Castle Rock : Les vampires envahissent le château
Cinquième étape de notre trip Metalfest Journey
Pour ce cinquième festival, nous nous sommes rendus dans le château Broich à Mulheim-sur-la-Rhur. Cet édifice du IXe siècle est un lieu idéal pour accueillir un évènement tel que le Castle Rock, festival axé sur le metal gothique et indus. C’est d’ailleurs le propriétaire du château lui-même, en tant que passionné du genre, qui a eu l’idée de créer ce festival en 2000. On se retrouve donc cette année pour la 23e édition d’un évènement qui malgré son âge a su garder son caractère intimiste et familial avec une jauge fixée à 1000 visiteurs.
Attention, petit festival ne veut pas dire petites infrastructures; dès notre arrivée l’ambiance gothique nous submerge directement avec ses stands de bibelots, peintures et autres accessoires dignes d’un caveau de vampires. Un peu plus loin sur la place centrale, nous trouvons une boutique proposant tout le nécéssaire pour porter fièrement les couleurs de la scène gothique, avec ses corsets brodés, longs manteaux de cuir, chaussures montantes et bijoux en tout genres. Pour contrer toute cette occulte magie, une échoppe nous propose ses pierres aux diverses propriétés, sous forme de pendentifs, bagues, bracelets et boucles d’oreilles. Sans oublier le traditionnel stand de merch dédié au festival et aux groupes.
Côté nourriture on était plutôt dans la tradition allemande, avec au menu des currywurst, nackensteak, fricadelle, accompagné des habituelles « pommes » (frites) et choux. Les végétariens n’étaient pas oubliés avec au choix des pâtes aux légumes façon asiatique ou des saucisses véganes sur demande. A défaut de sang de vierge, les festivaliers ont pu étancher leur soif avec du vin ou de l’hydromel, et bien entendu la célèbre bière blonde allemande était aussi à la carte. Les prix pratiqués pour la nourriture et la boisson étaient plus que raisonnables ( 5 à 8 euros pour un plat et 3 à 5 euros les boissons). On sent que l’organisation est bien rodée, pas plus de 10 minutes d’attente pour commander et être servi. Seul ombre au tableau, les places assises étaient assez limitées, mais cela est dû à l’espace restreint offert par l’enceinte du château. Cependant nous pouvions nous reposer dans le parc adjacent, offrant un espace plus calme à l’extérieur de l’enceinte du château.
Venons-en à la raison de notre venue: les concerts. Nous avions choisi ce festival principalement pour le groupe The 69 Eyes, sans connaitre le reste de l’affiche. La qualité des show proposés par l’ensemble des groupes fût une agréable surprise et nous avons fait de belles découvertes.
Le premier jour, Soulbound ouvre le festival et nous met immédiatement dans l’ambiance avec un metal indus énergique. Null Positiv, groupe mêlant nu metal et metal indus allemand, nous offre des morceaux bien travaillés, avec des changements de dynamique, des chants clairs et saturés. Ajoutez a cela une excellente présence scénique et vous obtenez un concert explosif. Le deuxième jour, Circus Of Fools nous emmène dans son univers grâce à ses costumes, ses riffs engageants, mélange de metalcore, death mélodique et quelques touches de symphonique apportés par des orchestrations et la présence d’un violoniste. Très loufoque dans leurs jeux de scène, le chanteur est même descendu dans la foule pour lancer une chenille ! Viennent ensuite Lacrimas Profundere, distillant un metal gothique tinté de death et de doom, mené par un chanteur charismatique qui sait transmettre son énergie au public. L’alternance des passages calmes et mélancolique avec des moments plus intenses et violents nous a tenu en haleine tout le concert. C’est au tour d’End of Green de monter sur scène et une ambiance plus sombre s’installe immédiatement, avec une musique pesante aux accents de doom gothique, la voix suave du chanteur laissant transparaitre une douce souffrance. Puis arrivent enfin The 69 Eyes, principale raison de notre venue. Le Goth’n’Roll iconique interprété par les vampires d’Helsinki met tout le monde d’accord. L’ambiance est plus à la fête, la voix profonde du chanteur et sa gestuelle n’est pas sans rappeler le célèbre Elvis Presley. C’est un réel plaisir de voir enfin ce groupe et nous ne sommes pas déçu par cette setlist alliant gros tubes et morceaux plus anciens.
En conclusion, ce fût un festival vraiment agréable et accessible financièrement, avec une ambiance chaleureuse et familiale. Nous avons passé un excellent week-end et reviendrons avec plaisir si l’occasion se présente.
Rédigé par : [Nico D. & Greg B.]
FB Castle Rock
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