En cette soirée du premier mai, loin des échauffourées qui ont émaillé le traditionnel cortège plus tôt en ville, nous prenions nos quartiers au Hallenstadion en configuration places assises.
20h00 tapantes, Joe Bonamassa, ses musiciens et deux excellentes choristes (Mahalia Barnes et Dannielle DeAndrea) entraient sur scène pour ouvrir les feux avec le trépidant « Evil Mama ». Impeccable dans son élégant costume bleu, paré de ses éternelles lunettes de soleil noires – digne rejeton de Jake & Elwood Blues – Joe est affûté, on le voit et l’entend d’emblée. Le prodige de la six cordes – dont la riche carrière a été prédite par B.B. KING himself alors que Joe était encore enfant – enchaîne avec « Dust Bowl », l’un de ses classiques.
S’enchaînent des titres alternant rock, blues, boogie avec le très apprécié « A Conversation With Alice » et « Happier Times » qui met bien en valeur le chant chaleureux des choristes. Mention spéciale à Reese Wynans, claviériste d’exception de Stevie Ray Vaughan, Buddy Guy et tant d’autres pointures du blues et du rock, qui était spécialement en verve comme l’a justement relevé son boss. Un petit tour par les coulisses avant que Joe et ses musiciens ne reviennent pour un unique mais mythique rappel, « Sloe Gin », avec sa montée en puissance qui nous dresse les poils.
Un show soigné de deux heures, réglé comme du papier à musique mais non dénué d’émotion. Seul petit bémol, le son parfois approximatif sans doute dû au volume de la salle. Un tel concert aurait eu sa place dans un cadre plus feutré ou adapté comme The Hall ou la Halle 622.
A noter deux occasions de revoir Joe Bonamassa cet été en Suisse, le vendredi 14 juillet au Montreux Jazz Festival (avec Buddy Guy en autre tête d’affiche) et le jeudi 20 juillet à Guitare-en-Scène du côté de Saint-Julien-en-Genevois (avec Joss Stone, Eric Gales et Jeannette Berger).
