Depuis Malice de beauté en 2000, sûrement la meilleure galette de rock français du début du siècle, Noï s’est vite éloigné du buzz médiatique généré par ce 1e album. La faute à un succès fulgurant mal digéré ou à un désir exacerbé d’intégrité, qu’importe. Après un 2e album mal goupillé, Noï jette les anxiolytiques à la corbeille et serre les dents. Enfin. Avec Ouvre les yeux, les Vaudois en décousent avec leurs démons et trace pied au plancher. De l’implacable Danse du Diable à Rien ne sert de courir, la partition est exquise. Sans jamais succomber à l’ivresse des cimes, la voix élastique est savamment maîtrisée, laissant ainsi à la musique le loisir de se montrer tour à tour acérée, enjôleuse et déroutante. Noï se fait plaisir et, du coup, nous en donne à foison.
Label : 1Divisible