La 71 éme édition de la FAV vient de se terminer et l’on peut d’ores et déjà dire que le pari de modifier les dates du festival est un succès. En effet, plus de 30% des visiteurs de la foire ont participé aux concerts proposés soit plus de 90000 personnes sur 10 jours !! 5 concerts affichant complets ou presque (à 50 places près), une diversité musicale satisfaisant le plus grand nombre, des artistes n’ayant jamais ou presque jamais participé à ce festival. Mais aussi un festival marqué par la canicule les 10 jours durant. Un grand bravo aux festivaliers ayant bravé la chaleur en attendant leurs artistes préférés. Mais revenons-en aux concerts à proprement parlé.

C’est Indochine qui aura l’honneur d’ouvrir le bal. Premier concert affiché complet en à peine quelques heures après l’ouverture des ventes de billets. Il règne depuis des années une fusion quasi charnelle entre le public colmarien et le groupe. Si le concert était très réussi j’ai quand même une impression que Nikola Sirkis n’a pas le même enthousiasme que d’habitude à communiquer avec son public. Mettons cela sur le compte de la fatigue d’une longue tournée.

Samedi 28 double prestation avec tout d’abord la venue de Louane en tête d’affiche en milieu de l’après midi. Un parterre de jeunes fans aux anges pour une prestation somme toute manquant de pêche.  C’est une chose que de bien chanter mais ce sont les années d’expériences qui donne la maîtrise de la scène. Gageons que dans les prochaines années la prestation scénique sera à la hauteur de la jeune Louane.

Le même jour mais en soirée, retour d’un spectacle comique dans le festival. C’est au tour de Jamel Debbouze de s’y atteler. Pour vous dire franchement je n’étais pas forcément emballé à l’idée de le couvrir, mais la conférence de presse de ce dernier m’a convaincu d’aller y jeter un œil. Au final, ce fut une très agréable surprise. Le comédien comme il le dit lui même a murit, s’est assagit, s’est responsabilisé depuis la naissance de ces deux enfants. Et cela se ressent dans ce spectacle ou le fil conducteur est la transmission de valeurs à ces derniers. Au final une très agréable soirée.

Le dimanche sera consacré au Hip Hop et au Rap. Les Marseillais d’IAM, avec leur tournée de « L’école du micro d’argent » ont littéralement mis le feu à la Coquille. Tous les standards de l’album plus quelques autres titres comme « Je Danse Le Mia » ont fait danser un public nombreux venu revivre cette époque insouciante des années 90. Un bémol au niveau du son  qui viendra ternir la belle prestation mais ils sont pardonnés. Un grand respect pour le groupe qui un quart d’heure après être descendu de scène a accordé une conférence de presse. Le second artiste de la soirée n’ayant pas trouvé opportun de faire une conférence de presse et ayant fait jouer son droit de ne pas avoir de photographes ni de vidéo, nous faisons donc jouer notre droit de ne pas le citer ni d’en parler ! Circulez y à rien a voir !

Retour à du bon rock le Lundi soir, avec tout d’abord un set très prometteur des Strasbourgeois de One Armed Man. Un set tout en efficacité qui a permis au public venu assez nombreux de se préparer au grand show de Lenny Kravitz. C’est après vingt minutes de retard que la rock star arrive sur scène tout d’abord perché sur une rampe tout à l’arrière de la scène puis ensuite en devant de scène. Mais l’excitation de départ a vite laissé place à une espèce de frustration. Pour avoir vu Lenny plusieurs fois auparavant, je l’ai trouvé très réservé, moins communicatif et moins exubérant, malgré les quelques phrases toutes faites et le bain de foule traditionnel. Pour ceux qui ne l’ont jamais vu, ils auront trouvé un excellent concert, pour ma part je dirais pouvait faire mieux au vu de ce que j’ai déjà connu.

Mardi place à deux monstres de la chanson française pour le plaisir des amoureux de la langue. Tout d’abord c’est au tour de Julien Clerc de venir faire son tour de chant et pendant une heure et demi nous proposer ses plus belles chansons et ses plus gros tubes, « Femmes je vous aime », « Melissa », « Ma préférence » etc. Je me rends compte à ce moment que c’est une vraie machine à tubes. La voix est toujours impeccable et scéniquement très carrée. Ce dernier nous confirmera en conférence de presse avoir été approché pour être un des jury de « The Voice », mais qu’il n’avait pas encore donné sa réponse.

Vient le tour de celui que j’attends de voir depuis des années et que je n’ai jamais eu l’occasion de voir. Dans un autre registre, guitare en bandoulière, Francis Cabrel et sa voix si reconnaissable prend le relais. Là c’est une émotion forte qui s’empare de moi. Là encore, je m’aperçois que le chanteur est un producteur de tubes. Quel régal, car la set-list est plus axée sur les anciennes chansons qui ont fait sa notoriété «Petite Marie », « Carte Postale », « Répondez Moi »…. Une des meilleures soirées de cette dizaine de la FAV.

