Pas question de finir ce premier semestre sans encore un dernier gros concert metal dans la salle lausannoise. L’avantage du mois de juin c’est que de nombreux groupes sont présents en Europe pour jouer dans des festival tels que le Hellfest, le Graspop Metal Meeting ou encore notre Greenfield d’Interlaken. Et comme les jours off coûtent passablement chers, certains s’arrangent pour les remplacer par des concerts en tête d’affiche dans des salles à taille humaine comme ce soir.

Ce mardi 13 juin, les Docks accueillent ainsi Jinjer, Born of Osiris et Herod, le tiercé du soir dans l’ordre ou presque.

Ce sont d’abord les Valaisans d’Herod qui chauffent une salle pratiquement sold out. Cela faisait un moment que je les avais pas vus. La dernière fois c’était au Romandie avec Nostromo, peu avant l’annonce de la fermeture de la salle pour les travaux du Grand Pont, qui n’avait à l’évidence pas supporté ce double assault sonique. Bon Nostromo était aux Docks en début d’année, alors il faut espèrer qu’après le passage d’Herod, la salle allait tenir le coup. Pas sûr tellement le set des valaisans est massif. Une espèce de lame sonore qui te découpe sur place. C’est carré, c’est bon, Herod est toujours là, meilleur que jamais. Ce soir avec un nouvel album à défendre « Iconoclast » dont on aura droit à quelques extraits et je crois même bien qu’ils n’ont pas joué autre chose que des nouveaux titres. Personnellement, une belle claque avec des passages atmosphériques splendides et je ne parle même pas de cette collaboration avec le Mystère des voix Bulgares (sur bande ce soir, faut pas exagérer), un groupe que l’on avait pu voir ici accompagné de Lisa Gerrard (ex Dead Can Dance). Et je dis cela d’autant plus volontiers que je ne suis pas un fan de sludge metal.

Autre style avec Born Of Osiris dont je n’avais pas connaissance de l’existence (donc autant vous dire qu’il en va de même de leur répertoire). Grosse envie de tout arracher avec des musiciens intenables (et par la même occasion inphotographiables) dès les premières secondes. Une partie du public à l’air d’être là pour eux car il y a une bonne rotation des premiers rangs après leur concert. J’avoue ne pas être convaincu par leur musique, mais en revanche question attitude, rien à redire.

21h45, c’est l’heure pour les ukrainiens de Jinjer de prendre le contrôle des Docks avec un public tout acquis à sa cause. Quinze ans d’existence et une réputation scénique irréprochable qui justifient cette place en tête d’affiche. Tellement souvent sur la route qu’ils n’ont par contre jamais passé beaucoup de temps en studio. Le troisième album date de 2021 et la moitié du set lui sera consacré. Il y avait deux morceaux que je souhaitais entendre « Pisces » et « Judgement » et bien … c’était niet.

Pas beaucoup de communication verbale, le temps pour Tetiana de se dédicacer une chanson à elle-même, dédicace partagée ensuite avec le public, ou de remercier les fans et cela repart à fond pendant une bonne quinzaine de morceaux. Le public répond présent, avec des surfeurs et un beau pogo. Grosse ambiance.

Une soirée réussie en salle avant de reprendre le chemin des open air dont la saison débute. On se revoit à la rentrée aux Docks avec un tout beau programme qui va continuer de se remplir pendant l’été !

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