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« ÇA FAIT LONGTEMPS » : ENTREVUE AVEC DAVID ATMAN DE LA TRAGÉDIE

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Au printemps dernier, la formation montréalaise folk-progressif La Tragédie publiait son nouvel album « Ça fait longtemps », trois ans après  l’album éponyme (2022). Depuis, plusieurs concerts ont eu lieu pour promouvoir la sortie. Le Daily Rock Québec s’est entretenu avec David Atman, le chanteur-poète, guitariste et capitaine du groupe, dans l’ambiance décontractée et conviviale du BoulZeye, à Pointe-aux-Trembles. Il était accompagné du guitariste Vincent Drouin, qui a rejoint La Tragédie il y a un an. La discussion témoigne de la constance et de la persévérance du groupe, actif depuis une quinzaine d’années. On y parle de défis, d’ambitions, de projets littéraires et du folkman Shawn Phillips.

Daily Rock Québec : En 2024 tu as mis La Tragédie sur pause pendant une année et demie, le temps d’un congé de paternité. Cette pause a-t-elle bénéficié au projet? Est-ce que ça a changé ta façon d’entrevoir l’avenir de ta formation musicale?

David Atman : C’est sûr que ce n’est plus une priorité comme ce l’était auparavant, on va le dire clairement, mais ça fait que, justement, je le fais davantage par plaisir. C’est ce plaisir-là qui rend la chose plus motivante. Avec les nouveaux musiciens qui ont embarqué dans le band, aussi, ça donne un second souffle. Nous sommes en train de composer plein de nouvelles chansons. C’est un renouveau.

Daily Rock Québec : Justement, le titre de l’album « Ça fait longtemps », c’est quand même assez évocateur. Peut-on parler d’une nouvelle phase pour La Tragédie?

David Atman : C’est précisément ce que représente cet album-là, « Ça fait longtemps », parce que, probablement, le groupe a failli mourir à la fin du dernier album lancé en 2022. Parce que oui, ça fait longtemps qu’on fait ça [de la musique]. À certains moments, évidemment, c’est un peu démotivant de voir qu’on n’a pas nécessairement le succès qu’on espérerait. Donc voilà, c’est justement une nouvelle naissance, un renouveau avec les nouveaux musiciens sur ce nouveau disque. Ça vient motiver tous les membres, et surtout moi [rires]!

Daily Rock Québec : Sur les médias sociaux, tu as mentionné que La Tragédie a évolué, au fil du temps, vers un collectif de musiciens plutôt qu’un groupe formel. Mis à part toi, bien entendu, seul ton bassiste, Simon Labrecque fait partie des membres originaux. Qu’est-ce que tu cherches chez un musicien? Quels sont les critères de compatibilité avec La Tragédie?

David Atman : Presque originale [pour Simon Labrecque]! C’est effectivement le plus ancien membre. Sinon, oui, c’est toujours une question de motivation. C’est-à-dire que les musiciens, en démontrant leur motivation, vont faire en sorte que ce projet-là va avancer parce que ça ne nous suffit pas que je sois le seul motivé, que ce soit seulement moi qui travaille à faire évoluer et avancer le projet. Chacun des musiciens a quelque chose à apporter. Est-ce qu’ils vont l’apporter? C’est leur décision. S’ils apportent de la motivation, ils vont rester dans ce groupe-là. S’ils n’apportent rien, au final, après quelques mois, quelques années, c’est moi qui aurai l’impression de tourner en rond avec eux. Donc, je préfère les remplacer rendu-là. Quand un groupe a des musiciens motivés, tu sens qu’il n’y a rien qui peut stopper cette créativité-là. Puis voilà, l’avenir nous appartient [rires]!

Daily Rock Québec : Tu parles de créativité et de motivation. C’est beaucoup toi, le cerveau de La Tragédie. Tu écris et tu composes les chansons, etc. Est-ce qu’il y a une ouverture à laisser les autres membres contribuer à ce qui touche l’essence même de l’univers et de l’identité du groupe?

David Atman : Absolument! J’ai toujours été ouvert à travailler des chansons des autres. Même que, pour moi, c’est moins de pression. Je préfère ça. C’est encore plus bénéfique, pour moi, d’apporter ma touche à la chanson d’un autre plutôt que le contraire. Par contre, si les musiciens ne le font pas ou si ce n’est pas assez rapide à mon goût, ben là, ça ne fonctionnera pas. Il faudra que j’en fasse deux fois plus. C’est-à-dire que, pour moi, surtout avec l’âge, on se rend compte qu’on n’a plus le temps de niaiser. Si on veut que ça avance, si on veut que ça bouge, il faut travailler maintenant. Ce n’est pas demain qu’il faut travailler, c’est aujourd’hui. Donc oui, j’ai toujours été ouvert à travailler sur les trucs des autres et je vais toujours l’être.

