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Plein le culte ! Porcupine Tree – Fear of a Blank Planet

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S’il fallait mentionner un album représentatif du rock progressif actuel, ‘Fear of a Blank Planet’ (FoaBP) serait en pole position. Alors que l’avenir de Porcupine Tree est plus qu’incertain, revenons à cet album phare, pilier d’un genre en extension.


Un préado au regard vide, éclairé par un écran : cette pochette est autant iconique que le contenu de l’album. FoaBP est souvent considéré comme étant l’apogée du line-up réunissant Steven Wilson Richard Barbieri, Colin Edwin et le dernier venu, Gavin Harrison. Cette nouvelle formation correspondait à un tournant pour le groupe en 2002, avec ‘In Absentia’ qui apportait des accents metal prononcés. ‘Deadwing’ confirmait cette formule en 2005, et 2 ans plus tard, arrivait FoaBP.

Maintenant, pourquoi cet album, plus qu’un autre, a acquis de manière unanime son statut de légende dans la communauté du rock prog, alors même qu’il ne s’agit pas de l’enregistrement le plus prog de Porcupine Tree ? Difficile à dire, mais voici quelques pistes : un album concept ni trop long ni trop court, une thématique actuelle, six titres tous inévitables, variés, équilibrés, six hymnes modernes renouant avec les racines du style musical d’une part, et d’autre part celles du groupe lui-même.

Basé sur le roman ‘Lunar Park’ de Bret Easton Ellis, l’album relate l’histoire d’un enfant de onze ans, complètement aliéné, et accro à ses écrans, à la pornographie et aux médicaments qu’il prend pour soigner ses troubles bipolaires. Bien que la situation décrite soit particulièrement hardcore et sans espoir, des parallèles avec certaines problématiques de notre société, peuvent être tirés, on s’identifie d’une manière ou d’une autre à ces paroles lourdes de sens.

Le format de l’album est inspiré des 70’s, avec seulement six morceaux pour près de cinquante minutes ininterrompues, ce qui favorise l’écoute attentive d’une traite. De plus, la pièce centrale ‘Anesthetize’, du haut de ses dix-sept minutes, fait écho aux chansons épiques qui occupaient une face complète d’un 33 tours. Les différentes boucles et le rôle très rythmique du clavier sur cette composition ne sont pas sans rappeler certaines parties des premiers Porcupine Tree, tels que ‘Up the Downstairs’ ou ‘The Sky Moves Sideways’.

Les cinq autres titres, de durée plus standard, sont autant de ‘hits’ prog – si on peut appeler ça ainsi – percutants, oscillant entre plusieurs ambiances : power pop (‘My Ashes’ et ‘Sentimental’), metal (‘Fear of a Blank Planet’), rock industriel (‘Way out of Here’ et ‘Sleep Together’) par exemple.

En 2009, le groupe sort ‘The Incident’, qui sera l’un de ces derniers signes d’activités. Aura-t-on la chance de revoir Porcupine Tree sur scène à nouveau ? Au départ Porcupine Tree était un projet solo de Steven Wilson, qui joue et compose sous son propre nom à l’heure actuelle … Bien que la fin du groupe n’ait été annoncée officiellement, cette idée semble donc de moins en moins probable. 

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