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Ah le premier weekend de juillet, tant attendu, synonyme de bonne musique, de retrouvailles avec les collègues photographes et journalistes, de quelques Jack Daniel’s avec les potes, et des sourires des bénévoles et de tous les festivaliers. Nous voilà donc sur les Eurockéennes sur la presqu’île du Malsaucy !

Comme tous les ans, l’angoisse se situe au niveau de la météo, car pour le reste, on a une organisation au top au vu de la sécurité maximum due au plan Vigipirate !

Arrivés sur place, le pass en main et les consignes prises on se met tout de suite dans le bain avec Pumarosa et son électro Pop emmené par la belle Isabel. Un début tout en douceur sur la scène de la Loggia. On passera rapidement sur Bagarre, qui malgré son nom n’a pas cassé deux pattes a un canard !

Direction Grande Scène pour voir le side project de Miles Kane (Rascals) et d’Alex Turner (Artic Monkeys) : The Last Shadow Puppets. Une Pop Rock so british, où la complicité des deux chanteurs fait plaisir a voir. C’était la première sensation de la journée.

Le gourmand que je suis fonce vers la Loggia découvrir le groupe rock canadien répondant au doux nom de Chocolat ! Ne vous y méprenez pas, c’est du bon gros rock qui déboîte. On ne peut pas trop s’attarder car il va falloir se diriger petit a petit vers la Grande Scène pour la tête d’affiche de cette première journée : les Insus ! Un rapide coup d’œil dans le public et on se tient qu’il n’est pas tout jeune. Pour nombre de personnes, comme moi, n’ayant pas eu l’occasion de voir les Téléphone a leur grande époque, c’est l’occasion de voir les ¾ du groupe mais surtout entendre live tous les grands titres qui ont fait la renommée de Jean Louis, Louis, et Richard ! Grand sourire aux lèvres, plaisir non dissimulé d’être sur scène, le groupe enchaîne les tubes : Hygiaphone, Au cœur de la nuit, Argent trop cher, New York avec toi et j’en passe, car les tubes du groupe sont bien nombreux. Et tous sont repris en cœur par le public venu très nombreux pour assister à ce moment de retrouvailles. Apres ce voyage dans le passé, retour au temps présent. Ayant la flemme d’aller jusqu’à la Loggia voir Destruction Unit, je décide d’aller à la Green Room voir Nathaniel Ratecliff and the Night Sweats. Et là mes amis, aucun regret : une grosse claque avec cette voix soul de Nathaniel ! Quoi de mieux pour terminer tranquillement cette journée ? Ça groove, ça balance, tous les ingrédients sont là pour donner envie de danser et faire la fête ! Pour moi, la plus belle découverte de la journée ! Les 1h du matin s’approchant tout doucement, je me dirige vers cette superbe scène de la Plage que je n’ai pas eu l’occasion d’aller voir de la journée vu la programmation, Hip Hop/électro s’y produisant.

Mais on m’a tellement parlé de se Ty Segall & The Muggers, que je décide d’aller jeter un œil au phénomène. Alors je ne sais pas si c’est la fatigue, ou alors la balance interminable ou tout simplement l’artiste, mais je n’ai absolument pas adhéré a leur musique, et décide donc de replier les gaules et de rentrer afin d’être frais et dispos pour le jour 2.

