Voila le retour du combo allemand trois ans après le très convaincant ‘Elements’. Et le petit rejeton du quintet s’intitule sobrement ‘Zeitgeister’ (traduisez par là ‘l’esprit du temps’). On le sent bien l’esprit du temps dans cet album : un groupe qui ne réinvente pas sa formule mais assoit bien sa réputation de maître incontesté du metalcore allemand. Il est à noter que, contrairement au dernier album du groupe, celui-ci est intégralement chanté dans la langue de Goethe. Des riffs acérés, un chant puissant et des breaks dévastateurs. La seule petite chose qui m’a toujours titillé chez Caliban, c’est cette manière de tout gâcher avec ce chant ‘plan plan’. Ce qui normalement fait la richesse de ce style, c’est bien cette dualité dans le chant, mais là je trouve que ce chant à (désolé pour ce que je vais dire) la Linkin Park, dessert complètement l’œuvre qui pourrait être une arme de destruction massive. On notera, tout de même, le chouette apport vocal de Matthy, l’excellent chanteur de Nasty sur le deuxième titre de l’album. J’ai presque envie de dire qu’on nous avait sorti un clip pas trop moche en guise d’amuse-bouche, et deux premiers titres sur l’album qui nous annoncent une bonne galette, avec un son bénéficiant d’une grosse prod’, nous laissant bien profiter de toute l’étendue apocalyptique de Caliban, mais malheureusement le reste retombe comme un soufflé. Bref, Caliban fait du Caliban : celui qui ne supporte pas l’alternance de timbre vocal passe son chemin, tandis que celui qui adore l’exercice y trouvera forcément son compte.
Note : 3,5/5