Unique date suisse de sa tournée ‘My Years With UFO Tour 2025 (50th Anniversary Celebration)’, Michael Schenker nous faisait la joie et l’honneur de jouer à la Z7, temple du rock suisse. Deux groupes le précédaient pour surchauffer le public – il faisait déjà bon chaud à l’intérieur de la salle comble – à savoir les Lausannois de Gut’s et les Allemands de Human Zoo.
En raison des contraintes d’un trafic routier très dense en période de vacances pascales et de la multiplication des travaux sur l’A1, nous avons hélas manqué la prestation de Gut’s. C’est bien dommage car nous avions apprécié son rock pêchu à la sauce AC/DC au Venoge Festival il y a deux ans. Sûr que les rockers vaudois ont dû prendre leur pied à jouer devant un public au taquet si nombreux !
Deuxièmes artistes à se produire de la soirée, les cousins germains de Human Zoo comptaient une bonne horde de fans avec des t-shirts estampillés à leurs couleurs. Proposant un hard rock classique et de qualité dans la veine de Gotthard, doté d’un bon chanteur à la voix chaleureuse, le groupe ravit le public qui reprend la plupart des refrains en chœur. Sympathique mais un peu répétitif avec une rythmique qui ronronne. Nous n’avons toutefois pas boudé notre plaisir tout en savourant une délicieuse ‘Z7 Pale Ale’ élaborée par une brasserie locale pour les 30 ans du club.
On a de la peine à réaliser que Michael Schenker a commencé à faire vibrer sa six-cordes au sein d’UFO il y a 50 ans ! Le temps n’a pas de prise sur le jeu du ‘Blond Teuton’ comme se plaît à le surnommer l’un de mes amis fin connaisseur du gratteux. Impeccable dans ses soli, il occupe le devant de la scène avec le même plaisir qu’à ses débuts. Pour cette tournée, il est entouré de son fidèle bras droit, Steve Mann (guitare et claviers), Bodo Schopf (batterie), Barend Courbois (basse) et Henrik Grönwall (H.E.A.T) au chant et à la guitare acoustique.
Setlist idéale qui remettra au goût du jour les hymnes d’UFO qui ont traversé des décennies sans prendre une ride et ravivent instantanément la flamme des fans. Le concert débute avec ‘Natural Thing’ puis démarre vraiment avec le pêchu ‘Only You Can Rock Me’. On émet quelques réserves sur la voix d’Henrik lors de l’interprétation des premiers titres, le chanteur semblant manquer de coffre. Craintes heureusement vite dissipées, le Suédois présente un registre plus en finesse qu’en puissance et excelle sur des compositions plus délicates comme ‘Mother Mary’ ou ‘Love to Love’.
Chaque titre est un coup de cœur qui rappelle un souvenir de jeunesse : ‘Hot’n’Ready’, ‘Doctor Doctor’, ‘Lights Out’, ‘Let It Roll’, ‘Rock Bottom’… n’en jetez plus, la salle est en transe et chante comme un seul homme. Pas de rappel pour ce concert qui n’aura pas connu de temps mort et qui se terminera en apothéose avec ‘Shoot Shoot’ et ‘Too Hot to Handle’. Pour celles et ceux qui auraient manqué l’un des meilleurs concerts de ce début d’année, il y aura une séance de rattrapage le 23 août prochain du côté d’Aarburg, au Riverside Festival.
Texte : Jean-Blaise JB Betrisey
Photos : Stéphane Bée
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