Pour faire un bon album, il faut savoir mettre toutes les chances de son côté. Les Red Hot ont donc commencé par réaligner les planètes en récupérant le guitariste John Frusciante (dont le précédent comeback avait accouché de ‘Californication’) et Rick Rubin (producteur de ‘Blood Sugar Sex Magik’ notamment). Est-ce que cela suffit pour retrouver la magie d’antan après un décevant ‘Getaway’ ? Le premier single ‘Black Summer’ m’a semblé vraiment quelconque et fait craindre le pire. A la première écoute de l’album, le constat est d’abord assez sévère : pas de tube instantané de type ‘Otherside’ ou ‘Under The Bridge’ et même rien de vraiment percutant. J’ai fait comme à l’époque en laissant le cd dans la voiture pendant 2 semaines et la magie a fini par opérer. Si les mélodies ne sont pas toujours aussi évidentes que par le passé, la plupart des chansons ont quand même un truc qui fait que tu les apprécies un peu plus à chaque écoute. C’est particulièrement vrai pour la seconde moitié de ce douzième disque, qui est bien meilleure à mon goût que les premières plages. A force de vouloir retrouver la splendeur de l’époque, on se dit parfois qu’il y a une fine limite entre la nostalgie et la caricature (‘One Way Traffic’ par exemple ou encore ‘These Are The Ways’, choisi comme second single). Cela manque aussi un peu d’agressivité au final par rapport aux albums précédents, mais bon les gars sont sexagénaires désormais (ce qui les ferait sûrement rire grassement s’ils comprenaient le français). Il n’empêche qu’après plusieurs écoutes ce disque est plaisant à défaut d’être incontournable. Vivement une tournée car c’est quand même en concert que les chansons des Red Hot prennent tout leur sens.

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