Sur leur Facebook, un trou béant, qui s’étend de mai 2015 à octobre 2018. Il faut dire que Nodafreth revient de loin. Si le groupe de mélo-deathcore originaire de Morges a été fondé il y a déjà de ça 10 ans (sic!), ce n’est qu’aujourd’hui qu’ils sortent un album au sens fort du terme. Après avoir enchaîné les concerts sur la base d’un EP sorti en 2013, Nodafreth a dû momentanément poser les guitares et remercier son claviériste, Jonathan Pellet, obligé de se retirer à cause d’une maladie qui affecte son activité de musicien. De leurs propres aveux, « Days of fading light » est censé marquer leur retour des « abysses de l’oubli ». Alors, pari réussi ?

Comme pour marquer une rupture, l’album s’ouvre sur une intro plutôt agressive pour les oreilles : fritures sur la ligne, ça crisse et ça suinte. La transition est peut-être nécessaire pour préparer à ce qu’on va se prendre dans la figure, avec le riff carré et puissant de ʿThe Old Dead Treeʾ. À partir de là, attendez-vous à un déluge de sons hargneux, du genre à remettre les idées bien en place, avec toutefois la petite note extra-mélodique que Nodafreth apporte grâce à son clavier et les riffs/soli de guitare. Le mix est plutôt heureux, en mettant harmonieusement en valeur chaque instrument, ce qui permet d’apprécier toute la complexité des compo.

Du death bien sûr, mais avec une belle variété de styles, avec des passages presque sympho et d’autres nettement plus black, à l’instar de ʿRevelation’, amenée à coups de blast beat sur le coin de la gueule. Saluons aussi une bonne qualité d’exécution, qui témoigne des années de pratique que Nodafreth a déjà engrangées. En quelques pistes, les Morgiens alignent du gros son, du type à réveiller les morts. Plutôt pas mal dans le genre renaissance, non ?

facebook.com/Nodafreth

Note : 4.5/5

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