La Suisse, l’autre pays du fromage, du chocolat … mais pas que ! La Suisse compte dans ses rangs un des plus grands défenseurs du rock psyché depuis près de 15 années. Le quatuor a dû consommer un sacré paquet d’herbe à chat pour nous pondre cet album car là on part loin, très loin. Ce qui est agréable aux premières écoutes c’est la qualité sonore, que ce soit au casque, en quadriphonie, en voiture ou sur un pauvre MP3 la qualité est toujours de très bonne tenue. Après pouarf faut se plonger dans cette ode aux éléments que sont feu, eau, vent et terre. Le morceau introductif nous plonge direct dans l’ambiance générale, à grands coups de renforts d’instruments traditionnels et de petites voix très chamaniques, le tout renforcé par moments par un gros riff tout lourd. Là est la force de ce groupe, la pluralité des ambiances mélangées aux effets sonores, au toucher de guitare lors des différents solos éssemés tout au long de l’album. Je pense que si aujourd’hui on devait nommer un successeur digne de toute cette période psychédélique qu’ont connue nos géniteurs, on penserait immédiatement à Monkey 3, le morceau « Endless Ocean » en est une parfaite illustration avec la sonorité de guitare très atypique, ou alors « Mirror » qui moi me fait beaucoup penser au dernier bébé des Pink Floyd « The Endless River », un morceau d’un calme extrême et d’une puissance de frappe énorme, tu te poses trop sur ce morceau t’es immédiatement sur Pluton. « Dead Planet’s Eyes » moi me renvoie immédiatement à une autre époque celle des premiers Faith No More avec son clavier et son chant d’une complémentarité exceptionnelle.
Il faut quelques écoutes pour apprivoiser toutes les subtilités d’un album aussi riche en tonalités, en ambiances, en petits trucs qu’on n’entend pas toujours tout de suite, sur lesquels on revient en se disant » tiens j’ai entendu ça mais j’ai du rêver ». Un album magique qui intègre directement ma voiture sans détour par le meuble à CD.