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Last Train – à la conquête du monde !

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À l’occasion du Hellfest 2025, nous avons eu la chance de rencontrer Last Train, quelques heures seulement après leur passage remarqué sur la Mainstage 1. Leur concert a été une véritable claque, aussi bien par l’intensité que par l’émotion dégagée. Dans l’espace VIP, nous retrouvons Julien, guitariste du groupe, tout sourire et prêt à nous parler de sa passion, de l’histoire du groupe et de leur nouvel album. Une discussion sincère qui revient aussi bien sur leurs débuts que sur leur indépendance et leurs projets à venir.

Jouer sur la Mainstage du Hellfest, ce n’est quand même pas n’importe quoi. Comment on se prépare à ça ?

Très franchement, je ne sais pas s’il y a une préparation particulière. On a la chance d’avoir fait beaucoup, beaucoup de concerts. On en a fait presque 600, on fait de la musique avec les gars depuis 15 ans. Donc on se connaît très, très bien et on a l’habitude de faire des shows. Après, je ne vais pas te mentir : il y a forcément un peu de trac et de stress parce que la scène est immense. Tu joues sur un festival avec évidemment plein de gens qui ne te connaissent pas. Donc il y a quelques personnes qui sont là pour nous et ça nous rassure, mais il y a aussi plein de gens à conquérir d’une certaine façon. C’est un peu stressant, mais surtout, comme c’est l’un des premiers festivals de l’été, il y a beaucoup d’excitation. C’est quand même un des premiers gros festivals. Avant ça, on a fait Le Printemps de Bourges, puis Copenhell, un gros festival au Danemark. Donc voilà, on était très excités, très heureux et reconnaissants d’être là. Au top !

Il y a beaucoup d’émotions dans la musique qu’on fait et dans la façon dont on vit les morceaux sur scène. C’est quelque chose qui nous tient particulièrement à cœur, et on touche du bois pour continuer à avoir ça.

Justement, pendant le show, il y avait beaucoup d’émotions, autant dans le public que sur scène. C’était vraiment assez intense. Comment vous l’avez vécu ?

Exactement comme tu viens de le décrire. Il y a beaucoup d’émotions dans la musique qu’on fait et dans la façon dont on vit les morceaux sur scène. C’est quelque chose qui nous tient particulièrement à cœur, et on touche du bois pour continuer à avoir ça. On ne se force pas à mettre autant d’émotions : ce sont les morceaux, notre histoire d’amitié, le fait d’être sur la grosse scène du Hellfest… tout ça réuni fait que ce sont forcément des moments très intenses pour nous. On les vit comme ça, et c’est notre façon de faire de la musique. Depuis le début, on s’est dit qu’on allait jouer chaque concert de cette manière, que ce soit devant vingt personnes dans une cave à nos débuts, ou ici au Hellfest devant 15 ou 20 000 personnes.

Et avec vos textes aussi, ce que vous amenez…

On écrit des chansons aussi dans ce but-là. Je trouve qu’il y en a vraiment où il y a une grande progression, des montées en puissance. Je pense notamment à On Your Knees ou The Big Picture, qui durent entre 8 et 10 minutes. Ce sont de gros morceaux dans lesquels on a pris le temps de construire et de faire monter l’émotion petit à petit. Et nous, en tant que musiciens, on le ressent et ça nous traverse.

Le Hellfest, vous l’aviez déjà fait en tant que festivaliers ?

Non, on n’a jamais fait le Hellfest, même en tant que festivaliers. On sait que c’est un monument en France et en Europe. C’est un énorme festival, donc on est très chanceux et heureux d’avoir pu jouer sur la grande scène. Et en plus, ce n’était pas un petit créneau sur une petite scène – même si au Hellfest il n’y a pas vraiment de petites scènes ! On était extrêmement chanceux d’être là pour la première fois. Maintenant, on a hâte de se balader un peu sur le festival quand on aura fini toutes les interviews.

Aujourd’hui, on est à l’aube d’une nouvelle tournée, en festivals cet été et en salles cet automne, avec aussi l’envie de jouer davantage à l’international. Et surtout, on est restés les meilleurs amis du monde.

Vous avez commencé les tournées très jeunes. Comment ça a évolué depuis vos débuts ?

