C’est dans un endroit qui n’a pas l’habitude d’accueillir des décibels, mais qui aspire à faire entrer la culture dans ses murs que nous avons rendez-vous ce soir avec la mystique Anna B. Savage. Le festival Antigel a coutume de proposer des lieux inédits pour ses performances artistiques et cela donne un charme certain et des moments uniques. Le concert d’Anna B Savage ne fait pas exception. A l’instar du lieu, l’artiste britannique est atypique. Univers acoustique aussi bien qu’électronique, la chanteuse peut se reposer sur une voix hantée, à fleur de peau et irréprochable qui se pose délicatement et tout en nuance sur des compositions parfois presque gothiques (‘Ghost) ou qui s’emballent dans un brouhaha électronique. Cet univers intime et introspectif dévoile une vulnérabilité qui donne envie de l’envelopper et la réconforter. Essayant de créer un contact, l’audience attentive reste pourtant très sage ce qui la déstabilise un peu. La chanteuse se met à nu souvent avec une simple guitare acoustique, parfois avec un orchestre entier contenu dans une simple boîte. Elle semble revivre les moments écrits à chaque interprétation. Une authenticité bienvenue dans un monde d’apparat. Un peu plus d’une heure suspendue dans le temps et une belle offrande orchestrée par Antigel.

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