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Il est un peu plus de 15 heures quand je débarque au Festival Morts Subites. Il y a encore peu de monde en ce début d’après-midi car la plage se trouvant juste à coté et les têtes d’affiche arrivant seulement en début de soirée, le public forcément traîne un peu. Pour cette sixième édition le festival accueille 10 groupes avec certainement son lot de surprises comme chaque années. Trois bands sont déjà passés à mon arrivée et c’est donc sur GENERAL CLUSTER, groupe de Stoner Métal Grenoblois que mon Canon commence à mitrailler. Il y a du bon gros son et les 5 musiciens envoient du lourd, ils maitrisent, s’amusent et se donnent à fond même s’il y a que peu de gens devant la scène en ce milieu d’après midi. Un groupe qui joue bien certes mais, même les derniers morceaux bien pêchus ne parviendront pas à me convaincre. Un gout de déjà vu sans doute….

C’est le tour de RAKEL TRAXX des glameux originaires de Marseille, de monter sur scène J’aime le Glam, mais là, je dois bien l’avouer, celui-ci ne laissera pas un souvenir impérissable dans mon esprit. Surfant sur l’effet de « mode » et le succès rencontré par les Blackrain ou encore les Steel Panther, les cinq Marseillais piétinent à grand coup de Santiag les platebandes de ces groupes. Vu la pauvreté de la scène glam actuelle ça aurait pu être cool mais, il manque quelques ingrédients pour la recette du succès. Ils nous livrent un Glam influencé par la scène US des années quatre-vingt et quatre-vingt-dix, Poison, Motley Crüe, Ratt ou encore ce Heavy porté par les Steel Panther mais hélas, pas vraiment de titres qui restent en mémoire pour que la mayonnaise prenne. Le groupe garde la tête dans le guidon en permanence, le son sonne parfois bien cradingue, voulu ou pas, moi je n’adhère pas. Le groupe n’est pas mauvais en soit mais, il ne fédère pas. Il manque l’originalité qui va lui donner une vraie personnalité et se démarquer comme ont pu le faire Black Rain ou les Steel Panther. Quand il n’y a pas le son, il reste l’image et je vais donc me concentrer sur la photo qui vu le look du groupe se révèlera plutôt cool.

Ils cèdent la scène à HELL RULES HEAVEN. Les quatre jeunes Toulonnais signés par le producteur Kallaghan proposent un rock calqué sur les recettes du Rock Heavy made in USA. Les titres extrait de leur EP « Sinners » enregistré à Los Angeles (rien de moins) sont pas mal pêchus. De bons gros riffs et un mélange des styles plutôt sympas. Des titres dont on sent qu’ils sont faits en mode création de tubes à l’Américaine, alliant énergie et refrains envoutants, sans oublier la petite balade bien sympa qui met en valeur le chant du charismatique jeune chanteur. Bref un groupe qui à mon humble avis a encore besoin de prendre de la maturité mais a un réel potentiel.

Changement de plateau, j’en profite pour me balader au milieu des Stands. Parmi eux, Chris Holmes Guest invité, qui est en séance dédicaces et photos. Installé depuis peu sur Cannes l’ex guitariste de WASP est en mode promotion pour son album solo et également en recherche de musiciens pour former son nouveau groupe. Il parcourt les festivals à la rencontre du public et des musiciens. Je l’ai déjà croisé au Tribal Festival il y a quelques jours et je retrouve en lui le sens des affaires à l’américaine…Pour obtenir une dédicace sur un disque ou prendre une photo avec lui, tu dois obligatoirement acheter un truc dans le merchandising. Heuuuu pas sûr que j’aime cet état esprit….

Bref après cet interlude, je retourne poursuivre mon shooting. C’est HORD, groupe Prog, Death Metal de Montpellier entre en scène. Bon en deux mots je n’ai pas pris de notes et j’ai dû retourner sur leur site pour me remémorer le band. En revoyant les photos je me suis dit ah oui c’est le groupe avec ce charmant batteur que j’aurais davantage vu dans un boys band qu’à jouer cette musique de dépravé !! Blague à part les mecs sont excellents dans leur genre mais, pour moi, ça criait un peu trop tout azimut et l’absence de souvenirs est sans nul doute un phénomène de protection de mon organisme en réaction à cette agression sonore. Les gars je vous l’avais bien dit que, j’aurais du continuer à chroniquer du Mireille Mathieu ou du Stromae, j’y connais rien au métal !! Bref j’ai rien contre les mecs qui gueulent mais modérément et là ben, ça l’a pas fait…

