Photos par Gilles Simon

Remercions le Seigneur de ne pas être hémophile, tant nos oreilles ont saigné durant le concert de Dadju-Kalash-Niska, un groupe de rap français. C’est certain, nous ne les reverrons plus en concert. Comme au Daily Rock nous parlons de musique, concentrons-nous donc sur la très bonne soirée pop-rock qui nous attend, avec Simple Minds et Steven Tyler.

C’est très sobrement que les membres de Simple Minds arrivent sur la scène de la plaine de Tourbillon. On retrouve un Jim Kerr, visiblement ravi d’être là, mais qui semble un tantinet fatigué. Ce petit manque d’énergie de sa part sera malheureusement une constante. Mis à part ce léger bémol, nous assistons à un très bon concert des natifs de Glasgow. Le son est vraiment bon, et chaque instrument est à sa place dans le mix. La section rythmique est composée de la fantastique batteuse Cherisse Osei. On avait déjà pu la voir sur la tournée acoustique du groupe en 2016. (elle fut notamment aux baguettes pour Bryan Ferry, entre autre). Son groove est monumental, et c’est un régal de la voir évoluer derrière son kit de batterie. C’est sans surprise que le groupe nous offre ses légendaires tubes, ‘Mandela Day’ et ‘Don’t You (Forget About Me)’ et bien plus encore. Et c’est avec délectation que nous nous plongeons dans cette musique qui sent bon les années quatre-vingt. Un bon concert pour des simples d’esprit qui n’en sont pas.

Vas-y Steven, taille-leur un set d’anthologie à ces Valaisannes et Valaisans ! Voilà ce que nous murmurait notre petite voix intérieure… C’est bien le légendaire leader d’Aerosmith, Steven Tyler que nous avons devant nous ce soir, accompagné du Loving Mary Band, un sextet originaire de Nashville. Le set commence par ‘Sweet Emotion’ morceau d’Aerosmith issu de l’album ‘Toys in the Attic’ sorti en 1975 déjà. La qualité musicale est là, et on ne doute pas un seul instant que nous allons passer un très bon concert. Après avoir pioché dans le répertoire de son groupe, Steven nous surprend avec une magnifique reprise très personnelle, du mythique ‘Come Together’ des Beatles. C’est bluffant comme Tyler et ses musiciens ont su s’approprier ce titre légendaire. Génial !

Puis s’en vient ‘What it Takes’ pour faire un bond en 1989 et l’album ‘Pump’. On s’aperçoit durant le solo de guitare que Andrew Mactaggart n’a pas grand-chose à envier à un certain Joe Perry. On poursuit ce concert avec un superbe hommage à Janis Joplin, sur fond de duel vocal entre Steven Tyler et la bassiste Rebecca Howard. Vous serez d’accord avec moi pour dire que le légendaire ‘frontman’ s’est fait ratatiner. Car en plus d’être une excellente bassiste, cette musicienne possède une voix fantastique. Quel coffre sur sa tenue de voix ! L’ami Steven se place derrière le piano, et débute l’intro de ‘Dream On’. Cette ‘power ballad’ a vu le jour en 1973 sur le tout premier album éponyme ‘Aerosmith’, et elle constitue toujours un sacré moment d’émotion. Elle fait partie des compositions qui ont fait connaître le groupe au même titre que ‘Mama Kin’. Comme Steven Tyler est un homme polyvalent, il nous joue du Djembé accompagné par l’efficace batteuse Sarah Tomek. Ce plaisant duo n’a qu’un seul but : être l’introduction du monumental ‘Walk This way’. Initialement composé en 1975, mais réarrangé en 1986, ce titre popularisera le rap-rock et plaça les Run-DMC sur le devant de la scène. On se demande comment le concert pourrait mieux finir qu’avec ce titre. Tout simplement avec une belle surprise magnifiquement amenée par le groupe : ‘Whole Lotta Love‘ de Led Zeppelin ! Ils auraient pu nous faire décoller avec un extrait de ‘Get Your Wings’, mais avec un dirigeable, c’est bien aussi !

 

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