Daily Rock Québec : Donc, il y a de l’ouverture, mais avec des conditions de discipline et de rigueur?

David Atman : Ce sont les bons mots! Rigueur et discipline. Sans ça, c’est impossible qu’un projet puisse vraiment évoluer dans la bonne direction. Il y a tellement de groupes qui se forment, puis qui font un an, deux ans, trois ans, mais qui se rendent compte, justement, que la rigueur n’est pas là, et qu’ils perdent leur temps. Et moi, je refuse de perdre mon temps avec quoi que ce soit. Ce groupe-là ce n’est pas une perte de temps même si ça fait très longtemps qu’on fait ça, même si les résultats ne sont pas nécessairement à la hauteur de nos attentes. Ce n’est pas une perte de temps parce qu’on crée des chansons et elles sont de mieux en mieux. Donc, il y a une évolution qui est claire et certaine.

Daily Rock Québec : Tout groupe de musique fait face à des enjeux qui peuvent compromettre leur existence. Quels sont les principaux défis actuels du groupe?

David Atman : Pour vrai, honnêtement, présentement, dans l’histoire de ce groupe-là, il n’y a jamais eu autant moins de défis. C’est-à-dire que les cinq musiciens du groupe sont hyper motivés, hyper travaillants. La réception du public au dernier album est particulièrement intéressante, comparativement aux albums précédents, donc les défis sont presque nuls à part de trouver assez de temps pour, tu sais, trouver le temps nécessaire pour faire vraiment avancer ça [le projet] mais on réussit à le trouver. Toutes les choses se passent bien à tous les niveaux. Même économiquement, ça va bien. Je dirais que non, il n’y a pas vraiment de défis, à part de terminer l’hostie de chanson de Vincent [Drouin] que ça fait 6 mois qu’on travaille dessus [rires]. Celle-là c’est un beau défi. C’est une nouvelle chanson un peu trop prog [rock progressif] qu’on essaie de rendre un peu moins prog parce qu’elle était trop prog et qu’on arrivait pas à la jouer comme on l’aurait voulu.

Daily Rock Québec : On pourrait dire que le groupe aurait trouvé, jusqu’à preuve du contraire, une forme de stabilité?

David Atman : Je pense que oui, mais c’est-à-dire que cette stabilité-là est toujours fragile parce qu’on ne sait jamais ce qui peut se passer. Tu sais, je veux dire, le drummer se pète un bras, là, on fait quoi? Tu sais, la vanne nous lâche, on fait quoi? Le local de pratique passe au feu, on fait quoi? Donc la stabilité est toujours hyper fragile, c’est vraiment, pour moi, un fil de fer. Je me sens comme un funambule qui avance sur un fil de fer. C’est un pas à la fois, le plus doucement possible, et n’importe quoi peut faire basculer. Pour l’instant, c’est la meilleure période du groupe, ou du moins la meilleure période depuis le début de la pandémie. C’est vraiment un peu la pandémie qui nous a mis de gros bâtons dans les roues, puis il y a eu des bébés qui sont arrivés chez certains membres du groupe, puis ça a ralenti infiniment le processus. Donc les dernières années ont été lentes, mais depuis 6 mois, on a repris notre vitesse de croisière. On avance à une vitesse qui me semble tout à fait prospère.

La Tragédie a accueilli, il y a un an, un nouveau membre, le guitariste Vincent Drouin. Il était présent durant l’entrevue et nous lui avons posé quelques questions sur son apport au groupe.

Daily Rock Québec : Tu es un guitariste qui œuvrait, jusqu’à tout récemment, dans le milieu de l’éducation. Pourquoi as-tu rejoint La Tragédie? Quelles ont été tes motivations?

Vincent Drouin : La motivation, ça venait de plusieurs changements dans ma vie personnelle. Puis c’est venu un peu du fait que ça fait une quinzaine d’années que je joue on and off [de la musique] et je n’ai pas pris ça très au sérieux, sauf à certains moments. À un moment donné, quand ça fait 15 ans que tu joues des tounes de Jethro Tull, tout seul dans le sous-sol, tu te demandes un peu où ça s’en va. Tu vois que tu progresses, puis tu te demandes : pourquoi est-ce que je progresse, rendu-là? On dirait que je ne voyais pas vraiment de but à le faire. Puis là, je cherchais à rejoindre une formation musicale quelconque. Je suis quand même très difficile dans la vie, musicalement. J’aime beaucoup de choses variées, mais en même temps, je suis très sélectif. Souvent je vais me dire : ça c’est bon, mais ce n’est pas pour moi. Quand j’ai commencé à jaser avec David de nos influences [musicales], on s’est vite aperçu que c’était très similaire. Après, j’ai écouté ce qu’il avait fait dans le passé avec La Tragédie, puis j’ai fait : ok, ça j’aime ça! J’écouterais ça chez-moi sans faire partie du groupe. Donc, c’est sûr que j’ai eu envie de rejoindre cette formation-là!

