Home XXX - Concerts France Temp Motocultor Festival 2015 (Saint-Nolff, 56) 14-15-16 Août 2015

[Live report] Motocultor Festival 2015 (Saint-Nolff, 56) 14-15-16 Août 2015

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Motocultor-2015

Cher Motocultor,

Tu sais, on se connait depuis 5 années maintenant, mais c’est depuis quelques semaines seulement que je me rends compte que je tiens à toi. C’est comme si une fille que tu connais depuis des années tendait à partir, et que je ressente quelque chose pour elle. Si je t’écris cette lettre aujourd’hui, c’est pour parler des 4 jours que l’on a passé ensemble. Les bons, les mauvais moments, et mon envie de te voir continuer ta vie, parce que la vie sans toi serai sans doute trop compliquée.

Encore une fois, nous étions très nombreux à être venus te voir. Dès le jeudi, où malgré la pluie, les choses sont allées assez vite pour rentrer sur le camping, enfin, pour les privilégiés comme moi surtout ! Mais je suis heureux de voir qu’il y eu des progrès, même minimes.

La fête, c’est ce qui me fait revenir d’années en années, et encore une fois, malgré la pluie, les retrouvailles furent riches en rigolade, en bières, et en plein de trucs par terre. Heureusement que l’on avait amené notre tonnelle, malgré la soit-disant interdiction (Ceno et Judi ont eu une riche idée), parce que la pluie, ce n’est pas bon pour la bière.

Bref, tout cela pour arriver aux concerts du Vendredi. Et tu sais Motocultor, je t’aime, mais c’était encore le bordel cette année pour te voir. Grands dieux ! Heureusement que GUTALAX n’a pas pu jouer ce jour-là, parce qu’une heure de retard et des sets forcements tronqués n’auraient pas aidé à améliorer la qualité de notre relation (et avec les autres festivaliers). D’ailleurs, pourquoi n’as-tu pas dit que NESSERIA ouvrait finalement le festival, et que PSYKUP allait jouer sur la grande scène, enfin, pas seulement par une bête annonce au micro ?

Du coup, c’est avec NESSERIA que j’allais commencer mon festival. Bonne ambiance, son correct, enfin pour ceux qui étaient devant la scène. Dans la queue, toujours de l’attente. Notons la Massey Ferguscène (un nom VRAIMENT merdique), censé être sous un chapiteau. Excellente idée, mais le sol en a décidé autrement, trop dur ou pas assez mou (d’habitude, c’est l’inverse qu’il faut faire). Ce qui occasionnera quelques désagréments lors de la prestation des deux petites scènes, où le groupe le plus bruyant l’emportera.

La journée était plus ou moins consacrée au Hardcore, j’en veux pour preuve le nombre important de bracelets « un jour » chez de nombreux festivaliers dits « Coreux » (ou, pour certains, « autistes qui moshent devant n’importe quel groupe comme des putains d’autistes attardés », désolé pour les autistes). Du coup, on commence les hostilités avec BIRDS IN ROW. Ma seule note sur le groupe c’est « C’est chiant » et puis bon, le look Emo-core … . Donc je dirai que c’était chiant, mais ils ont leurs fans et ça a plu.

Cher Motocultor, tu sais, la testostérone c’est bon, et là, ALL OUT WAR a mis les choses au clair. C’est le hardcore que j’aime, enfin, le bourrin, à la limite du beatdown. Ils mixent des riffs Slayeriens et des breaks hardcore bien sentis. Putain, cette violence, cette hargne ! Bien meilleure que le groupe précédent. Dommage pour les absents, mais ils ont loupé le premier set bien bourrin et réussi du fest ! Et avec un son de porc, s’il vous plaît !

On continue dans la veine Hardcore Beatdown avec les français de RISE OF THE NORTH STAR. Show particulier à cause de la blessure de Vithia, frontman hargneux qui a passé son temps à haranguer la foule pour ordonner de donner le meilleur d’eux (et de lui). Bon, je n’aime pas trop la hype autour du groupe, mais il faut reconnaître que c’est foutrement efficace, bien ficelé et je me suis surpris à me rapprocher du pit au moment où le groupe entamait « Bejita’s Revenge ».  Basique, mais ultra efficace, c’est ce qu’il faut retenir du set des français. Bravo à eux pour avoir joué malgré tout, et bonne nouvelle, les dates annulées précédemment ont été remplacées !

