Le plancher du Théâtre Corona a tremblé hier, sous l’énergie et la brutalité de Chelsea Grin et Despised Icon.

Enterprise Earth n’ont pas pu passer les douanes pour ouvrir la soirée au théâtre Corona.

C’était dimanche soir 19 heures, il faisait encore clair dehors et à l’intérieur du Théâtre Corona ça brassait en maudit avec Ice Nine Kills. La scène était tellement bien occupée par l’énergie débordante du band. Ce fut une prestation vraiment intéressante. L’alternance de chant entre le chanteur et les deux guitaristes était impeccable. Ice Nine Kills avait une belle chimie avec le public. C’était l’fun à regarder.  Le meilleur moment de leur prestation fut quand le chanteur est monté debout sur le public qui le tenait par les pieds.

À un certain moment, je trouvais qu’on entendait beaucoup trop le drum par rapport aux guitares. Malheureusement, cet effet a persisté toute la soirée pour Chealsea Grin et Despised Icon. Pour les fans de Metalcore, c’est un groupe à surveiller. Toutefois, pour les fans de Despised Icon et Chealsea Grin, on avait hâte que ça termine. C’est vraiment un band de crise d’adolescence. C’était bien pour se réchauffer avant des bands qui brassaient plus.

On change d’ambiance totalement. Le «emo» laisse place à du deathcore vraiment brutal. Les mélodies de Ice Nine Kills laisse place à Chelsea Grin qui nous amenait dans une atmosphère beaucoup plus agressive. Si tu aimes les breakdowns lourds violents, eh bien, tu es servi. Les shows de lumière intense venaient soutenir l’intensité de leur son. Malheureusement, encore une fois, on entendait à peine les guitares et la basse. Le drum était considérablement plus fort que la voix et les autres instruments. Les solos de guitare étaient à peine perceptibles. Ça reste  un show de Deathcore, donc ça se prenait bien quand même.

Leur performance était plutôt statique au début, mais ils se sont dégourdis. L’énergie, la chimie avec le public et la brutalité étaient au rendez-vous. Pas de pauses entre les chansons, c’était un set vraiment «tight». Leur setlist était aussi long que celui de Despised Icon.

Une performance solide. L’énergie était à tout casser, autant sur la scène que dans le public. C’était «vargeux» et violent comme on les aime. Les fans des trois premiers albums ont été un peu déçus hier. Bien que Despised sache se réinventer et livrent toujours du bon stock, les vieux de la vieille on aurait aimé entendre plus leurs classiques favoris.

C’est une longue histoire d’amour qui lit le public et le band montréalais. Bien qu’après plus de six ans d’absence sur scène, le groupe garde sa fougue d’antan. Ils habitent chaque centimètre de la scène. La complicité entre les membres transperce la scène jusqu’à la foule. Impossible de décrocher le regard de leur prestation, ils étaient incroyables. Toutefois, certains fans ne partageaient pas mon opinion. Pour ceux qui les ont vus à maintes reprises, ce ne fut pas leur meilleur show apparemment. Despised Icon a terminé la soirée en beauté en livrant MVP à une foule en délire.

Malheureusement, il n’y a pas eu de rappel. La dernière note a sonné et les techniciens remballaient déjà le stock. Je crois que je n’étais pas seule à être déçue de ne pas en avoir eu plus.

Texte: Laurence Doucet

Photos: Michel Arseneault

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Setlist

Bad Vibes
A Fractured Hand
The Aftermath
Furtive Monologue
Drapeau Noir
In the Arms of Perdition
Retina
Inner Demons
Day of Mourning
The Sunset Will Never Charm Us
Doomed Beast
MVP