À la Chaux-de-Fonds, il n’y a pas que les catastrophes naturelles qui peuvent être qualifiées de tempêtes, il y a aussi des albums. Le petit dernier du groupe post-rock un peu prog, un peu ambient, un peu bourrin parfois, NevBorn, en fait partie. La musique travaillée avec minutie est digne des horlogers du coin. Mélodies entêtantes, rythmes intriqués, ambiances planantes, quelques effets pour décorer le tout et on touche au but. La voix claire peut sembler parfois un peu trop naturelle (ce qui peut être préférable à trop artificielle), mais ça donne un côté organique et intime, et ça se rattrape complètement dès qu’il y a soit des chœurs soit du growl ! Au sein d’un même morceau, on passe facilement d’une palette d’émotions positives à une autre plus cathartique et agressive : là, on ressent bien la proximité avec The Ocean (dont le chanteur avait collaboré avec NevBorn sur leur dernier EP). Et il y a quatre morceaux, comme ça. Quatre, ça paraît peu, mais avec eux, ça fait déjà une heure, donc on comprend qu’ils aient découpé leur travail des six dernières années (centré sur les douze travaux d’Héraclès) en un triptyque dont « The Eagle » n’en est que la première partie. [AZ]
nevborn.com
4.5/5
