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Il paraît que le blues est triste. Qu’il revient à mettre un mec ayant subi une énième déception amoureuse au milieu d’un champ, accompagné d’une guitare à peu près accordée pour se plaindre de cette femme qui l’a quitté. Mais soyons d’accord là-dessus, ce n’est qu’une partie de la vérité. Tant de choses sont arrivées à cette musique depuis sa création il y a un siècle de cela, que ce soit sa rencontre avec le jazz, le rock ou le psychédélisme des années 60.
Une affirmation qui a eu une parfaite illustration ce samedi premier Novembre à l’Atelier des Môles de Montbéliard. Au programme, Manu Lanvin & the devil blues, accompagné de Ladell Mclin, guitariste de Chicago rare dans l’hexagone, mais que nous avions découvert quelques mois plus tôt dans un documentaire intitulé « La route du blues ».
Et il faut dire que les deux principaux protagonistes nous ont offert un sacré voyage dans le monde du blues rock. Ladell Mclin nous a proposé un show made in Woodstock avec des solos de guitares chargés de fuzz. Des phrasés de grattes vintages, soutenus par une rythmique des plus groovies d’Antonella Mazza et Jimmy Montout. Un régal de distorsion, entrecoupé de compositions de l’artiste qui sort son nouvel album, et de reprises d’Albert King et de Jimi Hendrix. Il a du goût ce jeune homme.
Et puisqu’une déferlante sonore peut en cacher une autre, c’est au tour de Manu Lanvin de s’approprier la scène, avec une nouvelle fois la talentueuse Anto à la contrebasse et Herve Koster à la batterie. Autant de musiciens aux CV impressionnants, qui prennent leur pied autour de la musique du diable, ça ne peut que vous mettre le sourire jusqu’aux oreilles.
C’est en tout cas une prestation tonitruante scéniquement que nous offre Manu, particulièrement en forme ce soir. Le concert sera à l’image de l’homme, généreux et proche de son public, n’hésitant pas à aller se mêler à la foule et à monter sur le bar de la salle, grappillant une gorgée de bière au passage à un gentil monsieur du public qui lui n’en était certainement pas à sa première…
Nous aurons eu droit aux dernières compos de l’artiste qui sort lui aussi un nouvel album plus que réussi, à des morceaux plus anciens mais non moins intenses comme « donne moi la fièvre » ainsi qu’à un vibrant hommage à son ami Calvin Russel, disparu en 2011 avec quelques mesures de « Wild Wild West ».
Et pour achever les derniers survivants de ce raz de marée Blues Rock, on se prend à la suite un « Rock me Baby », un « Foxy Lady », « When loves come to town » et « Gloria », tout cela en compagnie de son pote Ladell Mclin, venu faire verser une dernière larme à sa six cordes. Un batteur à la basse, la bassiste aux percussions puis les deux batteurs en même sur la même caisse… Juste de quoi vous faire comprendre qu’à l’atelier des môles, on a pu voir une bonne bande de potes en tournée se faire plaisir autour de leurs travaux artistiques respectifs, et se réunir autour de leur amour pour cette musique qui, certes parle souvent de femmes, mais pas que.
La preuve en était ce premier novembre à Montbéliard. Comme on dit par chez nous, « on a pris cher ». Merci messieurs, merci madame. A bientôt.
Plus d’informations sur ces artistes :
Site web de Manu Lanvin
Site web de Ladell Mclin

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