Trois ans après ‘Wonderful wonderful‘ dont les singles ‘The man’ et ‘Run for cover‘ continuent à enflammer mes séances de cardio, les Killers reviennent.
‘Imploding the Mirage’, le sixième album des Killers est désormais disponible. Une belle surprise en cette année chaotique. Après de longs mois de suspense, le voici qui sort de l’ombre ou plutôt qui émerge du soleil du Nevada
D’entrée de jeu, ‘My own soul’s warning’ nous prend à bras le corps. C’est une émotion qui ruisselle, un élan qui nous fait basculer dans l’univers devenu un peu lointain des concerts. On ferme les yeux, on remue les bras, la tête, on vibre et on y est, la magie des tueurs du Nevada opère. Il faut dire que la voix puissante de Brandon Flowers aide grandement à déchaîner les passions. Certes, l’iconique guitariste Dave Keuring manque à l’appel mais on se régale de la présence de Lindsey Buckingham de Fleetwood mac, Adam Granduciel de War on Drugs ou encore K.D. Lang.
L’album doit sa richesse à une belle unité musicale sans pour autant tomber dans la facilité ou le déjà-vu. Si la signature des Killers est reconnaissable, savant alliage pop rock et de mélodies à consonance années 80, les morceaux sonnent comme une invitation à laquelle on s’empresse de répondre. On chavire alors dans un plaisir qui n’a plus de commencement.
Gros coups de cœur pour les titres ‘Caution’, ‘Lightning fields’, ‘My God’ et ‘Dying breed’. Des morceaux puissants, émouvants qui confèrent à l’opus une dimension plus dense.
Retour en arrière avec ‘Fire in bone’, marqué par les claviers, qui revisite les années 80.
C’est au terme de l’opus que les Killers explosent le mirage dans une mélodie dansante qui nous électrise. Exploser un mirage n’a jamais été aussi festif et on s’y adonne à cœur joie.
Et au moment de la dernière note, la seule envie est de réécouter l’album depuis le début pour faire durer cette délicieuse énergie.