Soirée alléchante et prometteuse sur les bords du Rhin où les très bons Pontillo And The Vintage Crew ont allumé la mèche. Un hard rock soigné et mélodique dans la famille musicale de Glenn Hughes, Gotthard, Shakra qui place le groupe parmi les fers de lance helvétiques du genre musical. On espère avoir l’occasion de les revoir en live prochainement.

Prenez trois virtuoses aguerris – Billy Sheehan (Mr. Big, Talas, David Lee Roth…) à la basse, Mike Portnoy (Dream Theater, Bigelf, Transatlantic, Neal Morse Band…) à la batterie et Richie Kotzen (Poison, Mr. Big, Smith/Kotzen…) au chant, claviers et guitare. Réunissez-les sur l’une des plus chaleureuses scènes de Suisse et laissez leur carte blanche. Voilà les ingrédients indispensables pour la recette d’un feu d’artifice musical jubilatoire

Leur dernier album (« III », Three Dog Records) paru en février de cette année, The Winery Dogs marque le globe de sa patte à l’occasion d’une tournée mondiale. Seule étape helvétique, la Z7 de Pratteln était fort bien garnie pour accueillir le trio étasunien.

Entame sur les chapeaux de roues avec le virevoltant « Gaslight » qui donne le ton du concert : rapide, efficace, éblouissant. Pas le temps de reprendre nos esprits que les premiers accords de « Xanadu » nous ensorcellent, tout aussi entraînants. « Captain Love » – l’un de nos titres préférés – invitent à taper du pied et secouer la tête en rythme avec son refrain accrocheur.

Le trio s’entend comme larrons en foire, petits sourires et regards de connivence. Sheehan, 70 ans cette année (!), est d’une habileté redoutable comme à ses premiers jours. Kotzen a toujours son timbre de voix velouté qui file en douceur dans les aigus et tient la note, aussi à l’aise à la guitare (soli époustouflants) qu’aux claviers (sur « Regret » en rappel). Portnoy – étonnamment discret derrière ses fûts en cette période où il fait le buzz (on se réjouit de le revoir œuvrer au sein de Dream Theater) – frappe avec beaucoup de doigté. The Winery Dogs se fait plaisir et nous régale en jouant dans l’esprit des jam sessions ou impros jazz. Le hasard n’a toutefois pas de place ici, tout est calé et il faut bien chercher pour trouver un accroc dans le jeu des musiciens.

Joli hommage de Richie Kotzen qui dédie « Stars » au regretté Matthew Perry avant que le groupe n’interprète le petit bijou de « The Red Wine » au cours duquel chaque artiste y va de son solo. Moment de douceur avec le très mélodique de « I’m No Angel » avant le satrianesque « Oblivion » qui déboule à 1000 km/h, une sacrée baffe ! Le concert s’achève en beauté avec deux rappels dont le jouissif « Elevate » sera le point final.

Un événement que l’on n’est pas prêt d’oublier du côté de la Z7.

Texte : Jean-Blaise Betrisey

Photos : Stéphane Bée

www.pontillomusic.com

www.thewinerydogs.com

www.z-7.ch

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