Deux ans après le sublime Angel’s Necropolis, les suédois de Year of The Goat reviennent avec un (très) court EP de trois titres, The Key and the Gate.
Produisant un « rock occulte » qui parlera certainement aux adeptes de groupes tels que The Devil’s Blood, et, dans une moindre mesure, Ghost, le combo est un habitué de l’exercice puisqu’avant leur seul et unique album complet mentionné précédemment, deux EP avaient déjà été publiés.
Pour cette nouvelle livraison, on ne fait donc pas dans la quantité, mais la qualité reste à un niveau très élevée. La chanson qui ouvre l’album et donne son nom à cet opus prouve en effet que Year of The Goat n’a pas perdu la main. Porté par un tempo rapide, avec des arrangements très fins et efficaces, sublimés par des chœurs envoûtants au possible, le titre fait mouche directement, et dès sa première écoute.
La seconde chanson, Mystic Mountains, plus lente (et donc longue, plus de sept minutes au compteur) demandera plusieurs écoutes avant de pleinement porter son auditeur, notamment grâce à la voix parfaite de Thomas Eriksson.
Après moins d’un quart d’heure, on entame donc déjà le dessert, avec Non-Euclidean Calculus, instrumentale assez basique et plutôt décevante, de cinq minutes, qui est à la limite du meublage.
Au final, deux façons de percevoir ce disque : soit on accroche à ce concept d’EP, qui fait patienter jusqu’au prochain album, et qui en terme de contenu contentera de façon certaine les amateurs du groupe, soit on reste assez sceptique sur l’intérêt d’une telle publication, une telle musique s’appréciant surtout sur la durée, après de multiples écoutes…