Le mercredi retour à des habitués du festival, avec les Scorpions. Mais avant cela un groupe local qui m’a littéralement impressionné. Il s’agit de Stellar Temple, groupe formé seulement en 2013 mais qui démontre une belle maîtrise de la scène. Il faut dire que les membres du groupe ont déjà écumer les scènes locales dans divers groupuscules. Un rock plutôt énervé qui a permis au public de s’échauffer avant l’arrivée des allemands. Là encore pas de surprise, le groupe est rodé pour la scène, et ce n’est pas cette énième tournée d’adieu qui nous dira le contraire. La discographie du groupe étant énorme et le nombre de tubes tout autant, la set-list ne pourra pas satisfaire tout le monde sauf les fans inconditionnels du groupe. Ceci dit cette dernière combinera un medley des titres phares des premiers albums datant des années 70, mais également un florilège de titres connus comme « Coast to coast » « The Zoo » « Rock you like a hurricane » sans oublier les légendaires ballades qui ont fait la gloire du groupe  « Still loving you », « Send me an angel » « Wind of change ». N’oublions pas l’hommage à Lemmy avec la reprise d’  « Overkill », d’autant plus que Mickey Dee est aux futs. Pour les avoir vu une quinzaine de fois depuis 1983 (oui oui mon premier concert remonte à cette date moyenâgeuse que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître) le groupe ne m’a jamais déçu scéniquement parlant même si au final il manque un petit peu de folie sur scène. Mais j’avoue vouloir avoir la même pêche à 71 ans que celle de Klaus !!

Le jeudi, est la soirée des nouveaux talents britannique. C’est Beth Ditto (ex-Gossip) qui viendra faire un tour magistral, dynamique et plein d’enthousiasme en ce début de soirée. La chanteuse a une telle bonne humeur communicative que l’on se surprend à se déhancher au son de sa musique plutôt entraînante. Mais la grosse mandale viendra du talentueux Rag’n Bone Man.  Une section cuivre s’installe et ouvre le bal et après quelques secondes un colosse arrive en devant de scène, et dés qu’il entame les premiers mots de son premier titre c’est un grand frisson qui cours le long de mon échine. Quelle voix, quelle puissance et malgré cela quelle douceur, et quelle timidité dans les yeux de ce grand gaillard. Un grand moment d’émotion qui m’a donné envie de revoir l’artiste dans une salle plus intimiste afin de mieux s’imprégner de sa voix et de la musique.

Vendredi 03 Aout et la fin de la FAV commence à pointer le bout de son nez. Si la programmation était excellente jusque-là, avec Carlos Santana on franchit l’excellence. 3 dates en France dont une à Colmar. Mais tout d’abord quelques mots sur les locaux de Dirty Deep. Et là encore on peut constater que l’Alsace est une pépinière de groupes de qualités, créatifs et productifs. Le blues rock endiablé de ce trio est juste excellent. Les compos sont carrés et interprété avec brio. Hâte de revoir ce groupe et si vous n’avez pas eu l’occasion de les voir n’hésitez pas. Vous ne serez absolument pas déçu. Mais revenons au Maestro. Tout est grandiose, de l’excellence des musiciens, aux jeux de lumières, au choix des titres et enfin au touché de ce guitar hero. La guitare paraît si facile à jouer en le regardant  grattant les cordes de sa six cordes. On se tait, on écoute et on se gave de musique latino. Heureux d’avoir enfin pu voir ce virtuose une fois dans ma vie.

Nous voilà donc le samedi de la sacro sainte Nuit Blanche. Mais avant cela pour le plus jeune public de la FAV, les Kids United font leur retour à Colmar, après un passage affiché complet l’année passée. Un peu moins de monde mais encore largement suffisant pour entonner en chœur les tubes de ces chanteurs en devenir. Ce fu l’occasion de faire ses adieux aux anciens membres qui quitteront la formation à la fin de la tournée, et l’occasion d’accueillir la nouvelle vague des Kids.

Le concert fini, voilà que l’équipe technique et l’organisation se mettent en branle pour la mise en place de la Nuit Blanche qui a choisi comme dress-code le bleu blanc et rouge en l’honneur de notre équipe nationale de foot fraichement couronnée. Une salle encore archi comble dansera jusqu’au bout de la nuit disons même jusqu’au petit matin, au son de « Sound of Legend », « Ofenbach », « Kungs » et la star de la soirée Martin Solveig . Ambiance chaleureuse, normale vue les températures affichées à l’aube, et bonne enfant. Une belle édition pour clore en douceur cette FAV.

Mais la clôture se fera avec la Hard Rock Session, dont la review a fait l’objet d’une chronique à part.

Retrouvez toutes les photos de la Foire Aux Vins de Colmar ICI
Pour la Hard Rock Session c’est ICI
https://www.foire-colmar.com/fr/

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.