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Ce que j’ai trouvé génial et en même temps relativement angoissant dans ce fest, c’est sa nouveauté. Personne ne savait comment le lieu était, comment ça pouvait se passer la disposition des scènes. C’était de la découverte pure.

Dû à leur nouveauté justement, les orgas ont connus pas mal de couac pendant le week-end, des impondérables, des retards, des changements de scènes, d’horaires des groupes (notamment suite à un générateur électrique n’ayant pas supporté les 38° que nous avions déjà très tôt dans l’après-midi le vendredi). Mais réellement ? On pardonne largement. Je ne vais justement pas m’étaler sur tous les petits soucis et laisser place à ce qui pour moi sont quelques points à mettre en place pour les futures éditions.

Une meilleure annonce des groupes et des animations. C’était dommage d’aller au village viking pour se rendre compte que le groupe qu’on attendait vient en fait de monter sur scène. Je n’ai pu assister à un combat que parce que l’on connaissait un combattant.

J’ai aussi trouvé dommage que le fest sous le signe du Folk et du Pagan compte autant voir plus de groupe de black ou d’autres styles un peu contradictoires que de folk en lui-même.

Et en fait… Je crois que ce sont les seuls points que je pourrais vraiment mettre en avant.

Les trois jours de cette première édition se sont passés avec un plaisir non dissimulé par tous les festivaliers. Loin des gros fest ou l’on est sans cesse entouré de tout et n’importe quoi (et oui, je sais que c’est le jeu ma pauvre Lucette!). Au Ragnard si les groupes ne nous intéressent pas et bien, il nous suffit d’aller se caler près de la rivière ou dans les champs derrière, faire une petite sieste entre amis, discuter, manger à l’ombre. Le camping est très près du fest ce qui n’oblige pas à faire la randonnée de l’année pour aller chercher le paquet de mouchoirs ou les bouchons qu’on aurait laissé à la tente. C’est presque un camp de vacances sur 3 jours avec de la musique en prime et surtout de la musique qui ne soit pas Patrick Sébastien !

Pour les groupes réellement, j’ai fait une petite sélection de ceux qui m’ont vraiment plu ou qui étaient incontournables durant ces trois jours. Je vous laisse découvrir ça !

Merkfolk :

Ce groupe polonais est en fait le gagnant d’un tremplin qui a eu lieu en Pologne donc, et qui leur permettait de venir jouer dans ce petit bled en France. Je ne savais pas trop ce que ça donnerait et j’ai été ravie de découvrir ce groupe avec une énergie folle. Ce que j’ai particulièrement aimé, c’est l’alliance entre le growl féminin d’une jolie rousse et l’accordéon/ le violon. Vraiment, une de mes découvertes coup de cœur !

Bran Barr :

Du simple, de l’efficace. Des mélodies relativement accès sur le violon, un public réceptif. Se poser et profiter.

Arkona :

Bon, Arkona ça partait pas très bien à la base, car j’avais détesté leur prestation la première fois que je les avais vus au Ninkasi de Lyon. J’y suis donc allée dans le seul but de faire des photos intéressantes. Et la grande surprise, c’était bien ! Le côté extravagant que j’avais détesté au départ m’a semblé être essentiel et un grand plus pour l’image scénique du groupe. Et j’en ai aussi profité pour découvrir et apprécier leur musique que je ne connaissais pas vraiment. J’me suis, pour le coup, bien régalée. J’avoue quand même avoir un peu esquivé la fin pour pouvoir me placer correctement pour LE groupe que j’attendais.

Wardruna:

Groupe que voici.. Wardruna.. Tous les fans de la série “Viking” doivent déjà avoir entendu parler de ce groupe sorti du paradis. Ce groupe tellement parfait, dont chaque musique est un aboutissement. Comment ça, je m’enflamme ? Tout ça pour simplement dire que j’étais plus impatiente qu’une petite fille attendant le père noël avec tout de fois l’appréhension de découvrir, que ce cher monsieur est en fait l’oncle Billy déguisé. C’est tellement parfait qu’en live ça ne peut pas être aussi bien, n’est-ce pas ? Et bien détrompez-vous, c’est non seulement aussi bien, mais sûrement même encore meilleur. Dès le début du concert, on a pu sentir, petit à petit, une communion s’effectuer entre chaque personne debout face à la scène. Au début, l’ambiance est pesante, ça en est presque étouffant, mais tu te rends compte rapidement que c’est pas du tout un malais, au contraire. On bascule dans une phase limite de transe, où l’ont se nourrit des basses et de la musique. Une sorte de catharsis individuelle, intérieure, mais collective.

