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Testament – Brotherhood of the Snake

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J’adore Testament. Certains de leurs disques figurent dans mon panthéon absolu, et font partie de ces disques que, régulièrement, depuis des années, je me repasse, notamment The New Order, un brûlot thrash qui mérite sa place au sommet du genre, quelque part coincé entre Bonded By Blood et Kill’Em All. Leur Live In London est un de mes enregistrements de concert préférés, tous genres confondus. La doublette Skolnick/Peterson est également un des duos de guitaristes les plus complémentaires et créatifs que je connaisse, et interviewer Eric Peterson (même passablement crevé après avoir passé trois jours non stops à répondre aux questions – probablement toutes plus ou moins identiques – des journalistes du monde entier au téléphone) sera un souvenir que je chérirai longtemps. J’adore ce groupe.

Alors un nouveau Testament sort (oh, c’est marrant ça !), forcément, je me jette dessus. 

Je le lance. Bof. Je l’écoute, le réécoute. Non, ça prend pas… Je ne sais pas pourquoi. J’en suis presque à culpabiliser. Mais non, ça ne décolle pas. J’attends le dernier moment pour écrire le texte, histoire de l’écouter le plus possible, de rentrer dans l’ambiance (d’ailleurs au moment d’écrire ce texte, j’écoute encore le disque). Mais rien n’y fait…

Alors j’adopte une démarche plus « analytique », en me demandant si tout ce qui fait que j’aime Testament est dans ce disque. Les guitares ? Oh que oui ! Des riffs  qui tabassent, il y en a, l’intro de Stronghold est même assez énorme. Mais est-ce que ça va vite ? Ouais, ça va vite, Centuries of Suffering, par exemple, c’est du thrash pur jus, pas de doute. Est-ce que Chuck est à la rue ? Non, il est là, il a la rage, il est bien dans son registre. La prod alors ? J’avoue que ce n’est pas la production la plus incisive de tous les temps, mais c’est pas mal, dans les standards actuels quoi…

Je pense que le problème, dans le fond, c’est juste que Brotherhood of the Snake est un disque de Testament presque « convenu ». Des chansons comme Canna Business, The Pale King, ou bien encore la chanson titre de l’album, notre bande de californiens peut en écrire tous les jours au petit déjeuner. Ce n’est pas un problème en soi, mais de la part d’un tel groupe, on attend forcément une étincelle, des morceaux au dessus de la moyenne, qui nous prennent aux tripes et nous font salement headbanguer. Ici, jamais l’album ne décolle, jamais on ne se dit « puta** ça tabasse ! »… Quelques moments un peu plus marquants viennent relever le niveau général comme Stronghold, qui marchera probablement pas mal en live, ou Born in a Rut, avec une progression sympa et qui est taillée sur mesure pour la voix de Chuck Billy.

Peut-être l’apprécierez-vous plus que moi, ou saurez-vous trouver plus de moments marquants… Mais l’impression qui prévaut, pour ma part, c’est que Testament sort ici un album assez propre, qu’on est content d’écouter à sa sortie, qu’on rangera, et qu’on ne ressortira probablement pas, un de ces albums qui ajoutent une ligne à la discographie d’un groupe, mais qui n’ajoutent rien à sa légende. 

www.nuclearblast.de

http://www.testamentlegions.com/

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