Dans le cadre intimiste du Raumbar et à l’occasion des Blue Monday sessions, l’équipe du Kofmehl nous avais concocté une jolie affiche avec la venue des Norvégiens de Pristine précédé du trio bavarois de Tame The Abyss. Une soirée qui aurait mérité un public plus étoffé mais il faut dire que le concert était passé presque inaperçu.

Tame The Abyss nous propose un rock alternatif teinté de hard rock jubilatoire et de stoner. Des pointes d’humour renforcent le capital sympathie du groupe qui nous rappelle Royal Republic, les cadors suédois du style. Tame The Abyss ne boude pas son plaisir à jouer sur la petite scène et harangue les fans avec bonhomie. Une grosse demi-heure apéritive fort sympathique qui nous aura permis de découvrir le répertoire du groupe.

Le dernier album de Pristine remonte à deux ans (‘The Lines We Cross’, Pristine Music Production) et cela faisait un bail que l’on n’avait pas vu le quintette norvégien sur scène. Emmené par la charismatique Heidi Solheim au chant, crinière écarlate, présence charismatique et sourire contagieux, le groupe met la gomme d’entrée. On adore ce classic rock aux accents de stoner, blues, parfois psychédélique. Le timbre de voix de la leader est proche de celui d’Elin Larsson, la muse de Blues Pills. Quant à Espen Elverum Jakobsen, il excelle à la six-cordes, que ce soit dans les soli ou pour donner des rythmes endiablés.

On a adoré le charme désuet aux accents 70’s de ‘Stepping Into the Breach’, la puissance de ‘Ghost With A Gun’ et ‘The Devil You Know’ au tempo rappelant furieusement Rival Sons, les accents zeppeliniens de ‘Behind the Line’, les volutes psychédéliques de ‘Derek’. Notre coup de cœur ira à ‘The Loneliest Fortune Pt. 1 & 2’, pièce en deux temps composée par Heidi. Début intimiste sur un rythme de balade avant que le titre ne s’emballe avec une puissante rythmique et des soli échevelés d’Espen. En fin de concert, apothéose avec deux titres phares de Prisitine, le nerveux ‘Sinnerman’et ‘Bluebird’ en version longue et jouissive.

Les deux groupes prendront le temps de rencontrer le public à la fin du concert, se prêtant volontiers au jeu des autographes sur les articles de leur merchandising bien fourni ou pour se laisser immortaliser dans une ambiance légère et chaleureuse.

