Le groupe québécois de melodic death metal Alyksir, fondé à Montréal, a sorti l’hiver dernier son premier album intitulé « Devourer », le 26 février 2025. Le Daily Rock Québec s’est entretenu avec les deux membres fondateurs du groupe lors d’une réunion hybride chez Jonathan Allen, le bassiste, en compagnie d’Alexander Clarke, le chanteur. Ce dernier nous parlait par vidéoconférence de la Normandie, en France. Nous avons discuté de l’historique du groupe, de ses influences, de la scène métal québécoise, ainsi que de son avenir.
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HISTORIQUE DU GROUPE
Daily Rock Québec : Parlez-moi d’Alyksir et de ses membres. Quand et comment s’est créé le projet de groupe? Racontez-moi son émergence vers son premier album.
Alyksir : Alyksir a commencé la journée où qu’Alex est apparu dans ma vie. Donc un bon soir, j’étais en train de faire pas grand-chose sur internet. Puis je reçois une image d’un gars que je ne connais pas avec une photo de profil qui joue de la guitare. Puis, essentiellement, il me dit : toi, t’as l’air d’un gars qui joue de la basse, t’as une photo de profil de toi qui joue de la basse. Puis, je réponds: ouais, je suis un gars qui fait ça. [Pour ensuite me répondre] : bon ben parfait, j’aurais besoin d’un bassiste, t’es disponible samedi?. [J’ai répondu] : c’est bon, je vais être là avec tout mon stock. Puis, c’est un peu comme ça que l’aventure a commencé. Je ne le connaissais pas pantoute. Puis [Alex] il stalkait des photos de monde qui a l’air de jouer de la basse. On était [à cette époque] entre 2010 et 2011. (Jonathan Allen)
[…] donc le noyau, je dirais que c’est vraiment moi et Jonathan. En fait, on a commencé ensemble. Les autres membres, ce sont des gens qui ont été de passage parce que le band, et le projet, ont eu plusieurs formes. Ça a commencé avec d’anciens membres qui étaient là, mais que qui ne sont pas restés. Ça avait une saveur beaucoup plus power metal à l’époque, plus symphonic metal. C’était vraiment dans une autre direction. Puis c’est avec les années, à force de travailler avec du monde, de transformer le projet entre un band à un solo project, à revenir à moi, à remonter le band, etc. C’est ce qui a fait en sorte que c’est devenu ce que c’est aujourd’hui, mais Joe était là dans toutes les étapes, dans le fond. À chaque fois que j’ai fait comme bon, j’ai des tounes, j’ai ceci, j’ai cela, je veux monter la basse, je veux monter le projet, il était là. Donc, pour moi, c’est un membre fondateur qui fait entièrement partie du projet. […] Pour la sortie du premier album, en 2025, c’est un ouvrage de quinze ans, pour monter le projet où on voulait que ça soit. Non seulement nous même aussi à perfectionner nos instruments en tant qu’instrumentistes, la musique elle-même, de trouver un peu le vibe, le son, l’idée où qu’on veut aller. On n’avait pas un drummer qui faisait ce qu’on voulait faire, qu’il allait dans la direction qu’on voulait. On n’avait pas d’autres instruments, que c’était toujours ça un peu [l’enjeu]. On a essayé le projet avec une certaine complexité et une complicité avec d’autre monde, puis ça s’est fait avec Inner Turmoil. C’est en fait la naissance d’Inner Turmoil, donc moi et Joe on a été tous les deux dans ce projet-là comme membres fondateurs du projet. Puis, vu que moi j’avais quitté pour le U.K, ben, là, à ce moment-là, je n’étais plus dans le projet. Donc, j’ai refait naître le projet par la suite. (Alexander Clarke)
Dans le fond, le band [Alyksir] a comme existé dans sa première forme comme ça [Inner Turmoil]. On a fait une couple de shows avec les membres qui étaient là, à ce moment-là. Puis, ça a comme splitté, surtout quand Alex est parti en Angleterre. Ce n’était pas la première fois qu’il nous faisait le coup. Puis, c’est redevenu son one-man band. Il a continué à sortir des affaires, puis Inner Turmoil, c’est devenu complètement un autre band aujourd’hui. Ce sont des gens que l’on connaît, on a fait des shows avec eux, encore, mais il n’y a plus aucun matériel [dans leur répertoire actuel] qu’Alex a composé. […] Il y a une toune [de notre répertoire] qui s’appelle « Inner Turmoil », mais eux autres [Inner Turmoil] ont gardé le nom. Donc, tu sais, il y a comme une espèce de relation [entre les deux formations musicales] qui est restée, mais c’est vraiment juste une affaire de nom, plus que de toune et de composition. (Jonathan Allen)
INFLUENCES
Daily Rock Québec : Vous définissez Alyksir comme un mélange musical de melodic death metal, de symphonic death metal et de black metal, entre autres. Quelles sont vos influences musicales?