SOLSTAFIR, ça me fait penser à Salsifis. Bon je ne connais pas, mais le côté très calme et reposant, voire mélancolique était plaisant. Malheureusement, c’est typiquement le groupe que les hipsters peuvent aimer, dommage.

Tu sais Motocultor, mis à part ton organisation aux chiottes, il y a eu quelque chose qui m’a dérangé sur cette journée. Je ne trouvais pas quoi, jusqu’à la prestation d’ABORTED. Bon, pour la énième fois, c’était la boucherie, et pour leur 3ème passage, ils ont refait faire un énorme circle-pit autour de la régie (Oui oui, faut pas oublier 2011 !). MAIS PUTAIN DE PUBLIC aussi mou que les saucisses vendues au stand restau ! Voilà ce qui me dérangeait tant ! Servis par un son de porc (ouais bon, ils ont toujours une prod ultra lisse) et une prestation de folie (ce line-up est terrible, stable et ultra talentueux, JB Van Der Wal à la basse et Ken Bedene à la batterie m’impressionnent toujours autant), voilà une belle baffe pour ceux qui ne sont pas encore lassés du groupe. Enfin côté set-list, c’est du classique, même s’il me manquait un « Coronary Reconstruction ».

FINNTROLL, c’était mieux au camping à boire des bières. Mais la musique se prête bien à ce genre d’activités, donc ça passe.

Si je dis que je me foutais d’aller voir PENTAGRAM (bon, j’aurais d’autres occaz’), je vais me faire lyncher donc : Je me foutais d’aller voir PENTAGRAM, voilà, c’est dit. J’ai préféré la hargne, le hardcore et la puissance jamais égalée de SICK OF IT ALL, et encore une fois, MALGRÉ un public un poil mollasson au fond (oui oui, je t’ai vu toi qui t’endormais), bah c’était tout bon. Ils sont les maîtres du Hardcore, et je doute sincèrement qu’ils soient détrônés un jour. Presque tout était parfait ce soir, et j’ai encore une fois, pris un pied monstrueux. Tous les classiques étaient présents dans la set-list, et les 3 ou 4 extraits du dernier album passent toujours bien l’épreuve du live.

ELUVEITIE, c’était mieux avant. Pas de puissance dans la voix de ce cher Chrigel, le reste est en roue libre, on se serait cru à une kermesse tant le concert était convenu et sans conviction. Les frères Kirder manquent vraiment au groupe (Spirit …). Mais Anna Murphy est toujours aussi b****, alors ça compense la purge. Prions que pour certains de leurs fans se tournent vers autre chose (et ils étaient nombreux au vu des t-shirts portés).

MADBALL … je prends la même chose que pour SOIA et voilà. Un groupe qui avait perdu un peu de hargne, et qui entre le Hellfest et le Motocultor 2015 m’a foutrement mis la fessée (tellement que ce n’est pas français ce que j’ai dit, mais je m’en fiche). Et un son encore plus porcin que pour SICK OF. Bon allez, je vais encore enculer des mouches et dire que la fin m’a parue longue, mais au vu de la castagne dans le pit, de la set-list best-of (et un bon, celui-là) et de la fougue de Freddy CIrcen, ce concert n’est pas loin de mon top du festival !

Tu sais Motocultor, la meilleure idée que tu aies eue en ce vendredi, hé bien ça été de pouvoir programmer LITTLE BIG en clôture. Certains ont chialé parce que ce n’était pas assez mêtôl, moi j’étais content de les voir, et assez en adéquation avec l’esprit du festival (pour les incultes, ça veut dire en accord). Il fallait la nuit, les gens très bourrés, et être assez ouvert pour apprécier le set des russes. Moi je me suis bien amusé, c’était cool et complétement dans cet esprit déconne, bon enfant et insolite. Côte set-list, c’est tout bon, même si Freedom a été un peu plus faiblarde. L’arrivée du Clown qui a chanté « Je te pète la rondelle ma chérie » (ou un truc du genre) m’a fait marrer. Bref, c’était vraiment cool, et leur électro super couillue n’a pas tant démérité face aux autres groupes. Merci Motocultor !

