Deux albums sous le bras, un patrimoine génétique exceptionnel (fils d’Eddie Van Halen), Wolfgang Van Halen revenait en Suisse avec son groupe, Mammoth WVH. On avait déjà pu l’apprécier au Summerside Festival l’été dernier et en première partie d’Alter Bridge en 2022. De jolies compositions qui font évidemment la part belle à la guitare et un chant harmonieux nous font passer une agréable première demi-heure. L’ensemble manque encore un peu de consistance, les titres étant assez ressemblants et sur le même rythme.

Dans le cadre de la tournée « The River Is Rising Tour ’24 – Rest of the World », Slash et son groupe posaient leurs amplis au Hallenstadion. Ce n’est pas ce soir que nous allions avoir le privilège de découvrir en live les titres de son tout dernier disque de standards de blues à paraître le mois prochain (« Orgy of the Damned » / Gibson) mais on ne désespère pas que ce projet soit joué en concert. C’est avec le titre éponyme « The River Is Rising » que le groupe allume la mèche sur la scène du Hallenstadion en configuration réduite mais fort bien garni. Attitude tonique, bon son, Slash et sa démarche chaloupée qui cajole sa Gibson, Myles Kennedy seigneurial et tout sourire derrière son micro… pas de doute, on va passer une belle soirée ! « Driving Rain », « Halo » et « Too Far Gone » soufflent sur les braises et ne relâchent pas la pression. L’ambiance monte même d’un ton avec « Back From Cali », l’un des titres les plus appréciés de Slash. Les fans ont droit à une reprise bien sentie du « Always on the Run » de Lenny Kravitz à mi-concert, avec son rythme accrocheur, et Todd Kerns, le bassiste – et boute-en-train – de The Conspirators au chant. Toute la salle chante « My mama said… But I’m always on the run… ». On apprécie la délicatesse de « Bent to Fly » et son intro mid tempo qui met en évidence la clarté et la chaleur du chant de Myles Kennedy. « Spirit Love » et son intro orientalisante éveille notre intérêt avec un tempo plus lourd et une ambiance mystique.

Dans la deuxième partie du concert, une cover de Guns’n’Roses, eh oui, tout le monde l’attendait nous est offerte… mais « Perfect Crime » est un titre moins connu, extrait de « Use Your Illusion I », deux minutes et 30 secondes d’énergie débridée, quasi punk, lors desquelles Todd Kerns prend à nouveau le micro… l’esprit d’Axl des 90’s y est ! On baisse d’un ton, histoire de reprendre nos esprits et notre souffle avec « Starlight », belle ballade où une fois de plus Myles démontre toute sa générosité et l’étendue de son talent derrière le micro. « Wicked Stone », le titre suivant, est l’occasion pour Slash de se déchaîner dans un long solo de virtuose qui titille le public ébahi. Le dernier titre du set sera l’énergique « World on Fire » où Myles lui-même joue de la gratte, l’occasion de présenter également tous les musiciens.

En premier rappel, jolie surprise avec « Rocket Man (I Think It’s Going to Be a Long, Long Time) », reprise du classique d’Elton John. Brent Fitz quitte ses fûts pour s’installer derrière les claviers et Myles… oui, vous l’aurez compris, c’est l’un de mes chanteurs et artistes préférés, est juste exceptionnel, charismatique, ressortant toutes les nuances de la chanson. Comme bien souvent, c’est le classique « Anastasia » et son intro mythique avec le solo baroque de Slash qui est servi aux fans en guise d’au revoir. Plus de deux heures de concert au rythme soutenu, une qualité et une générosité des artistes qui valaient bien le long déplacement jusqu’à Zurich.

www.slashonline.com
www.mammothwvh.com
www.goodnews.ch
www.hallenstadion.ch

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