Calme, de qualité, et introspectif : presque un condensé de suissitude. Sans surprise, on a droit à une nouvelle galette bien solide de rock-folk acoustique, qui confirme l’orientation plus organique et moins dark wave du groupe de Michael Sele. La beauté de leur musique réside toujours dans sa poésie et sa langueur, comme la lueur légère de la Lune, diffuse mais vibrante, sur un paysage vide et obscur. L’opus offre par-ci des riffs ou accords de guitare qui rappellent parfois de la country ou du Nick Cave, et par-là des échos dans la voix qui appuient l’atmosphère nébuleuse. On se perd entre l’aridité du Grand Canyon, les ténèbres d’un manoir abandonné sur les côtes d’Irlande et la solitude des lacs alpins, le tout dans les tons sépia. Clairement, on est loin de l’agitation – et ça fait du bien. Douce mélancolie, quand tu nous tiens…

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Note : 4/5