Alyksir : Vu qu’une bonne partie des instrumentations ont été faites par moi, au début, que les chansons qui ont été faites avec des influences de Chuck Schuldiner et de Death. [Il y a aussi] des influences de swedish death metal des années 90, donc on parle d’At the Gates, du early In Flames, du early Dark Tranquillity, du Arch Enemy. J’ai une influence aussi du côté suédois, ça c’est un peu le côté mélancolique, en fait, les mélodies que je viens chercher, ça vient un peu plus du côté Insomnium, du Omnium Gatherum un peu aussi, Soliloquium, qui est plus du doom [metal]. Je varie un peu aussi dans les types de band. Un de mes groupes préférés depuis forever c’est Children of Bodom. […] Je commence avec ces idoles-là, puis j’essaie de créer un peu mon son à moi, qui est en fait une influence primaire de ces gens-là, mais ça varie aussi. Je vais aller chercher du Gojira pour aller chercher des trucs lourds, plus rythmiques, plus pesants. Par boute, ça va dépendre, le vocal va changer. Je vais aller chercher des influences [comme] du Devin Townsend, mais, des fois, [c’est] un peu plus crié, un peu plus clair, mais à la fois un peu rauque. Je vais aller dans le gros death typique de Chuck Schuldiner ou, justement, du gros growl. Je vais aller chercher dans les aigus qui vont ressembler beaucoup plus à Shagrath, par exemple, ou de Dimmu Borgir. J’essaie de varier tout ce que je suis capable de moi, personnellement, de produire avec ma voix et avec mon instrument. Je vais à ce moment-là essayer de faire, mais ces influences-là se font toujours comme, ils mergent avec les gens avec qui je travaille. Donc à ce moment-là, Joe, justement, va [amener] des influences qui sont très différentes. (Alexander Clarke)
Daily Rock Québec : Est-ce qu’il y a des groupes québécois parmi vos influences musicales?
Alyksir : C’est triste parce que ce sont beaucoup des groupes qui n’existent plus aujourd’hui, ou du moins qui ne sont plus actifs. Mais oui, il y en avait beaucoup en fait. Si on regarde Quo Vadis, ça c’en était un qui m’a énormément influencé, puis qui m’a fait découvrir, en fait, un amour pour le métal québécois. Ce qui a fait que je ne comprends pas pourquoi le métal québécois n’est pas plus gros qu’il l’est aujourd’hui. Ce sont pas mal grâce à eux qui m’ont vraiment fait découvrir quel métal québécois ça peut être crissement bon! Après ça, j’ai aussi [comme influence] The Unconscious Mind, qui sont des chums à moi, qui venaient de Saint-Basile-Legrand avec des influences symphoniques black. On a vu le chanteur de ce groupe-là jouer à La Voix par la suite, Louis-Paul Gauvreau. Il avait fait La Voix. Il avait fait la toune « Stabwound » de Necrophagist à son audition [à l’aveugle] C’était quand même quelque chose de complètement nouveau pour le Québec. On n’avait jamais vu de chanteur métal jouer à La Voix. […] le travail du chanteur [Louis-Paul Gauvreau] sur l’album « Where Philosophers Fall » c’était juste écœurant, juste incroyable. J’ai adoré! Il y avait aussi I, Apokalypse qui vient de Rouyn-Noranda. Ils sont vraiment juste trop bons. C’est du gros black metal. Je les ai vus au Café Chaos, jadis, à l’époque, ça existait encore. C’était une des soirées mémorables lorsque j’étais jeune. J’ai vu Martyr [groupe avec Daniel Mongrain] aussi aux Foufs [Foufounes électriques] quand j’étais plus jeune. Ce sont des groupes qui m’ont influencé à devenir et à faire quelque chose sur la scène locale. Puis, de voir aussi les autres groupes émergents qui étaient avec moi dans ces années-là, aussi quand j’ai commencé dans mes