En première partie de cette soirée placée sous le signe du hard rock aux bords de la Limmat, nous avons eu le plaisir de retrouver Jared James Nichols, guitariste et chanteur américain, en formation trio. L’an dernier, il avait écumé les petits clubs pour autant de concerts jubilatoires, mêlant un peu de power blues à son hard rock. Nous avions déjà apprécié le jeu puissant et entraînant de l’artiste en 2009 alors qu’il ouvrait pour Glenn Hughes au Kofmehl de Soleure. Judicieux choix de petites pépites comme « Down the Drain » ou « Good Time Girl », la palme revenant à son interprétation irrésistible de « War Pigs », la cover de Black Sabbath. Nick D’Virgilio – batteur pour la présente tournée de Mr. Big – a même rejoint le trio pour ce titre emblématique, se faisant et nous faisant plaisir.

« Blitzkrieg Bop » des Ramones envahit le Komplex 457 tandis que les musiciens de Mr. Big investissent la scène un à un sous les vivats du nombreux public (concert sold out) pour leur seule date helvétique de « The Big Finish Tour ». Nous sommes tout de suite dans le vif du sujet avec un « Addicted to That Rush » de derrière les fagots. On sent le groupe en grande forme malgré quelques signes de fatigue (déjà annoncés) des cordes vocales d’Eric Martin. La basse légendaire de Billy Sheehan et la six cordes de Paul Gilbert crachent déjà du feu, alliant virtuosité et mélodie. Nick D’Virgilio (Spock’s Beard, Big Big Train, entre autres), batteur d’exception, n’est pas en reste et démontre une joie contagieuse derrière ses fûts. « Take Cover » et sa rythmique imposante prend le relai avant que le groupe n’attaque « Price You Gotta Pay » et son rythme chaloupé, Billy Sheehan faisant le show avec quelques mesures d’harmonica.

Nous le savions et nous en salivions d’avance, Mr. Big avait annoncé jouer l’intégralité de son album mythique « Lean Into It » (1991). Et c’est parti avec « Daddy, Brother, Lover, Little Boy (The Electric Drill Song) » en version explosive, les fans sont au taquet. Pas le temps de respirer que les premiers accords d’ « Alive and Kickin’ » soufflent sur les braises avec des joutes scéniques entre Sheehan et Gilbert, de la folie ! Les titres et les tubes s’enchaînent, ravivant nos souvenirs de jeune adulte, et nous rappelant combien cet album était une réussite. Parmi nos titres préférés, « Voodoo Kiss », « Never Say Never » ou «My Kinda Woman » reprennent vie comme il y a trois décennies, sans l’ombre d’une ride. La cerise sur le cadeau de cette partie de concert revenant à l’intemporel « To Be With You », joué un peu plus rapidement que sur l’album, ce qui n’est pas pour nous déplaire.

Trait d’union avec la ballade précédente, c’est tout naturellement que Mr. Big interprète « Wild World », la belle cover de Cat Stevens. Là aussi, le tempo est plus enlevé, ce qui convient bien à la chanson. Deux boulets rouges sont encore à venir, « Colorado Bulldog » avec la basse virevoletante de Sheehan et « Shy Boy », cover endiablée de Talas.

Léger bémol avec les sempiternels soli, en l’occurrence de guitare puis de basse, qui auraient pu céder leur place à un ou deux titres supplémentaires. Cette tournée est annoncée comme celle d’adieu de Mr. Big, mais on a de la peine à y croire devant tant d’énergie et de plaisir à jouer et partager avec le public.

www.jaredjamesnichols.com

www.mrbigsite.com

www.goodnews.ch

www.komplex-457.ch

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