Il est de ces groupes que j’adore, pourtant, je ne pense pas assez souvent à eux pour me mettre un album. Moonspell en fait partie. La finalité est que j’en apprécie encore plus leur musique, du fait de sa rareté dans mes esgourdes. La voix de Fernando n’a pas pris une ride, empreinte tantôt de gravité, tantôt de mystère, toujours dans un répertoire sombre… quand il ne revêt pas le masque du growleur. On notera peut-être qu’il y a trop peu de growls dans Hermitage, mais c’est question de goût – aucun morceau ne nous laisse sur notre faim, en tout cas ! Les guitares de Ricardo sont assez variées, piochant dans les riffs très vintage à la Ghost autant que dans les racines black, et surtout gothiques, du groupe. Bien sûr, le piano, les sons électros, et surtout les chœurs qui sont une des marques de fabrique du groupe, ont toujours une bonne place dans le groupe, sans écraser le reste. Malgré l’arrivée toute récente d’un nouveau batteur, l’album a une certaine continuité (sans être un concept-album comme ‘1755’) et prend le temps de planter le décor dans chaque morceau, voire même dans chaque passage. On y sent la méticulosité et l’expérience de leur quasi-trente ans de carrière : ils ne produisent pas des hits au format court et indépendant, mais des œuvres qui ne sont complètes que lorsqu’on en a tous les morceaux. Quoique si je devais en retenir un seul, ‘The Hermit Saints’ est un beau condensé de toutes les qualités de cet album : passant des riffs rythmés et lourds aux chœurs entraînants ou aux passages de suspense épique. Mais bon, à part l’outro, tous les autres morceaux cochent aussi toutes les cases… et ce, sans aucune redondance ou élément superficiel. Chapeau !

Note : 4,5/5

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