premiers bands, quand j’étais plus jeune, d’avoir d’autres band de death melodic qui jouaient avec moi comme, par exemple, Disaster’s Gates, qui, aujourd’hui, ça n’existe plus. Il y avait Under The Grave… La liste est immense, en fait, des groupes qui m’ont [influencé]. […] Honnêtement, le drum, je l’entends comme si c’était Yanic Bercier qui jouait les tracks sur mes tounes, à l’époque de Quo Vadis. C’est pas mal ça. Moi, c’est ce que j’ai dans ma tête et j’envoie ça à mon guitariste, pis mon guitariste, il me dit : t’es malade esti, ça n’a pas d’allure ce que tu nous envoies c’est de l’extrême metal! Je suis comme : ouais, mais moi j’entends Yanic Bercier jouer du drum puis c’est ce que je m’attends. Donc, après ça on retravaille le tout pis on ramène ça sur terre! [rires] (Alexander Clarke)
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PROCESSUS CRÉATIF
Lorsque nous avons demandé à Alyksir de nous parler du processus créatif qui a mené à leur premier album, les deux membres ont détaillé le fruit de leurs innombrables séances d’improvisations, étalées sur plusieurs années, à expérimenter et à composer durant des soirées complètes. Si on résume leurs propos en un extrait, c’est Jonathan qui a déclaré : Je pense, c’est vraiment l’histoire de comment on a évolué en tant que musicien, puis notre maturité de composition. C’est vraiment ça qui définit l’album. Ainsi, le groupe conservait toujours leurs bonnes idées musicales dans l’espoir d’aboutir à une pièce solide. Ce fut continuellement le cas jusqu’à la fin du processus. Cependant, maintenant qu’Alexander réside en France, ne pouvant plus participer aux jams, les membres du groupe vont s’adapter à cette nouvelle réalité pour le processus de création du prochain opus.
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Daily Rock Québec : Qu’est-ce qui caractérise votre son, ou qui vous différencie des autres groupes métal du même style?
Alyksir : Pour moi, c’est vraiment l’émotion que tu ressens quand t’écoutes notre musique, le mot qu’on a ciblé qui était important, c’est : mélancolie. Notre musique, ça se résume à ça, faut que ça soit mélancolique. Faut que t’écoutes ça, puis que tu aies un feeling punk, que ça te fait penser, ça te fait réfléchir. Puis, t’as quelque chose qui est large, mais qui en même temps, vient te chercher en dedans de toi, c’est vraiment ça qui est important. C’est pour ça que c’est le fun de marier des riffs extrêmes, mais avec le layer qui vient avec. T’entends les accords, t’entends comment ça se développe, t’entends l’émotion qui arrive là-dedans. […] avec les compositeurs, on a été chanceux de trouver du monde qui parlait un petit peu notre langage par rapport à ça. […] ils trouvent des choses que, toi-même, t’avais pas vues. Je pense à la toune « The Void »; écoute, cette toune-là, la façon qu’elle a été composée, ça fait longtemps là qu’on la jam, ça fait au moins sept ou huit ans, le jour où le compositeur est arrivé avec la part de piano, qui était comme un peu un peu à la Beethoven, on a fait : wow, la toune vient tellement de prendre une nouvelle dimension, là, c’est malade! Des choses comme ça, ce sont des atomes crochus qu’on trouve des fois avec le monde… c’est fou! (Jonathan Allen)
Daily Rock Québec : Les pochettes d’albums de musique métal sont souvent des œuvres uniques qui valorisent le travail d’artiste d’art visuel et d’illustrateur. La couverture de « Devourer » est une création de Moon Sprites, une artiste spécialisée en illustration fantaisiste. En quoi reflète-t-elle votre personnalité artistique?