Daily Rock Québec : Est-ce que tu as des aspirations en lien avec le milieu de la musique ou pour La Tragédie?

Vincent Drouin : Ce que j’aimerais c’est pouvoir enrichir le projet. Tu sais, c’est de voir comment le projet pourrait être encore mieux et plus le fun avec moi [dans le groupe]. J’aime beaucoup [le fait que] David m’envoie les débuts de chanson, les idées et les structures qu’il a [en tête] pour ensuite les retravailler et leur apporter quelque chose de différent, les amener ailleurs. J’ai aussi certaines compositions [à offrir] que je travaille tranquillement. […] J’ai aussi commencé à jouer un peu du clavier. J’ai toujours été guitariste mais je joue du mellotron maintenant dans certaines chansons [lors des spectacles] parce que La Tragédie n’a qu’un seul guitariste sur les albums déjà enregistrés. J’amène un peu de guitare [supplémentaire] sur les anciennes pièces mais, tant qu’à jouer exactement deux fois la même chose à la guitare, ce n’est pas si intéressant pour le public. Ce que je peux faire c’est d’essayer, dans certaines tounes, de jouer du clavier pour amener d’autres textures afin d’amener les compositions ailleurs. Ça, c’est mon défi personnel.

Daily Rock Québec : J’aimerais aborder un événement récent et plutôt exceptionnel pour toi, David. Le 31 août, le 18 et le 20 septembre dernier, tu as fait la première partie en solo du spectacle de Shawn Phillips, le légendaire artiste folk américain. Peux-tu m’en dire davantage sur cette expérience ou ce qu’il représente pour toi?

David Atman : Le premier souvenir que j’ai de Shawn Phillips, ce sont les pochettes de vinyle que mon père laissait traîner, puis que je finissais par écouter par son entremise. J’avais cinq ou six ans et je ne peux pas dire que j’étais un fan à cet âge-là. C’est plutôt durant mon adolescence que j’ai commencé à voir une qualité à cette musique-là. Plus tard [à l’âge] adulte, j’ai vraiment commencé à apprécier le travail de cet artiste. Donc c’était assurément un honneur de jouer avec quelqu’un qui a côtoyé les plus grands musiciens de cette planète et qui a fait évoluer la musique folk autant. Parce qu’on a tendance à s’imaginer que le folk américain est un folk à la John Denver. Tu sais, un folk plus country, un folk gentil, plaisant à l’écoute comme Simon and Garfunkel, un folk jovialiste. Alors qu’avec Shawn Phillips, on entre dans un univers beaucoup plus sombre, beaucoup plus, à la limite, du style Garage. C’est peut-être même un précurseur du son Garage. Puis il a des chansons archi folk, mais très progressives, beaucoup plus progressives de ce qu’on peut s’attendre de la musique folk en général, avec les Bob Dylan ou Neil Young de ce monde. Il y a un côté d’expérimentation chez Shawn Phillips qui me parle particulièrement.

Daily Rock Québec : Et c’est un univers compatible avec le tien et celui de La Tragédie?

David Atman : Voilà! En tout cas, je trouve, du moins. C’est pour ça que j’ai un peu insisté pour faire ses premières parties. Ça reste que Shawn Phillips, c’est probablement le plus vieux folkman encore en activité aujourd’hui. Tu sais, je capoterais aussi de jouer avec Nick Drake ou Cohen, mais ils sont morts. […] C’est assez impressionnant qu’un bonhomme de 82 ans fasse de la tournée comme ça. Le fait qu’il apprécie particulièrement le Québec, qu’il est ici tous les étés à faire de la tournée dans plein de petits villages et dans plein de petites salles, je trouve ça le fun.

Daily Rock Québec : Il semble aussi être un artiste en phase avec tes valeurs, dans sa façon de faire?

David Atman : C’est sûr qu’il est hors système, complètement. Il n’y a pas de chanson de Shawn Phillips à la radio, il n’y a pas de label derrière ça, il n’y a pas de subventions. Le gars, il prend sa van, il embarque son gérant puis ils partent en tournée, c’est pas plus compliqué. C’est vraiment do it yourself as fuck.

Daily Rock Québec : Revenons à l’album « Ça fait longtemps ». Qu’est-ce qui te rend particulièrement fier dans ce nouvel opus?

