Trois-Rivières Love Styx
Après la présentation de l’animateur, l’intro du nouvel album Overture débute et chaque membre apparaît un après l’autre sur la plateforme arrière, à travers les applaudissements et les cris.
Le tout débute avec énergie avec Gone Gone Gone, on poursuit sans attendre avec Blue Collar Man. Les voix sont excellentes, le groupe est en forme. Aucun drapeau rouge du côté de la performance musicale, mais surtout rien à signaler non plus du côté de la performance scénique, et ce malgré l’âge de la plupart d’entre eux (tommy 63, James 68, Larry 61).
On poursuit l’assaut avec The grand illusion. Je remarque que la dextérité de James à la guitare a encore augmenté d’un cran sur ce spectacle.
Le groupe nous parle en français, et particulièrement Gowan. Avant Lady, il nous mentionne que cela a été trop long depuis leur dernière visite. Les voix sont au rendez-vous, et ce pour toute la durée du spectacle.
On nous demande en français de prendre nos cellulaires pour la prochaine chanson Light Up chantée par James. C’est un déluge de lumière blanche qui se dévoile. La foule est enthousiaste.
On présente maintenant le nouvel album The Mission. On nous emporte maintenant avec la chanson Radio silence. Cette chanson un peu plus lente fait place à la très rythmée Miss America.
La camaraderie entre les membres est palpable. On se bombe le torse, on se tape les mains, on sourit des performances de l’autre. On est visiblement heureux d’être là. Encore une fois surprenant pour un groupe qui a plus de 40 ans de tournée derrière la cravate et qui offre plus de 100 spectacles par année.
On fait place maintenant à un des plus grands classiques de Styx; Suite Madame Blue. Je peux dire honnêtement que c’est la seule ou je m’ennuie vraiment de la voix de Dennis. Gowan avait une grosse commande a livrer pour remplacer Monsieur Deyoung et il le fait d’une façon prodigieuse depuis de nombreuses années, mais c’est la seule, qui a mon point de vue est un peu moins bien exécutée. Nous avons maintenant droit a une ovation de quelques secondes. Les gens sont heureux d’y être, mais il fait froid. Très froid.
Tommy nous réchauffera avec Crystal Ball, je me ferme les yeux et ce dernier n’a pas perdu un onze de voix ni de sentiment dans cette chanson, les mélodies vocales sont encore au rendez-vous c’est un moment fort agréable comme tout le spectacle a date.
Gowan reprend l’air de Crytal Ball seul au piano en mentionnant qu’il s’agit d’un grand classique, et nous revoilà repartis pour une ovation majeure.
Gowan nous offre une anecdote intéressante. La dernière fois qu’il a performé avant de rejoindre Styx, il l’a fait le premier juillet 1999 à Trois-Rivières et 6 jours plus tard, le 07 juillet 1999, il rejoignait la formation Styx et il nous explique tout cela en français. Cela nous conduit maintenant au classique de Gowan: A Criminal Mind.
Le son et le jeu de batterie de Monsieur Sucherman sont incroyables, mais prennent tout son sens dans cette chanson, et nous voilà maintenant repartis pour une autre longue ovation. Les gens de Trois-Rivières aiment Styx. Tommy mentionne que c’est sa chanson préférée de Styx. Elle n’est peut-être pas du groupe, mais l’adaptation qu’ils en font est vraiment très très bonne.
Nous avons maintenant la chance d’avoir un invité. monsieur Chuck Panozzo fait son entrée sur Fooling Yourself. Même si ce dernier est atteint du VIH depuis presque deux décennies il semble en grande forme malgré ses 69 ans, et il demeurera avec nous pour une bonne partie du spectacle.
La soirée se déroule sans anicroche et maintenant on se lève pour danser sur Too Much Time on my Hand. L’assistance danse, tape des mains et chante.
Gowan se retrouve maintenant seul pour interpréter une partie de Khedive au piano. Après une salve d’applaudissements bien mérités pour performance impressionnante, ce dernier s’assoit au piano et nous annonce qu’il y aura une chorale. Ce sera nous, et ce pour l’aider sur Bohémian Rhapsody. Je suis surpris de la participation de l’assistance qui connaît les paroles et qui chante en répondant à ce dernier.
Après nous avoir encore surpris, Gowan enfonce le clou avec un classique du groupe Harmonium; pour Un Instant. Agréablement surpris la foule ne le lâchera pas et chantera avec lui tout le long de la chanson. Et cela vaut encore une autre ovation. Il a touché le cœur des gens et ça se voit.
C’est d’ailleurs ce que ce groupe fait de mieux. Ils sont performants, présents et heureux d’être là et ça se ressent.
Comme si ce n’était pas assez nous poursuivons avec Come Sail Away et c’est un moment magique. Nous voilà maintenant à la fin du spectacle……. À moins que les gens en redemandent……Ben voyons ils en redemandent encore. Après avoir disparu pendant une bonne minute, nous revoilà repartis avec Rocking the Paradise.
Gowan loin d’être fatigué nous prouve dans cette chanson qu’il est digne des plus grand frontman du rock. Ce n’est pas le temps de rouler sur la vitesse de croisière, mais on donne tout ce qu’on a. Pour finir cette soirée en beauté, nous avons droit à la chanson Renegade.
Quelle soirée magique. Le groupe a plus que livré la marchandise.
Malheureusement si vous vouliez lire une critique négative sur un spectacle il va falloir en lire une autre.
Cette soirée nous a permis de découvrir le groupe The Damn Truth
Une image simple. Le groupe est fortement influencé musicalement, des premiers moments blues de Black Sabbath et de Led zeppelin avec une chanteuse fortement influencée elle, par Janis Joplin. De la basse vraiment lourde et ronde avec un jeu de batterie de style Bohnam. Nous sommes résolument propulsés dans le début 70.
La chanteuse a un très beau grain de voix et maîtrise bien les différents aspects de celle-ci. Elle est en maîtrise de ses moyens. Elle a aussi le sens du spectacle. Que ce soit son habillement, sa façon de se présenter sur scène et d’utiliser différents accessoires; chapeau haut de forme, tambourine, maracas qui servent de bâton pour accompagner le batteur, signe de peace and love… et j’en oublie peut-être.
Même si la musique est originale, il y, a un manque d’accroche (hook) dans les chansons ce qui fait que le spectacle semble long. Le manque d’animation entre les chansons y fait aussi pour quelque chose. On ne prend pas vraiment possession de la scène non plus. On se contente de l’avant-scène évitant assez souvent le contact avec la foule.
L’assistance a cependant apprécié ce spectacle offrant même une ovation à la fin du concert.
Texte: Erik Simard
Photoa: Manon Tremblay
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