Alyksir : En fait, ce qu’on cherchait, à la base, c’était quelque chose qui pouvait représenter plusieurs facettes du projet. On parlait des traumas, des problèmes dans la vie, genre life struggles, ces choses-là. Ce sont un peu nos thèmes de base, mais on a décidé de se pencher sur, quand on a décidé que l’album va s’appeler « Devourer », qu’on était pour l’utiliser en tant que single qui, un peu comme la ligne directrice de l’album, on a décidé de [se dire] : Faudrait, en fait, créer c’est quoi d’abord Devourer? C’est quoi cette entité-là? Parce qu’on parle réellement d’une entité, puis en fait c’est de l’occultisme. Donc, à ce moment-là, c’est pour ça en fait, on a décidé, on veut une créature qui est semi-corporelle, qui est là et qui n’est pas là, qui est un peu éthérale [éthérée]. On le voit, elle est un peu comme en semi-fumée, elle n’est pas vraiment présente, mais qui est là. Il y a comme une certaine partie qui est là. Il y a le binding circle dans le bas, qui est en fait un seal qui empêche, en fait, la créature de pouvoir se libérer, puis les chaînes qui sont vraiment là pour vraiment définir, en fait, cette idée que cette créature n’est pas libre en soi dans sa grotte, dans son espace, dans son enclume, si on veut. On a demandé à Moon Sprites aussi de faire le lyric videoclip. Puis tu vois à la fin, les chaînes tombent, puis le cercle est rehaussé et le Devourer est, en fait, relâché à ce moment-là dans le monde. L’idée derrière ça, c’est qu’on devient en fait le Devourer. Ça devient nous, en soi. Donc c’est un embodiment de la chose, ça devient une partie de nous. Puis, si on lit dans les dernières lignes [des paroles], c’est le silver lining. C’est ça en fait, c’est nous qui en devenons l’appel, la créature elle-même. (Alexander Clarke)
LE MÉTAL ET LA SCÈNE MUSICALE QUÉBÉCOISE
Daily Rock Québec : Comment voyez-vous la scène métal québécoise actuelle?
Alyksir : Il y a un mot que je dois te sortir. Ça prend des fanatiques pour faire vivre cette scène-là. Puis, c’est ça qu’on a tous, les bands avec qui on a joué, là. C’est tellement du monde qui va mettre de leur temps, de leur énergie, pour amener leur vision. Mais quelque part, là, on le sait que le métal c’est quand même assez marginal. […] c’est tellement une grosse partie de ton identité quand t’es là-dedans, c’est le fun de voir la camaraderie là-dedans. Puis il n’y a jamais un métalleux qui va te mettre des bâtons dans les roues. Je n’ai jamais vu ça au Québec. […] j’ai juste vu du monde incroyable qui va toujours te donner le meilleur pour qu’ensemble on fasse grandir la scène. (Jonathan Allen)
[…] malheureusement, dans les dernières années, je pense que ça se reflète à travers la musique en général, c’est que le support est un peu moins présent. C’est un peu moins le fun. Effectivement, c’est en vieillissant, je ne sais pas… Peut-être que c’est nous? Peut-être qu’on est en train de devenir un peu plus vieux, puis à ce moment-là, nos amis sont plus vieux, donc ils sortent moins. C’est quelque chose que j’ai remarqué […] je trouve ça difficile, mais je pense que ça se voit un peu partout. Ce n’est pas juste les festivals métal, ce n’est pas juste les vieux [groupes] qui trouvent ça dur, les jeunes [groupes] aussi. Je pense que c’est un phénomène général qui se passe au Québec, il y a de moins en moins de support des gens. […] (Alexander Clarke)
Daily Rock Québec : Quels sont les groupes de métal québécois qui sont à écouter soit dans le genre en général ou d’autres semblables à votre style?
Alyksir : Moi, je suis un fan depuis longtemps d’Obscursis Romancia. Je sais qu’ils ne font pas grand-chose ces temps-ci, mais s’ils vont faire un show, je vais être là c’est certain. C’est un des groupes qui sont là depuis longtemps, justement, puisque c’est un des premiers groupes qui faisaient du black metal au Québec. J’écoute encore leur premier album avec la pochette rouge [album éponyme], c’est un de mes préférés. Ça, c’est plus dans mes influences […] (Jonathan Allen)
Récemment, ce que je trouve intéressant sur la scène métal de Montréal, j’aime bien Divine Bloodline. C’est un bon band de death melodic. Ce sont des petits jeunes de genre 18 ou 19 ans qui sont tout frais. Ça me fait penser lorsque j’ai commencé à faire du death metal, mais je n’étais crissement pas bon comme eux quand j’ai commencé. Je suis vraiment contente de voir où ils sont en ce moment. Puis, je trouve ça inspirant de voir qu’il y a une relève [de musique] métal en ce moment […] Il y a des groupes comme Seventh […] il faut que les gens apprennent à travailler comme eux. Je parle juste en tant que collaborateur. De juste apprendre à prendre en charge, d’être willing de faire de la vente, de booker des shows. La mini tournée qu’on a faite c’était grâce à Seventh qu’on a réussi à faire ça. J’ai agi en tant que booker de la tournée, mais c’est grâce à l’aide du chanteur de Seventh que j’ai réussi, en fait, à tout mettre en place, à parler aux bonnes personnes pis de, justement, tisser tous les liens que j’avais besoin de faire pour organiser tout ça. […] (Alexander Clarke)
AMBITIONS FUTURES
Daily Rock Québec : Votre tournée s’est terminée le 15 avril dernier au Petit Campus, à Montréal. Quelle est la suite pour Alyksir? Avez-vous d’autres projets?
