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DRF : Que retenir de ces 11 années passées pour Hangman’s Chair ?

Hangman’s Chair : Ça a été une évolution. C’est tout une histoire de vie, d’amitié, de construire un projet. Ce qu’on retient c’est qu’on continue. Ça aurait pu s’arrêter bien avant et qu’on va continuer

DRF : Qu’est ce qui fait aujourd’hui la force de votre groupe ?

Hangman’s Chair : Qu’on se connaisse depuis longtemps, bien avant la musique.

DRF : Qu’est ce qui caractérise le son Hangman’s Chair ? Le matériel employé ? L’accordage ? les tempis ?

Hangman’s Chair : Ben déjà les 3 : jouer lent, toujours plus lourd. L’accordage fait partie de notre marque de fabrique ainsi que le côté dépressif.

DRF : Vous avez sorti «  this is not supposed to be positive» il y a bientôt un an, quel regard vous portez sur cet album ?

Hangman’s Chair : On en est très contents car cela nous a fait évoluer. Musicalement on a découvert d’autres aspects. C’est un album qui est beaucoup plus ouvert avec beaucoup plus d’ambiances. On s’est rendus compte qu’on savait et qu’on pouvait le faire. Ça nous a appris à nous structurer, à devenir plus sérieux sur notre travail, à le vendre mieux, à faire des interviews. On s’est entourés de gens qui croient en nous et ça on l’avait jamais fait avant On a toujours grandi dans un monde un DIY, limite un peu j’m’en foutiste. Et il y a un moment où il y a un vrai travail de manager, et nous en tant que musiciens on ne sait pas le faire, je ne suis pas un marchand de tapis. On sait faire notre musique mais on ne sait pas la vendre et il y a des gens qui savent faire ça mieux que nous.

DRF : Quel symbole faut-il voir derrière cette guillotine et qui est ce mec sur la pochette ?

Hangman’s Chair : Alors le personnage c’est Anatole Deibler : c’est un des bourreaux les plus connus de France. Le symbole ? Nous, on voulait une guillotine dessus. Car c’est un instrument qui parle de lui-même, c’est français (hésitation) parfois faut pas chercher non plus des trucs trop compliqués. Il n’y a aucun rapport politique ou quoique ce soit là-dedans, c’est un truc très esthétique et du coup on en voulait une. On l’a utilisée avec le mec qui nous avait déjà fait des illustrations. Je trouve que ça correspond bien au truc, surtout avec les couleurs qu’il y a derrière, je trouve qu’il y a un contraste vraiment intéressant, avec quelque chose d’assez glauque. Le contraste entre un objet qui a été utilisé pour en finir et cette clarté des couleurs. Il y a pas de côté politique ou quoi que ce soit même si en ce moment on aimerait bien la remettre.

DRF : Je suis intrigué par un de vos titre « Le rouge pour le sang, le bleu pour la grâce » vous pouvez développer le concept ?

Hangman’s Chair : Ça ça vient d’Anatole Deibler le personnage sur la pochette, le bourreau, c’était son code couleur. Il avait un espèce de carnet et juste avant que le mec soit exécuté, il indiquait devant le nom une case bleue en cas de grâce ou une case rouge pour l’exécution. On a trouvé ça dans des écrits, dans des documentations sur lui, on a trouvé super approprié d’utiliser ça comme titre et en plus c’est les couleurs de Paris donc parfait.

DRF : Aujourd’hui vous rééditez « Hope ? Dope ? Rope » pourquoi cette volonté et qu’a –t-il de plus que la première mouture ?

Hangman’s Chair : Il va avoir plus d’exposition. Il y a des morceaux supplémentaires dessus. On avait voulu le ressortir car il n’est sorti qu’en vinyle et il est sold out totalement. On en avait fait une petite édition et ne l’ayant jamais retravaillé,  on avait envie que cet album ait au moins la même exposition que le dernier, du coup vu qu’on a les moyens de le faire maintenant, on a décidé de le rééditer avec 3 morceaux supplémentaires issus de splits réalisés avec d’autres groupes. Ça fait aussi un bel objet avec un beau digipack, donc on est très contents de pouvoir le défendre à nouveau car cet album mérite vraiment d’être visible.

DRF : Vous avez sorti un split album avec Acid Deathtrip, pourquoi avec eux et pourquoi pas un album entier voir un Ep ?

Hangman’s Chair : Déjà, c’étaient des morceaux qui nous restaient du dernier album. Pendant la session album il reste toujours un ou deux morceaux de côté car cela ne rentre pas dans l’homogénéité de l’album. Au départ on avait même pensé faire un 45 tours et après on a eu la proposition de nos collègues belges de faire un split avec eux.  On a dit oui. Tu sais on aime bien faire ça, déjà ça fait de l’actualité et après on vient de ce milieu punk hardcore et il y a toujours eu ce principe de split album, et on reste toujours dans cet esprit car ça fait de beaux objets, des inédits. On en fait en général un entre chaque album et on continuera à faire ça car ça reste de beaux objets.

DRF : Vous avez un point commun avec un autre groupe français Cowards : vous travaillez avec Francis Caste, est-ce  le seul à pouvoir capter l’essence même du son « Hangman’s Chair ?

Hangman’s Chair : On a grandi avec lui. Tous les albums de Hangman’s chair et de notre ancien groupes ont été faits avec lui, c’est quelqu’un chez qui on allait car il n’y avait que lui qui voulait nous enregistrer.  Et puis dans Cowards il y a ancien membre de Hangman’s qui avait le contact et a donc logiquement travaillé avec lui. Ça fait donc très longtemps qu’on travaille avec lui. Sur le dernier album, on s’est interrogés sur le fait de changer, de tester un autre truc. Il y a un moment tu as un peu l’impression de tourner en rond d’avoir fait le tour et tu te dis : est-ce que si je teste quelqu’un d’autre je pourrais aller plus haut, est-ce que ça peut être bien aussi ? Après quand on a sorti le dernier album on a été très contents de ce qu’on a fait ensemble. Lui nous a toujours dit de ne pas hésiter  à aller voir ailleurs. Quand on lui demande s’il veut le faire il nous dit oui, tout en disant que si on veut aller le faire ailleurs il n’y a pas de soucis. Après, à notre avis ça reste le meilleur européen pour faire ce qu’il fait. Là en juillet on va enregistrer 3 morceaux, on va tester une autre personne, en septembre également, afin d’être sûr de trouver la personne avec qui on va travailler.

DRF : Est-ce que vous êtes un groupe prêt à toucher aussi bien un coreux qu’un mec qui écoute du Glam ?

Hangman’s Chair : Notre musique touche un peu tout car nous même écoutons de tout. Après, notre musique n’est pas constituée que de Doom et de Stoner, on écoute du rock seventies, du Hardcore du Hip-hop. Et quand on nous interviewe on nous dit tiens ça ressemble à ça ou à ça. Et parfois il y a certains groupes dont on nous parle que l’on n’écoute pas et il y a parfois des trucs auquel on s’identifie.

DRF : Je vous laisse conclure cette interview et je vous remercie

Hangman’s Chair : Ben merci à toi, et on se voit aussi bien au Hellfest qu’en tournée.

 

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