Pour une première journée, c’était réussi, Enfin, pour les groupes en tout cas, parce ton organisation, c’était tout moisi. Qui aurait pu penser que malgré les avertissements, hé bien les leçons n’auraient pas été apprises. Tu sais Motocultor, le Samedi et surtout le Dimanche allaient donner raison à tes détracteurs …

C’est donc Samedi qui arrive avec son cortège de bons groupes. Premier point, bravo à la personne qui a eu l’idée d’ouvrir les barrières à côté de l’entrée pour faire une sortie. Un génie dans une marée d’idiots (bah ouais, faire entrer quelques milliers de festivaliers, et les faire sortir par les même 2 passages et demi c’est super futé). Bref, je ne suis pas encore là pour clouer l’orga aux piloris.

C’est con, mais je n’ai pas de reports jusqu’à 15 heures. L’heure d’AVULSED (enfin, les 40 minutes de leur set). Je pensais avoir à faire à un bon groupe de brutal death (mes souvenirs de quelques écoutes), mais j’ai eu en face de moi un groupe de death sans plus d’originalité. Bon, certes le groupe de Dave Rotten est relativement puissant sur scène, et les classiques « Gorespattered Suicide » ou « Carnivoracity » font mouche, mais je ne me suis pas plus ambiancé que ça pour ce concert. Bon, le public était aussi mou qu’un flan au soleil, ceci explique cela. Je n’ai pas été emballé plus que de raison par AVULSED, en espérant l’être pour leur concert à la rentrée à Lyon. A noter qu’ils ont eu droit à un rappel, chose assez rare pour être signalée.

J’ai vu KRONOS, et même si beaucoup de mes collègues/amis/camarades adorent le groupe, bah je me suis encore fait chier. Je me souviens m’être endormi au Hellfest, là j’ai quitté le parterre après 3 morceaux et demi. Désolé, mais ça ne passe pas, et c’est énervant, parce que je suis sûr qu’il y a du très très bon chez eux, mais je n’arrive pas encore à le déceler. Peut-être qu’en écoutant bien plus attentivement leur discographie à la maison m’aidera dans cette voie. Mais en attendant, je suis passé à autre chose (sans doute une bière au camping, ou une discussion philosophique avec les bénévoles géniaux du stand merchandising officiel du festival).

ANGELUS APATRIDA : Déjà vus plusieurs fois, c’est cool de loin et de près. Et zut, j’ai encore loupé leur reprise de Domination. A noter la présence dimanche soir de leur chanteur Guillermo Izquierdo, apparemment content d’être là, et en plus, un ami bénévole lui a généreusement offert du pastis le dimanche soir …

TANKARD : Du camping comme en face de la scène : chiant, même s’ils sont proches de leurs fans et ultra-souriants. Bah je préfère encore SODOM et DESTRUCTION dans le « Big 4 » du Thrash teuton.

Tiens, en parlant de SODOM. Bon autant le dire tout de suite : « Sodom c’est mieux ». Mais putain, c’est quoi cette purge ? Je me permets de citer mon collègue de Horns-up Sleap : « On a donc droit au meilleur air-guitariste de tout le festival, j’ai nommé Bernemann ». En plus d’un public d’abrutis doublés de connards finis à la pisse, et l’absence de titres du très bon « M-16 » : on donne le concert qui m’a le plus déçu du festival, malgré la pelleté de titres ultra cultes, je vous laisse juger : « Agent Orange », « Surfin Bird », « Outbreak of Evil », « Sodomy and Lust », « Blasphemer » et la fin de set sur « Ausgebombt ».

Ah, Motocultor ! Tu sais des fois tu as des bonnes idées, comme de programmer MOTÖRHEAD ! Et on a eu droit à une set-list faisant la part belle à de nombreux titres un peu moins joués habituellement (« No Class », « Shoot You In the Back ») et les tubes (« Iron Fist », « Overkill », « Orgasmatron » et « Ace Of Spades »). On a eu droit à un show fun, décalé, plein de Jack et de Rock’n’roll. Avec en plus un pit bien vénère, mais sans violence, on a eu droit à l’un des excellents concerts du festival. Ah, désolé, mais on me dit dans l’oreillette que ce n’était pas la bande à Lemmy qui a joué … Cette arnaque … Non je plaisante ! C’est BÖMBERS, le tribute band made in Bergen, et mené par l’excentrique Abbath (grimé en Lemmy) qui a joué ce show. Un des moments super cool du fest !

