C’est avec un onzième album studio que nous reviennent les Black Label Society en cette fin d’année 2021, album produit par Zakk Wylde dans son propre studio le « Black Vatican ». Toujours aussi efficaces et percutants, le groupe trace sa route dans les méandres du bon vieux Rock n’roll. Une route qui ne diverge pas beaucoup des précédentes mais qui va droit au but.
Vous l’aurez compris, pas de grosses surprises sur cet album. Le style est toujours aussi impeccable, l’ambiance blousons en cuir et grosses cylindrées est toujours palpable. Ça envoie du pâté, les riffs sont lourds et sombres à souhait, la voix éraillée et chaleureuse a la fois, tout est là. Le décor est une nouvelle fois planté même si quelques balades viennent ralentir le groove métal sudiste. « Forever a day », « love Reign » et « Farewell ballad » nous montrent toutefois que Zakk Wylde est un grand guitariste certes mais aussi un parolier de talent qui sait mettre les mots sur l’émotion que dégage ses compos.
Bien sûr la guitare est au centre même de l’album et les riffs de Zakk Wylde sont omniprésents et toujours aussi phénoménaux mais on sent que Dario Lorina a ici sa place comme jamais. Tout le monde y trouve son compte, tous les talents se combinent au mieux pour insuffler à cet album une énergie considérable. Des morceaux comme « Gather All my sins » ou « Destroy and conquer » seront des vraies pépites en live. Un mélange de style blues, rock, metal, des solos, des riffs, un rythme de dingue, ça envoie du début à la fin.
Pas de déconvenue donc car tous les ingrédients qui font la force de Black Label Society sont encore une fois réunis pour une efficacité redoutable. La réalisation ne s’encombre pas de détails et va à l’essentiel et sans détour. Le groupe avance, suit un chemin tout tracé en y injectant un peu de variété notamment dans le style d’écriture. Black Label Society sait rester simple mais classe et plante encore d’avantage ses racines dans la terre du bon rock n’roll classique mais percutant.
Marjorie