Rage of Light officie dans un genre qui n’a pas encore trouvé toutes ses lettres de noblesse, mais qui pourtant prend de plus en plus d’ampleur. Je veux bien sûr parler de ces hybrides, à cheval entre les riffs gras et puissants du metal et les sonorités évanescentes de l’éléctro. Le trio Rage of Light, lui, revendique sans crainte le titre de ʿtrance metalʾ.

Après un EP et un album en 2016, Rage of Light décroche un contrat chez Napalm pour donner naissance à son Imploder. Aux manettes, Jonathan Pellet (synthé, programming, voix – Ex-Trophallaxy et Dysrider), Melissa Bonny (chant – Evenmore) et Noé Schüpbach (guitare, basse). C’est donc en léger sous-effectif que Rage of Light nous propose un album pourtant complet, ou en tout cas très varié. La voix de Mélissa Bonny, extrêmement volatile, capable tant d’enchanter de sa voix claire que de lâcher du growl bien pêchu, permet d’explorer les genres. ʿEnragedʾ en est l’illustration, avec ses refrains sympho, qui ouvrent la voie crescendo vers un final déchaîné, où les growls menacent sur fond de solo power/heavy.

Au fil des morceaux s’égrènent des instants death mélo, des parenthèses techno, des envolées trances, jusqu’aux délires dubstep du titre éponyme ʿImploderʾ. La surprise n’est jamais bien loin, même si parfois le son midi de la batterie vient troubler la fête, comme sur ʿBattlefrontʾ ou la cover d’Amon Amarth ʿTwilight of the Thunder Godʾ. Pour le coup, la reprise de Lady Gaga ʿJudasʾ (pas sur cet album) est nettement plus jouissive. À croire que Rage of Light est encore meilleur lorsqu’il ne cherche pas à rendre hommage aux mastodons du genre, mais lorsqu’il prend son pied, loin de là où on l’attendait. La transe se doit d’être totale. Punktschluss.

rageoflight.com

Note : 4/5

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