Soirée étasunienne de feu samedi aoir aux Docks pour deux artistes très attendus et réputés pour leurs prestations énergiques en live, Ayron Jones et Black Stone Cherry. Pour une fois – c’est plutôt rare – la salle des Docks n’affichait pas complet, mais le public de connaisseurs attendait impatiemment le coup d’envoi.
Ne le cachons pas, Ayron Jones est l’un de nos artistes contemporains préférés. Le natif de Seattle – du même quartier que Jimi Hendrix – est entouré de fidéles lieutenants aussi sympathiques qu’efficaces. Guitares explosives et rythmes irrésistibles, on a particulièrement apprécié le titre d’intro, ‘Boys From the Puget Sound’ et sa tension sous-jacente qui éclate en seconde partie, l’entraînant et kravitzien ‘Supercharged’, ‘Filthy’ dont le début rappelle ‘Dirty Diana’, le titre très rock de Michael Jackson, le mélodique et actuel ‘My America’ et bien sûr le hit, ‘Blood in the Water’. Si vous ne le possédez pas encore, procurez-vous d’urgence le dernier album studio d’Ayron Jones paru l’an dernier (‘Chronicle of the Kid’ / Big Machine Records), sincère et efficace.
Un album sorti l’an dernier sous le bras (‘Screamin’ at the Sky’ / Mascot), Black Stone Cherry écume en ce moment les scènes européennes avec succès, plusieurs salles affichant sold out.. C’est que le quartette du Kentucky est spectaculaire en live. Ben Wells (second guitariste) et Steve Jewell (bassiste) échangent souvent leur place et viennent au contact du public, John Fred Young malmène ses fûts et Chris Robertson, en patron, est impeccable au chant (qui nous rappelle parfois Eddie Vedder) et à la six cordes Un southern rock metal et des touches grunge pour un son authentique et original.
Le quartette du Kentucky entame le set par un de leurs tubes, ‘Mary Jane’, qui embarque d’emblée les fans avec lui. Les Docks s’embrasent dès les premières notes et l’ambiance ne va pas baisser jusqu’à la fin. Beaucoup de plaisir à découvir quelques nouveaux titres en live (‘Nervous’, ‘Out of Pocket’ et surtout ‘When the Pain Comes’), puissants en diable. Les classiques ne sont pas oubliés avec des versions toniques de ‘Blind Man’, ‘Millionaire White Trash’ sur lequel toute la salle saute à pieds joints, ‘In My Blood’ et l’incroyable ‘Blame it on the Boom Boom’ dont le refrain est repris par tous les fans. Lors de ‘Lonely Train’, dernier titre avant les rappel, Chris et Steve se font plaisir en échangeant guitare contre basse pour un final festif.
Le rappel – et quel rappel – d’une actualité brûlante – est une version semi-acoustique du mid tempo, ‘Peace Is Free’, simplement chanté par Chris accompagné de Ben à la guitare, tout en douceur, avant que le chanteur ne descende dans la fosse et remonte la salle au milieu du public. Quelques mots bien sentis sur la fraternité et l’urgence de vivre en paix, des moments privilégiés avec les fans à qui il demande de faire le plus grand cri de ralliement avant de remonter sur scène. Final avec tout le groupe et ambiance chaleureuse au moment des salutations. Une monstre soirée rock que l’on ne vas oublier de sitôt.
