« La musique délivrée par ce quatuor originaire d’Atlanta est placée sous le signe de la mélancolie. Les carcans habituels sont respectés donnant une crédibilité à l’ensemble, et les contrastes entre l’atmosphérique et la puissance sont enchanteurs. En créant cette alternance, les saveurs sont multiples et les américains n’hésitent pas à verser dans le progressif si besoin est. Les écoutes répétées et attentives dévoilent au fur et à mesure des secrets qui ne demandent qu’à être révélées et le talent de ce groupe réside dans la parfaite synchronisation des titres. Le travail abattu sur ce disque laisse tout de même assez admiratif car tout s’emboite parfaitement et l’enchainement entre les morceaux est parfait. La chanteuse Mlny Parsonz est un atout majeur. Elle possède une voix envoûtante et possédée. A la croisée du Rock, du Doom et du Stoner, Royal Thunder prouve ici sa valeur en tant que formation au talent réel. Ne reste donc qu’à solidifier encore quelques points … Quoiqu’il en soit, ils ont toutes les cartes en main et ne pas profiter de ce  Crooked Doors serait fort dommage ».
Voici en quelques lignes, ce que j’avais écrit en 2015 pour la sortie de leur deuxième opus, qui je dois bien le dire faisait parti de mes nombreux coups de cœur. Autant vous le dire immédiatement, leur rock enchanteur qui m’avait tellement plu est bien loin. Même si la force du groupe est toujours de proposer une ouverture d’album en tout point remarquable, la grande difficulté est que l’ensemble est bien trop inégal, et que l’on est à des années lumière du quasi sans faute précédent. Leur musique reste malgré tout campée sur la mélodie et n’hésite pas à sortir des sentiers battus en proposant des passages assez différents les uns des autres, mais la magie a du mal à opérer.
Après un Burning Tree palpitant, April Showers s’avère d’une justesse émotionnelle incroyable et s’impose dans les esprits dès les premières mesures. Même si la suite ne se balaie pas d’un revers de la main, et ce grâce à deux titres fabuleux The Sinking Chair et Anchor, leur son patine et le chant en subit les frais. La sublime voix de Mlny Parsonz sert ici de cache misère, et fait de l’ombre à des compositions finalement quelconques. En jouant avec les silences et les respirations afin d’amener leurs notes à un niveau d’épaisseur qu’ils n’atteindraient sûrement pas en allant droit au but, ils sonnent la plupart du temps bien trop convenus et nous perdent en chemin. 
« Wick » s’aborde donc avec un minimum de concentration et devrait plaire aux inconditionnels du quatuor … et c’est déjà pas si mal me direz-vous !      

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