Beaucoup de choses ! Déjà, on a un peu mué, on a grandi. Quand on a commencé, on avait vraiment 12 ans, on était au collège. Très vite, on a eu envie de monter un groupe de rock et de jouer ensemble, mais c’était très naïf : juste se retrouver les mercredis après-midi. Après, vers 18-19 ans, avec le permis, on s’est dit : “Allons faire des concerts ailleurs qu’en Alsace.” Avant ça, c’était nos parents qui nous emmenaient jouer dans des bars. On a fait nos premiers concerts à 14-15 ans. Et puis de fil en aiguille, on en est arrivés là.

Aujourd’hui, après 550 concerts, 15 ans de musique ensemble et plusieurs albums, on peut dire qu’on a une petite carrière. On a toujours voulu faire de la musique qui nous plaisait, être fiers de ce qu’on sortait. Ça a pris du temps, avec des albums tous les trois ans environ, des projets en parallèle, et beaucoup de changements d’entourage. Depuis quelques années, on a choisi d’être totalement indépendants. On contrôle tout, de A à Z : label, tournée, éditions. On ne travaille pas seuls, mais on choisit nos partenaires. Et artistiquement, on fait exactement ce qu’on veut. C’est ça qui nous rend heureux. Aujourd’hui, on est à l’aube d’une nouvelle tournée, en festivals cet été et en salles cet automne, avec aussi l’envie de jouer davantage à l’international. Et surtout, on est restés les meilleurs amis du monde.

En début d’année, vous avez sorti un nouvel album, III. Peux-tu m’en dire plus ?

Ouais, je crois que c’est une réponse à un projet qui avait vu le jour juste avant, Original Motion Picture Soundtrack. C’est un autre album, mais beaucoup plus expérimental, dans lequel Jean-Noël reprenait les musiques de Last Train, mais à la manière d’une musique de film. Ça avait donné lieu à un album un peu étrange, accompagné d’une mini-série que j’avais réalisée.

J’ai l’impression que ce troisième album, donc Album 3, est une réaction à ce projet-là. Jean-Noël avait passé énormément de temps en studio — ça avait duré un an et demi — avec ce projet orchestral. C’était très difficile, parce qu’il fallait réécrire de la musique sous forme de bande originale, donc c’était très dense.

À la suite de ça, je crois qu’on avait surtout besoin de se retrouver tous les quatre dans un local de répétition, de refaire de la musique ensemble, de faire du rock, et d’écrire des chansons qui pourraient vraiment être jouées sur scène. Dès le début, on avait cette volonté de créer une musique qui fonctionnerait bien en live, qui nous ferait plaisir à jouer en festival ou dans des salles de concert.

Et au final, on est très contents de cet album, parce qu’on est fiers de chaque titre. On ne s’est pas forcés à en faire un long : il n’y a que neuf morceaux, dont certains un peu longs, mais ils nous ressemblent vraiment, à l’instant T où on les a composés. Et ça, ça nous rend très heureux.

Le véritable troisième album de Last Train, c’est celui-là : celui qu’on a composé tous les quatre dans un local de répète, qu’on a enregistré ensemble, et qu’on amène aujourd’hui sur scène, en festival et en tournée.

Pourquoi ce titre, III ? C’est une façon de marquer un retour après ce projet expérimental ?

En fait, tout s’est fait très naturellement. La composition de l’album a pris deux ou trois mois. La pochette, on l’a trouvée lors d’un shooting photo, et on était tous les quatre immédiatement d’accord : c’est une photo de Jean-Noël. On l’a vue et on s’est dit : “ça pourrait être la pochette de l’album”. Tout le monde a répondu “ouais”.

De la même façon, le nom de l’album s’est imposé assez vite. Au départ, on l’a appelé “l’album 3” un peu par hasard, juste parce qu’il fallait bien lui donner un nom — peut-être sur un site où on mettait les chansons pour les écouter et les partager, ou dans un Google Drive, je ne sais plus. Et puis on s’est dit : “les gars, est-ce que le nom de l’album, ce ne serait pas tout simplement ça ?”.

On a toujours aimé ce genre de simplicité, comme chez Led Zeppelin avec leurs albums 1, 2, 3… Je crois qu’il y a aussi un album de Nine Inch Nails construit de la même manière. Ça nous parle bien, c’est direct, c’est simple.

Et surtout, après l’expérience de l’album orchestral, ça nous permettait de dire : voilà, ça, c’est notre vrai troisième album. Parce que l’autre avait parfois été présenté comme le troisième, mais pour nous, c’était un projet parallèle, expérimental, un peu à part. Le véritable troisième album de Last Train, c’est celui-là : celui qu’on a composé tous les quatre dans un local de répète, qu’on a enregistré ensemble, et qu’on amène aujourd’hui sur scène, en festival et en tournée.

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