David Atman : Pour vrai, tout dans cet album-là est particulièrement bon. Il n’y a pas une seule de ces chansons que je trouve un peu moyenne. Je pense que ça serait normal de dire que, sur un album de sept chansons, il y en ait une que tu aimes moins. C’est normal. Dans celui-ci, il n’y en a pas. Je suis particulièrement fier de « Trip de mescal ». Pour moi, c’est la meilleure chanson de l’album. Je suis fier de ce texte-là et c’est assurément le meilleur poème que j’ai écrit de ma vie.

Daily Rock Québec : Justement, tu parles du texte de la chanson « Trip de mescal », dont tu es très fier sur ton dernier disque. Il y a toujours eu une aura littéraire derrière les chansons de La Tragédie. D’ailleurs, tu te considères davantage comme un auteur plutôt qu’un musicien. Tu as publié le roman « La gestion calculée de l’énergie » en 2022 et un recueil de poésie plus récemment. Est-ce que tu as des projets d’écriture à venir?

David Atman : Oui, il y a toujours des projets d’écriture. Comme tu le dis si bien, je me considère davantage comme un auteur plutôt qu’un musicien. L’objectif de ce groupe a toujours été de mettre la poésie de l’avant. C’est ce qui m’a donné envie de créer de la musique, le fait que j’écrivais des textes, que j’avais envie justement de les mettre en musique. Il y a toujours des projets d’écriture; ça avance, infiniment, lentement, comme toujours. L’écriture se fait toujours entre deux albums, entre deux tournées ou entre deux projets de booking par rapport au groupe. Il y a un deuxième recueil de poésie qui est en train de s’écrire tranquillement. Il y a un deuxième roman qui est déjà en cours d’écriture depuis quelques années déjà, même. Voilà, c’est un projet d’écriture très différent du premier. C’est un texte basé sur l’horreur, surprenamment. Ce n’était pas une thématique ou un style littéraire qui m’aurait intéressée dans le passé, mais j’ai eu une bonne idée pour un roman d’horreur alors j’ai envie de voir ce que ça pourrait donner. Il y a toujours, justement, des projets d’écriture en cours. Il y a toujours des phrases qui s’écrivent. Je gribouille toujours dans des calepins pour écrire des idées soit pour des chansons futures de La Tragédie ou soit pour des textes qui finiront uniquement en poème. Quand j’écris, je ne sais jamais ce que ça donnera. Je ne sais jamais si ça sera utilisé pour le groupe ou si ça sera publié un jour. C’est vraiment un travail de longue haleine.

Daily Rock Québec : Pour conclure, comment crois-tu que ce nouvel album pourrait consolider votre formation?

David Atman : L’album nous apporte déjà des opportunités qu’on ne croyait pas nécessairement possibles, dont [la première partie en solo de] Shawn Phillips. Les musiciens sont conscients, même ceux qui n’ont pas enregistré, que c’est un bon album qui peut intéresser des gens qui et qui va nous ouvrir des portes. Lesquelles? On verra. Au moins, celle de Shawn Phillips est ouverte. C’est une porte hyper grande ouverte tout d’un coup, et facilement, et je pense qu’il va y avoir d’autres opportunités dans ce style-là. En fait, on était censé faire la première partie de Gong au Foufounes électriques le 23 septembre. Gong a juste annulé sa tournée nord-américaine. Ça aussi c’était une opportunité qui était plus grande que nature pour nous. Le gérant et le label de Gong ont aimé notre album et nous ont dit : Ben oui, vous pouvez ouvrir pour un des plus grands bands de rock progressif de l’histoire de la musique! Tu sais, c’est quand même impressionnant… On ne s’imaginait jamais pouvoir faire ce genre de choses là un jour, puis là, ben, on est en plein dedans. On le fait, puis les opportunités nous tombent dessus, tranquillement pas vite, une à la fois.

L’album « Ça fait longtemps » est disponible en CD ainsi que sur toutes les plateformes d’écoute en continu.

Pour voir La Tragédie en spectacle :

23 octobre 2025 – Marche d’à côté (Montréal, QC) Formule solo

22 novembre 2025 – Le Barrage-Brasseurs (Longueuil, QC)

28 novembre 2025 – Pub O’Callaghan (Sorel, QC)

28 mars 2026 – Ptit ours (Montréal, QC)

17 avril 2026 – Casa Del Popolo (Montréal, QC)

12 juin 2026 – BoulZeye (Montréal, QC) Formule solo en première partie de Pépé et sa guitare

Pour écouter l’album “Ça fait longtemps” :

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N° 151 - Avril 2023

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