Merci Motocultor, mille fois merci de me permettre de revoir CARCASS. J’aurais toujours en travers de la gorge mon ignorance du groupe en 2010 pour le concert de malade qu’ils avaient effectué au Hellfest de cette année-là (« Necroticism » en entier …). Depuis, je me rattrape, et c’est toujours la branlée intersidérale ! Un son du feu de dieu (tellement meilleur que pour SODOM), une set-list avec des tubes en veux-tu, en voilà : « Captive Bolt Pistol », « This Mortal Coil », « Exhume to Consume », « Corporal Jigsore Quandary », et « Heartwork » (mais il en manquera toujours avec CARCASS), un groupe au taquet, en mode rouleau-compresseur et un pit bouillant : la recette d’un des groupes de mon Top 3 du festival !

J’ai vu une fois ULTRA-VOMIT en 2010 chez toi, cher Motocultor, et cela m’a suffi. Et puis je voulais me placer pour Death DTA. Pourtant j’apprécie le grind, mais je ne sais pas, y a truc chez eux qui fait que ça ne passe pas …

Qui d’ailleurs … Non, je n’ai pas de mots pour décrire ce que j’ai vu. Je connais de loin la discographie de DEATH, et je n’oserai pas en parler comme un connaisseur. A certains moments d’une « vie » d’écoute de musique, tu te dois de rester humble, et aujourd’hui c’est le cas. Mis à part une mise en route où l’on a eu droit à un son « Sodomien » le reste fut parfait. Une énorme branlée, y a pas d’autres mots. LE concert de Death Metal, et où beaucoup de groupes devraient prendre exemple (Han, Steve DiGorgio et MONSIEUR Gene Hoglan). Cependant, même si l’hommage est louable, cela fait plusieurs années maintenant que cela dure. Je ne peux m’empêcher de penser à l’argent. J’espère, je prie pour me tromper et que pour beaucoup de gens puisse voir cela en concert.

Il me manquait un moment « lol » du festival. On peut aimer ou détester ce bon vieux Gaahl et la musique de GORGOROTH euuuh … GOD SEED, mais franchement, terminer la carrière de ce groupe par une séance de dédicaces assez nulle et un concert dans un festival comme le Motocultor, franchement c’est plutôt ridicule (et en plus, le concert a été mauvais).

Mais le meilleur concert du soir a été celui du Camping du Samedi Soir. En effet, ayant par hasard trouvé quelques cartons vides. Il fallait bien défendre le titre du « Camping de festival le plus débile de tous les temps » qu’a le Motocultor depuis plusieurs années. Et dieu sait que les metalleux bourrés sont des enfants grands et benêts. Ainsi, avec l’aide d’une petite dizaine de cartons qu’un château « Croix G****e » a été érigé, un Wall of Carton, et une bataille à coups de Mister Freeze décongelés (Moment sérieux : Je ne suis PAS responsable de quoique ce soit à propos de ces desserts glacés, nous les avons trouvés par terre tard dans la nuit). C’était la ballade des cartons heureux dans les allées du camping, cherchant une personne ivre afin de lui proposer un abri « Spécial SDF » pour l’aider à dormir. Hélas nous avons dû nous rabattre sur la tente de l’un de nos amis (en mode commando super discrets Tetris-style).

Mais un festival, c’est également une journée de Dimanche. HEXECUTOR, c’était bien cool, ça pue le bon thrash (et tous les bons clichés également, les pantalons moulants/cuir, les cartouchières, et les baskets blanches montantes). Avec des compos rendant hommage aux plus belles heures du thrash teuton et un groupe scéniquement au point, les rennais ne m’ont pas laissés indifférent. Et aux dires de mes collègues, il n’y a pas beaucoup de groupes qui leur arrivent à la cheville ! A suivre donc avec plaisir !

Place à la doublette « Je pose mon cerveau et je vais faire le con et m’amuser dans la fosse » : CLITEATER/GUTALAX !

Bon, CLITEATER c’était sympa, avec en plus du gros bourrin qui tâche, mais pas assez de monde pour s’amuser. Du coup c’était mi-figue, mi-raisin, même si ça fait du bien par où ça passe. Du slam death brutal grind gras. A noter que le groupe avait l’air vachement content d’être là (tu m’étonnes avec un public aussi attardé pour venir voir des groupes pareils).