Godseed :

Je ne suis pas du tout, mais alors pas du tout fan de black metal, mais c’est comme Emperor, c’est des occasions à ne pas manquer. Et j’ai aimé, je pense que la préstence de Gaahl y joue beaucoup mais je me suis laissée emportée. Le son par contre n’était pas au top comparé aux autres concerts qui se sont déroulés juste avant. Ça a bien clôturé la soirée du vendredi, qui a été à la fois épuisante et pleine d’émotion.

Celticbeerian:

Des Espagnols aux sonorités folk très dansantes, ce groupe à été réellement ma découverte coup de cœur du week-end. Cornemuse, violon, flûte, un petit côté Trollfest en moins bourrin qui est absolument génial !

Skalmold :

Comme toujours, ces Islandais ravissent mes oreilles pour la 4e fois. C’est lourd, c’est bon, ça donne la pêche aussi. Je ne saurais quoi dire à part que c’est un groupe à voir, revoir et revoir encore !

Primordial:

Ils ont réussi à imposer une ambiance particulièrement bonne, alors que je pensais qu’en live justement, avec les quelques morceaux que j’avais écoutés d’eux avant, ça n’allait pas passer. Un chanteur très bavard entre chaque morceau, ce que j’ai trouvé relativement cool. Je n’ai pas autant aimé que Godseed, mais c’était plutôt pas mal !

Cerevisia :

Ce petit groupe marseillais a su dompter, le public encore maigre qu’impliquait l’heure, les groupes qui jouent le matin généralement y a pas foule… Et pourtant y avait pas mal de monde, et les gens suivaient. Avec leurs sonorités pagan du synthé mêlées à des guitares bien lourdes, et le développement scénique du chanteur, ces petits jeunes ont su captiver le public qui était déchainé. Ce qui est peut-être un petit peu du aussi à leur bassiste fracassant une basse sur scène lors de leur dernière chanson ! On a pu clairement voir la progression qu’ils ont eu depuis le Cernunos, par exemple. C’est un groupe avec plein d’avenir que vous pourrez retrouver sur la tournée d’Ensiferum dès le mois d’octobre.

Odin Bran :

Malheureusement à cause des problèmes techniques du premier jour, leur show n’a pas pu être maintenu et ils se sont retrouvé à passer un dimanche après-midi. Ce qui leur a beaucoup desservi, car avec leur musique relativement planante et aérienne, passer avec Wardruna et Godseed, était le moment parfait. Toutefois, même si pour moi l’ambiance n’était plus là et qu’il n’y a pas eu le même impact, le show à été suivi et le public était au rendez-vous manqué des jours précédents. C’est donc un peu dommage mais ça n’a pas empêcher un joli concert.The Moon And the Night Spirit:

Le moment détente du dernier jour de festival. Une douce et jolie voix, du violon… Un mélange parfait pour se détendre assis à l’ombre en regardant la scène d’un peu loin. Juste profiter de la musique, du spectacle, et de ce moment de douceur. Un très bon moment dont le public à su profité au maximum.

Nokturnal Mortum :

Le concert le plus attendu du festival, je crois bien. J’avoue que j’avais un peu peur qu’il puisse y avoir des débordements, mais malgré la dimension politisée il n’y a pas eu de débordements. Les gens étaient là pour la musique. À ce niveau-là, le groupe à d’ailleurs assuré du début à la fin. Ils ont joué pas mal de titres bien connus, y compris les titres de Voice of Steel qui ont rassemblé la foule. J’ai vu beaucoup de monde chanter de l’Ukrainien en version Yaourt ce qui m’a bien fait rire ! Le seul souci, c’est que le show était relativement court. Cela dit, le groupe lui-même a eu l’air de beaucoup aimé, car ils ont été très actifs sur les réseaux sociaux concernant cette date, allant même jusqu’à qualifié le concert d’une de leur meilleure date. Pour une première date en France, c’est plutôt bien joué !

Enslaved :

Vu comme Nokturnal était attendu, il était difficile de passer après et surtout en tant que dernier groupe du festival. Mais les Norvégiens ont su gagner ce défi haut la main. Une présence énorme du début à la fin. Un petit regret serait qu’ils ont surtout joués des morceaux de leurs derniers albums, alors qu’on espérait une set list beaucoup plus variée.

 

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