Samedi 02/07, sur le papier, ce n’est pas la journée la plus motivante pour moi musicalement parlant. Mais il faut toujours de se méfier des certitudes. C’est en courant qui j’arrive sur la scène de la Plage pour voir le trio YAK. Un peu mitigé sur la prestation, on sent que le groupe en a sous le pied mais semble être timide sur scène. Malheureusement je ne peux m’attarder, la journée semble un vrai marathon au vu des groupes qui vont s’enchaîner. J’arrive à la Loggia où le groupe Alsacien Last Train, qui a le vent en poupe, monte sur scène. Blouson en cuir et attitude bien rodée, le groupe nous gratifie d’un bon gros rock limite stoner histoire de nous réveiller un peu. Le set est carré et bien maîtrisé, voir un peu trop (où sont la folie et la spontanéité de l’esprit rock dans tout cela ?). Par contre, vous ne verrez pas de photos du groupe vu les conditions draconiennes (signature de contrats et envois des photos pour validation avant diffusion) que je ne cautionne pas. Les Insus ou ZZ Top ne nous ont pas fait un tel cirque alors que leur popularité aurait pu le laisser penser. Passons cette anecdote rogolote et nous voilà déjà sur la Greenroom pour Elle King. Et la je dis attention OVNI : un look a la Beth Ditto et une voix à la Johnny Cash mais au féminin. On est dans un registre Country Pop Rock, avec une voix puissante et dès les premiers morceaux, on ne peut être que bluffé par la prestance de la demoiselle. De l’attitude scénique (blouson en cuir, verre de whisky au pied du micro) jusqu’à la voix, elle transpire le rock. Une artiste à découvrir rapidement en salle !

L’émotion retombée, me voilà telle une panthère (rose) courant vers la scène de la plage pour y découvrir le fameux Inspector Cluzo. Et là encore une grosse claque m’attend. Les deux gascons font dans un registre fusion rock burné. Pas de chichi pas de bande, « si on arrête de jouer il n’y a plus de son » dixit Malcom avec un rictus au bord des lèvres. Les deux complices allient la bonne humeur, les vannes et un gros son bien gras. Malheureusement il est temps de quitter les joyeux lurons pour filer à la Loggia y découvrir un américain originaire d’Alsace : Pokey Lafarge. On s’éloigne complètement de l’univers fusion pour se rapprocher de celui de country blues. Le look (chapeau vissé de côté à la Fred Astaire), les instruments (banjos, contrebasse), la musique, tout nous replonge dans les années 40-50. Un set tout en douceur, volupté, il ne manquait plus que la petite lumière tamisée d’un fond de cave, et l’odeur de cigare pour avoir le tableau complet !

Petit moment de répit après la course effrénée de la journée. Une petite collation et une boisson rafraîchissante, le temps de papoter avec les collègues et voilà qu’on se remet en route. Direction la Loggia avec les Irlandais de Otherkin. Du grunge pop, comme ils aiment se qualifier, mais qui tire plus sur le grunge que la pop. La présence scénique du chanteur Luke Reilly est un plus indéniable !

Retour sur la Grande Scène pour voir la tête d’affiche de ce samedi soir. Il s’agit de Gaétan Roussel et de son groupe Louise Attaque. Un habitué de cette scène Gaétan, il la connaît par cœur pour l’avoir plusieurs fois foulée ces dernières années. Agréablement surpris par le set du groupe, très pêchu, jouant tous les classiques du groupe pour le bonheur de la foule présente en nombre. Malheureusement on ne peut s’attarder car en même temps, sur la scène de la Plage, s’activent les deux membres de AIR. Première surprise, une foule assez dispersée devant le spectacle tout en jeu de lumière du groupe. A croire le retour de Louise Attaque plus attendu que ce lui de AIR… Set un brin soporifique en cette fin de soirée, on décide de reprendre quelques doses de décibels avant le retour au bercail.

C’est donc sur le set énergique et énergisant de Foals que nous finiront la soirée. Ayant accès aux crash barrière pour les 3 derniers morceaux pour faire les photos, on dirait que le groupe s’est réservé pour donner le maximum pour le grand final : bain de foule pour le chanteur, cabrioles sur scène, et balade dans la zone de sécurité en devant de scène. Juste ce qu’il fallait pour clore la journée.

Dimanche : retour du grand soleil et de la chaleur, car oui il n’y a pas eu une seule goutte de pluie lors du festival, cette année.