Cher Motocultor, tu as fait de mon pote Peki le plus heureux des homm(osexuels)es ! Il a vu GUTALAX ! L’aventure du festival : N’étant pas sûr de jouer jeudi pour cause de van bloqué à Paris, ils se sont retrouvés programmés Dimanche à la place de DELAIN (cela ne s’invente pas). Quoi dire ? C’est la teuf, du PQ, du colorant, du rameur, de la danse débile, des gens bourrés, les gens fous, les pogos débiles, des bruits de crapaud, un groupe au taquet. On a eu 45-50 minutes comme un même morceau, mais on s’en fout, c’est du grind caca, et l’important c’est de s’amuser, même si on a l’air de gros débiles, m’enfin, c’est fait pour. Un des concerts que j’ai beaucoup aimé, car il permet de décompresser et d’oublier qui l’on est durant un peu moins d’une heure. Ah et ils ont même eu droit à un rappel !

DOPETHRONE, j’y suis retourné de bon cœur tellement c’était bon à Lyon en Avril dernier. Et mis à part la set-list plus courte, en mode « festival », je me contenterai de répéter ce que j’ai dit sur mon dernier concert d’eux : le trio canadien va nous jouer un sludge gras, suintant l’alcool, la drogue et la fumette, avec un côté blues qui me plaît énormément. Représentant leur dernier album « Hochelaga », que j’ai trouvé réussi (avec trois morceaux) le set est court et intense. Je me bornerai à ces sages paroles que j’ai dû dire après le concert (d’après mes notes) : « c’est de la bonne, j’en reprendrais bien une autre dose ! ».

J’ai un peu honte je l’avoue, moi qui voulait voir NE OBLIVISCARIS, je les ai loupés. Je n’avais pas d’excuses valables en plus. Oh et puis zut, en fait j’étais en pleine effort sportivo-alcoolique, une partie de flunky-ball qui a duré plus que prévu et qui s’est transformé en atelier jeu avec une tribune et des spectateurs et tout et tout (les copains pourront confirmer). Je voulais également voir ce que donnait KATAKLYSM et KRISIUN, mais c’était mieux de loin que de près.

Après une dédicace « Hello I am Drunk » par les 4 membres super sympas d’ORANGE GOBELIN, je me suis retrouvé avec quelques collègues au stand du Merchandising officiel pour assister à SEPULTURA. Pourtant tout avait bien commencé avec « Troops of Doom » et surtout « Propaganda », et je me prêtais presque à penser que pour une fois les brésiliens allaient assurer, mais en entendant « Inner Self » je dû me rendre à l’évidence : C’était à chier. C’est lent, mou, sans conviction, et avec des membres que j’aurais pu qualifier « en roue libre ». Pire, et je vais me faire engueuler, mais j’ai préféré le CAVALERA CONSPIRACY du Hellfest que ce SEPULTURA (enfin, Max était bien moins médiocre). Allez les mecs, réunissez-vous, faites une tournée « C’était mieux avant » avec des titres des albums jusqu’à « Roots » (Ouais, je suis gentil, sinon j’aurais dit « Arise »), et raccrochez les instruments, parce qu’à ce rythme je ne sais pas où tout cela va les mener…

J’ai hésité entre AGALLOCH et PSYCROPTIC, j’ai pris les seconds, je n’aurais pas dû. C’était chiant. Du mauvais death technique. Pas inventif, des riffs plus metalcore que death metal, une attitude toute molle, et puis c’était plat et ça ne présentant que peu d’intérêt ! Ma dernière fois remontant à 2012, je n’en avais pas gardé beaucoup de souvenirs. Malheureusement, j’en ai des neufs, et ils ne sont pas  meilleurs !

TRIVIUM/GUERILLA POUBELLE … choix compliqué surtout quand l’on sait que la dédicace des seconds était une surprise ! Et finalement, j’ai bien fait tellement TRIVIUM est devenu mou et sans intérêt. Pourtant avec d’assez bons albums comme « Ember to Inferno » ou « Ascendancy » leur carrière était bien partie (j’ai bien dit assez bons hein, pas ultra bons), mais depuis 2011 et « In Waves », je m’emmerde royalement avec la musique de Trivium. Et la dédicace du groupe s’est prolongée jusqu’au concert de SEPTIC FLESH. Il faudra d’ailleurs féliciter et remercier l’auteur de cette brillante initiative !