Alyksir : Justement, aujourd’hui, j’envoyais à Joe la nouvelle liste de chansons que je prévois. J’ai huit chansons, en fait, sur un potentiel prochain album qui ne sont pas composées. Il y en a une qui déjà en processus […] C’est sûr qu’on avait des compositions qui ont été écrites avant, qu’on fasse l’album [« Devourer »], qui n’ont pas été prises. Ce sont des chansons qu’on pourrait sortir aussi, mais je pense qu’on veut aller de l’avant avec les nouveaux membres, les nouvelles influences. Et de ramener un peu plus de leur influence dans notre musique pour être plus homogène à travers les années à faire ce qu’on fait avec notre musique. La prochaine pièce qu’on est en train de travailler, ça peut être un sneak peak, s’appelle « Inerte ». C’est une chanson qu’on travaille dessus depuis quelques mois maintenant. Ça serait probablement la prochaine chanson qu’on aimerait sortir pour le projet. Ce serait une chanson en français, aussi. C’est quelque chose que je veux ramener aussi au projet. Je ne veux pas uniquement qu’on soit un groupe qui chante en anglais. Je veux aussi faire des chansons en français. (Alexander Clarke)
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Nous avons demandé si le groupe s’était fixé des objectifs à atteindre ou des défis à relever d’ici le prochain album ou les prochaines sorties pour Alyksir.
Alyksir : Maintenant, avec mon emplacement en France, c’est sûr que j’aimerais amener Alyksir à faire une tournée en Europe, avec moi qui suis là pour le networking, qui essaie de faire le même travail qu’au Québec […] C’est sûr que c’est un travail qui va prendre du temps. Mais c’est quelque chose que je veux faire pour le projet de l’amener en Europe, d’essayer de l’expandre un petit peu plus. C’est une des dernières frontières, un peu du Québec, c’est de se dire : ah, le groupe a réussi à jouer en Europe c’est assez difficile. Il n’y a pas beaucoup de groupes qui réussissent à le faire. Quand ils le font, ils ne le font pas souvent. C’est un peu le rêve de, quasiment, tous les métalleux du Québec de jouer en Europe, donc j’aimerais l’offrir à mon band, si je réussis à mettre les personnes en contact, puis de faire le réseautage nécessaire. (Alexander Clarke)
Pour conclure, Jonathan a tenu à mettre en lumière deux autres musiciens importants qui ont contribué au projet Alyksir, absents lors de l’entrevue, avec un commentaire imprégné de fierté et rempli d’optimisme pour la suite du groupe.
Alyksir : […] je veux donner de l’amour à ceux qu’on n’a pas nommés. On n’a pas parlé de notre drummer qui, comme un chef, a appris toutes les tounes en, quoi, six semaines, quelque chose comme ça : Blake Lemieux. Blake Lemieux, je le décris comme étant une arme de destruction massive. Lui pis son drum, quand il rentre dans une place, il ne passe pas inaperçu. C’est quelque chose de vraiment intense. On est chanceux d’avoir pogné un vétéran comme ça, qui a accepté de jouer avec nous, puis de venir rapidement. Comme je disais, quand on a perdu Sam [Neumann], qui a fait l’album avec nous, c’est sûr que c’était un coup qu’on a pris, mais, écoute, grâce à ça, on s’est relevé vraiment rapidement. Ça nous a permis de continuer. On a hâte de pouvoir composer avec lui [Blake Lemieux] et avec Pier-Luc Blais. Pier-Luc est sur l’album sur une couple de tounes, mais il n’y a pas de toune qu’on a composée vraiment en collaboration avec lui. Tu nous demandais ce qu’est le prochain chapitre? Ben rajoute ça là-dessus, c’est de composer à quatre, de voir que comment ça va sonner plutôt que de composer à deux. Donc, j’ai hâte d’entendre ça! (Jonathan Allen)
La dynamique va changer, c’est clair! (Alexander Clarke)
La dynamique va changer, c’est clair! (Alexander Clarke)

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Photo bannière : Pier-Luc Diamond
Pochette d’album : Moon Sprites (site web: https://www.moonsprites.com/)
