Près d’une année après le lancement de sa tournée « Et Voilà ! », STEPHAN EICHER donnait rendez-vous à ses fans du bout du lac pour deux soirées dans le joli Théâtre du Léman. C’était notamment l’occasion de vérifier que la cote de popularité de l’un des Suisses les plus appréciés au pays comme à l’étranger était toujours au plus haut. Les deux concerts affichaient complets comme bien des dates de la tournée.

Pour l’occasion, le troubadour bernois était accompagné de la talentueuse Noemie Von Felten à la harpe, du fidèle Simon Gerber à la guitare et à la basse, de Reyn Ouwehand aux claviers et chef-d’orchestre. Le rideau rouge s’ouvre sur une grande table en bois autour de laquelle ont pris place les musiciens. Des tasses et des verres sont sur le meuble et trois grands coffres se trouvent à l’arrière-plan. L’ensemble donne une impression cosy, comme si les artistes faisaient partie de la famille et étaient venus nous rendre visite.

Le concert débute avec « Sans contact », entrée en douceur qui va crescendo, trait d’union d’une sortie de pandémie et d’un retour à la vie, à l’amour – le ton est donné, génial ! « Pas d’ami (comme toi) » caresse le public dans le sens du poil avant qu’il ne soit subjugué par « Prisonnière » et la signature poétique de Philippe Djian. On adore « Des hauts, des bas » qui garde l’esprit rock dans une tension sous-jacente mise en opposition avec la délicatesse du jeu de la harpiste.

Parfois, entre deux chansons, STEPHAN EICHER s’amuse avec ses musiciens, avec le public, une relation interactive teintée de courtes anecdotes qui entretiennent un lien privilégié et intime. Le medley « Carcassonne » nous rappelle comme le temps fuit (1993), trois décades mais pas une ride. « Combien de temps / Two People in a Room » sont habilement couplés pour que les fans les reprennent en chœur. C’est aussi le moment où les trois fameux coffres du fond de scène s’ouvrent et livrent leur secret : divers automates, boîtes à musique géantes, complètent la palette colorée des musiciens.

Le concert poursuit avec « 1000 Vies », élégantes montées musicales à la harpe comme les fontaines de Versailles suivi de l’émouvant et intimiste « Je te mentirais disant ». La surprise du soir vient alors, « Les filles du Limmatquai » (1983), très rock, prélude à « Déjeuner en paix » qui fait se lever le public du Théâtre du Léman comme un seul homme. Pas de rappel – STEPHAN EICHER n’aime pas ce côté convenu – mais il choie son public jusqu’au bout avec le poignant « Autour de ton cou » et un final festif avec « Hemmige ».

Après la trêve des confiseurs, l’artiste reprendra la route avec de nouveaux projets, toujours prêt à nous surprendre et à nous émerveiller.

www.stephan-eicher.com

www.opus-one.ch

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