SEPTIC FLESH. Avant j’étais super fan, et d’un coup, au moment où est sorti « Titan » pouf, plus rien. Il faut dire, j’ai écouté leur dernier effort … pratiquement 6 à 8 mois après sa sortie (c’est dire s’il ne m’avait pas intéressé). Le groupe est devenu une caricature de ce qu’il était, et Seth en est le parfait symbole. Et vas-y que je replace mes cheveux style l’Oreal, et vas-y que je montre ma basse tel un trophée, et vas-y qu’à 3, je veux la guerre dans la fosse, et vas-y « Hey Hey Hey Hey ». Et où sont passés tous les classiques du groupe ? Oui, je sais bien on me répond dans l’oreille « Set-list de festival », mais quand même. Et je n’ose même pas aborder les premiers albums du groupe. Dommage, vraiment dommage, surtout quand on pense qu’ils passent en France presque tous les ans. Je m’enthousiasmerais désormais pour le groupe au moment où ils feront un concert ou une mini-tournée (enfin quelque chose) avec un vrai orchestre symphonique ET Sotiris à la guitare et au chant. Parce que les samples pour un groupe comme celui-ci, c’est comme les steaks de soja : le goût est artificiel en bouche. Et en plus j’ai encore loupé ORANGE GOBELIN !

Je connais trop peu OPETH, mais je dénigre en aucun cas la qualité monstrueuse du combo, pour écrire un report de qualité sur le concert du groupe du sieur Mikael Åkerfeldt. Donc je dirai juste que c’était énorme, avec un son énorme. Bon dernier concert du festival.

Cher Motocultor. Redevenons sérieux quelques minutes. Tu sais, au moment d’écrire cette conclusion, j’ai à la fois trop et pas assez de choses à te dire. Tout ou presque sera déjà mis sur papier au moment de la publication de cet article. Se reposer sur ses qualités est une chose, apprendre de ses erreurs en est une autre. Quel dommage de ne pas avoir su anticiper certaines choses ! Comme le nombre de festivaliers à faire entre le Vendredi sur le site, ou ne pas aménager de sortie ce même jour. Le jeudi s’est bien mieux passé que l’an dernier, même si ce n’était pas parfait.

Je crois que le mot est « Anticiper ». Et très cher Motocultor, j’ai l’impression que tu n’as pas su le faire. 2 000 à 3 000 personnes de plus sur un site, surtout ce site, cela fait beaucoup ! Et encore fallait-il que tout suive, ça n’a pas été le cas. Camping, restauration, tickets, attente, douches et toilettes camping, les gros points noirs des années précédentes se sont encore retrouvés sur cette édition (Tout ou presque a été dit, je n’y reviendrai pas). Chapeau aux bénévoles qui ont assuré au moment où le bateau était presque en train de couler dimanche soir. Être ambitieux c’est bien, ne pas reproduire certaines erreurs, c’est mieux, se poser les bonnes questions c’est intelligent, et faire preuve de maturité. On me répondra que l’argument financier reste le nerf de la guerre, j’y opposerai que cela est certes une contrainte, mais ça n’empêche pas de vouloir faire mieux. Et prendre les décisions qui s’imposent … Je sais que la situation financière du festival reste très précaire (Cf Ce communiqué, via la page FB du festival), et que toute prise de décision est dure à mettre en place, MAIS il faudra bien se décider  …

Parce que les gens aiment malgré tout ce festival, on y revient malgré le fait qu’à certains moments, on se sente plus comme du bétail que comme des festivaliers. Parce que c’est le plus gros foutoir de France, que l’on s’y amuse, et que de temps en temps, on y voit des bons groupes. L’an passé, je pensais vraiment, que c’était de la naïveté, mais cette année, j’ai bien peur que pour certains postes, ce soit plus de l’incompétence. Alors Motocultor, prend le temps d’analyser la situation, tes points forts et tes points faibles, pose toi les bonnes questions et demande toi ce qui sera le mieux pour tes festivaliers, sous peine de tout perdre : crédibilité, festivaliers, argent et existence.

Merci à tous les copains qui ont fait que cette édition a encore été une réussite pour moi. Cette photo résumera bien tout ce que je pense, et l’état mon état d’esprit durant ce festival. Bisous.

De Gauche à droite : Judi, Peki, Bastien, Ben, Grogui, Jordan, Grid.

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