Mille millions de mille sabords, en voilà une affiche que l’on attendait depuis belle lurette ! On déploie le tapis rouge pour deux représentants des Pères Fondateurs de la New Wave of British Heavy Metal, hell yeah !

DIAMOND HEAD ouvre les feux – et c’est peu dire – en passant à la moulinette 8 titres
emblématiques de leur carrière au parcours quelque peu cahotique. Mais quel bonheur d’entendre résonner à nouveau des brûlots comme « The Messenger », « Lightning to the Nations » et « It’s Electric ». Le set s’achève avec l’hymne du groupe, « Am I Evil ? », qui doit sa gloire à METALLICA dont on trouve la cover sur la face B du single « Creeping Death » et sur « Garage Inc. » Généreux et incendiaire, voilà de quoi qualifier la prestation du quintet britannique emmené par leur lead guitariste et dernier membre originel, Brian Tatler. Scène dans l’obscurité, intro imposante et orchestrale du titre éponyme de leur dernier album, « Carpe Diem (Seize the Day) », SAXON lâche subitement les chevaux avec jets lumineux des projos et les riffs tendus de Paul Quinn et Doug Scarratt. Le ton est donné, les musiciens entourent Biff Byford en frontline et donnent tout d’entrée.

La première partie entremêle habilement les perles du dernier album et d’autres issues d’albums des quatre dernières décades… Comment ça, quatre décades ? Mais oui mes amis, SAXON fête ses 45 ans cette année, la force de l’âge, of course ! D’ailleurs, Biff se plaît à relever la présence de (très) jeunes fans venus avec leurs parents en cette période de vacances scolaires (7, 9, 10,11 years old ! s’exclame le chanteur un brin ému). A mi-concert, « Dallas 1PM », le premier gros classique, en remet une couche pour le public déjà conquis. Quelques titres plus tard, c’est au tour de « The Eagle Has Landed », « And the Bands Played On » et « Wheels of Steel » d’allumer un plus la salle et de clore la première partie du show.

Quelques minutes plus tard, les somptueux accords de « The Pilgrimage » (du dernier album) nous envoûtent, nous les fidèles et infatigables pèlerins sur la route du rock. C’est un feu d’artifices de classiques qui parachève la soirée, le très efficace « Strong Arm of the Law » couplé à « Solid Ball of Rock », le mélodique « 747 (Strangers in the Night » – l’une des plus belles pièces de la soirée, puis les deux hymnes « Denim and Leather » et « Princess of the Night », impeccable d’efficacité et d’énergie.

Pour leur dernière date européenne avant leur retour en Grande-Bretagne, SAXON a tout donné, sans compter et prouver encore, si besoin était, que les papys font de la (très bonne) résistance.

Texte et photos : Jean-Blaise « jb » BETRISEY