Nouveau changement de plateau et c’est HARMONIC GENERATOR un groupe de rock Marseillais qui vient de prendre d’assaut la scène. Et là, effet Kiss Cool!! C’est LA très bonne surprise de ce festival et un vrai coup de cœur. Ils sont jeunes, ils sont beaux, ils sentent bon le sable chaud … Et surtout ce qui nous intéresse ici et bien c’est que c’est des pu … de rocker !! Ils dépotent grave, nous balancent un son Heavy de ouf et malgré leur jeune âge tiennent la scène comme de vieux routard. Tous les ingrédients d’une bonne recette y sont. Musiciens de haut vol, chanteur à la technique de voix irréprochable et charisme plus plus qui en fait un sacré Front Man, jeux de scène au top, grosse énergie avec de belles interactions avec le public, des riffs de guitare qui vous plaquent au mur et des titres qui balancent un max…Bref, le public ne s’y trompe pas, il suit à fond les manettes et en redemande. Moi je me dis que quoi qu’il advienne avec les groupes suivants, je n’aurais pas fait 3 heures de route pour rien. Harmonic Generator, c’est un groupe qui a ce petit plus qui fait la différence pour sortir du lot et qui a su tirer de leurs influences une identité bien à eux. Un band hyper intéressant qui place la barre haute et a presque volé la vedette aux têtes d’affiches. Un band à suivre car je pense qu’ils ne devraient pas en rester à de petites scènes.

On enchaine ensuite avec HEADCHARGER, une des deux têtes d’affiche de cette soirée. Ce groupe de Stoner Métal originaire de Caen n’est plus à présenter. Les musiciens ont la banane et une énergie débordante. Ça bouge dans tous les sens et si visuellement c’est l’éclate en revanche, j’en arrache quelque peu pour les photos. Le public, lui, s’enflamme dès les premières notes, des pogos et des têtes qui se mettent à shaker grave aux pieds de la scène mai aussi back stage. A côté de moi, Wylde Chris le chanteur d’Oil Carter excellent groupe de la région est lui aussi à fond les manettes devant la prestation des Headcharger et je partage l’enthousiasme…dommage que j’ai mon matos photo car j’aurais bien shaké mon popotin aussi…. Il faut dire que le show des Caennais est excellent, sacrément bien ficelé, puissant, avec une voix bien calée, une set list intelligemment choisie. Mention spéciale pour le roadie du groupe sacrément charismatique et que j’aurais bien vu partager la scène avec le groupe… Fin du concert et mission accomplie pour Headcharger qui a su largement conquérir le public varois.

Le temps d’avaler une petite bière et un sandwich et me voilà de nouveau à pied d’œuvre pour shooter le dernier groupe de la soirée, la seconde tête d’affiche SIDILARSEN. C’est un curieux et très réussit mélange de style que propose les Toulousains entre Dancefloor et Métal. De grands écrans sur scène nous mettent directement dans l’ambiance en diffusant des clips et des images qui illustrent les titres joués par le groupe. Sidilarsen, c’est une atmosphère particulière, un « Dance-Metal » puissant et mélodieux à la fois. Au fil des titres on passe par un panel d’émotions et le public est sous le charme. Il faut dire que Sidilarsen est une machine rondement ficelée ou il n’y a semble-il pas de place à l’à peu près. La prestation contraste avec celle des Headchargers avec un côté plus « ésotériques » tant dans le son que dans le jeu de scène et c’est bien sympa aussi. Les titres joués sont extraits de l’ensemble de la discographie du groupe et la set list judicieusement choisie est diablement efficace. Les morceaux s’y enchainent intelligemment et font que la sauce prend immédiatement et portera le public jusqu’au dernier titre.

17 ans après leurs grands débuts, Sidilarsen sait encore « retourner la France » avec un son Rock puissant voir parfois presque violent et qui mélange les styles. Sidilarsen a un jeu de scène efficace et imprime sa patte sur le métal maitrisant parfaitement riffs de guitares, passages mélodieux, couplets métaphoriques. C’est aussi des textes forts, revendicateurs et bien ficelés dans une enveloppe électronique savamment dosée. Sidilarsen réussit ainsi parfaitement à équilibrer les diverses influences pour un show qui à l’exception de quelques morceaux moins accrocheurs, frôle la perfection.

Le groupe a mis la barre haute ce soir, Métal, Fusion, Techno, Dance-métal, Sidilarsen le touche à tout a conquis la foule Varoise .

Voilà une édition de ce Festival Morts subites qui se termine donc en beauté. Cette année encore, on a pu y retrouver des valeurs sures et de belles découvertes. On salue enfin le travail de tout le sympathique staff du Festival qui nous a réservé une nouvelle fois un superbe accueil et à su faire de cette journée une belle réussite. Rendez-vous en 2015 pour de nouvelles aventures…

L’album photos ici :

https://www.facebook.com/FlorenceMFPhotos http://www.florencemfphotos.com

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