La Pop de Blossoms me laisse de marbre et je me dirige directement vers la Grande Scène pour y revoir Franck Carter avec son groupe The Rattlesnakes. Son dernier passage avec Gallows m’avait laissé tétanisé par sa prestance et par l’énergie du groupe que j’avais hâte de voir si ce dernier avait toujours la même hargne. La réponse fut assez rapide : OUI !! Fichu d’un costume 3 pièces improbable, Franck Carter dynamite la grande scène, se jetant dans le public pour un crowd surfing de quelques minutes. Quelques morceaux plus tard, le voici donnant une leçon de Circle Pit à la foule non habituée à ce genre de pratique. Il descend même de nouveau dans le public pour y tracer le départ. A voir et revoir pour ceux qui veulent voir un groupe spontané et vrai sur scène. Comment se remettre de ce déferlement de violence ? Eh bien en allant voir Action Branson. Seul sur scène avec son DJ en fond de scène, son Hip Hop est puissant et précis. Le bonhomme tient à lui tout seul la Green Room. Un beau bébé de plus de cent kilos déambulant tel un ours en cage sur cette scène qui paraît trop petite pour lui. Son flow est puissant et maîtrisé. Pas forcément fanatique du genre, là, j’avoue avoir passé un agréable moment.

Retour deux heures après, après avoir déambulé un peu partout sur le site, pour y voir la belle Alison Mosshart et le groupe The Kills. Une vraie bombe la demoiselle, parcourant les planches de long en large, ne laissant que peu d’espace vital a son acolyte Jamie Hince. Là encore la prestation du groupe est au niveau ou on l’attendait : un pur régal.

La soirée tombe et nous attendons tous les australiens de Tame Impala. Et là je vais me faire des ennemis. A titre personnel, lorsque je vais a un concert, j’attends de pouvoir voir le groupe pour lequel je fais le déplacement. Alors je veux bien qu’il faille des éclairages, des effets, des jeux de lumières, mais quand ces derniers sont omniprésents au point de ne voir que les silhouettes des musiciens pendant 1h15 moi je dis que c‘est de la fumisterie. Tellement déconcentré par le show visuel que j’en oublie même d’écouter la musique.

Pas grave car à la Loggia il va y avoir le seul et unique groupe métal du week end : Sleep. Et la première impression c’est que j’ai la famille « Machete » qui déboule sur scène. Grosse moustache descendante, torse nu bardé de tatouage fait au fin fond d’une prison mexicaine, le groupe n’est pas franchement là pour rire. De toute façon on n’a pas forcément envie d’aller les chatouiller. Par contre, musicalement ils mettent tout le monde d’accord. C’est du brutal, un bon gros son aussi gras qu’un double Big Mac, un stoner brut de décoffrage. Décidément cette journée du dimanche a tenu ses promesses.

Mais il est l’heure de finir cette soirée. Et quoi de mieux que de le faire avec les 3 texans de ZZ TOP ? Doit on encore les présenter ? Voilà, ZZ top c’est une machine de guerre américaine, carrée, net propre, juste. Rien a dire il n’y a pas un morceau qu’on ne connaisse pas, la setlist compilant les anciens tubes avec les plus anciens et les plus récents : « Rough Boy », « Gimme All Your Lovin », « Sharp Dressed Man », « La Grange » et j’en passe. Sortis du pit, on se faufile au bar du boulot pour continuer d’écouter le trio tout en sirotant un bon Jack D + Coca (apparemment cela a été baptisé un Lemmy). Juste après les dernières notes du groupe, le grand feu d’artifice traditionnel, les au revoir, les bises, les « à l’année prochaine », et tout le monde regagne sa tanière.

Cette édition 2016 a encore eu son lot de bonnes surprises, si l’on est curieux de découvrir de nouveaux artistes, mais l’affluence parle d’elle même car les trois jours étaient bien complets. Comme quoi la recette est apparemment bonne.

Donc RDV en 2017, même weekend, même lieu, mais avec un an de plus !!

http://www.eurockeennes.fr/home/
 
http://www.daily-rock.fr/eurockeennes-de-belfort-2016

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