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Certains donneurs de leçons assurent que c’est dans l’épreuve où l’on mesure la grandeur humaine. C’est triste à convenir mais pour l’heure, ils ont entièrement raison et ce ne sont pas les évènements tragiques auxquels nous avons tous et toutes été récemment confrontés qui vont y changer quoique ce soit. L’humain a cette capacité maladive de s’autodétruire pour rebondir ensuite et nous démontrer que finalement, cela fait parti d’un processus inévitable. Je reste quand même perplexe car cela ne reflète aucunement ma façon de voir et de vivre les choses. Je suis athée, apolitique et je ne m’en porte pas plus mal, merci !
Parmi les nombreux centres d’intérêt qui me poussent au quotidien, il y a la musique et je vous propose aujourd’hui un petit séjour en Australie sans débourser le moindre centime. Ok, je vois que cela vous tente alors direction Melbourne pour y découvrir le dernier album de The Casanovas.
Je dois bien avouer que c’est avec étonnement que j’ai reçu ce CD du label Bad Reputation car je pensais ce groupe en hiatus pour une durée illimitée. Une fois les problèmes de santé résolus (Tommy Boyce, frontman et guitariste du groupe souffrait d’une surcharge de fer dans le sang qui l’a laissé très affaibli) le trio s’est mis en tête de donner un successeur à All Night Long (2006), opus qui avait squatté ma platine de nombreuses semaines après sa sortie.
Très immédiat et punchy dans ces premiers titres, Terra Casanova change souvent d’ambiance en passant de la maturité à l’euphorie sans prévenir. S’ensuit la sensation étonnante et addictive d’écouter un disque à la fois structuré et varié et c’est avec surprise que ce nouvel album se révèle au gré des écoutes. L’apparente facilité des morceaux laisse place à quelques saillies électriques du meilleur goût et seul le sentiment que parfois The Casanovas se regarde jouer peut titiller le coin de l’oreille.
On détecte sans forcer un savoir faire indiscutable, un certain mûrissement dans l’écriture et la naissance d’une profondeur plus notable au niveau des textes. Empreint de sincérité, ils donnent du relief à leur musique, qui a priori parlera plus aux fans de Thin Lizzy, à ceux qui se souviennent de The Pretenders (leur côté Pop Rock) ainsi qu’aux inconditionnels de Dr Feelgood (leur côté Pub Rock).
Que reprocher à ce retour inattendu au final ? Pas grand chose car l’ensemble est lourd et léger à la fois comme une caresse violente et annonce sans doute un nouveau départ que l’on attendait plus. « J’ai vraiment ressenti le besoin de faire ce troisième opus. Quelque chose de plus représentatif et actuel de ce qu’est devenu The Casanovas. Plus riche en qualité des compositions et plus qualitatif en terme d’enregistrement et de prestation. C’est l’album qui nous ressemble le mieux… » Tommy Boyce.

1 COMMENTAIRE

  1. Ha, « All Night Long », quelle claque ce fut ! Je continue de l’écouter régulièrement et je n’en reviens toujours pas du talent multicarte de ce groupe : pop rafraîchissante ou rock de bûcheron, ça se finit toujours de la même façon : enfoncé dans la tête pour ne plus en sortir. Ce « Terra Casanova » venant de débouler, difficile de se faire une opinion définitive, mais on retrouve cette diversité, ce sens de la chanson accrocheuse sans être vulgairement aguicheuse. Peut-être un disque moins immédiat mais en tout cas de très bonne facture. Très heureux de voir renaître ce groupe qui a le potentiel pour tout casser.

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