Soyons honnêtes, le concert de ce soir n’était qu’un second choix (Bonjour, je suis un connard!). But wait ! Il y a second choix et Second Choix. Après une lourde réflexion à l’annonce de deux concerts se déroulant à la même date, dans la même ville, et proposant deux groupes que j’adore réellement, mon choix s’était porté sur la date de Samsara Blues Experiment au CCO. Pourquoi ? Car les allemands sont forcément plus rares en live dans nos contrées que Carpenter Brut, dont le line-up est 100% Français et que l’on peut voir à peu près partout depuis quelques années. Et pourtant, les deux m’avaient mis une bonne taloche des familles en live, les premiers au Ferrailleur à Nantes en Avril de l’an dernier et les seconds au Motocultor en 2016. Et puis le destin s’est chargé de mon sort. Grave blessure à la main du gratteux de Samsara. Changement de plan, le 13 mars on va remuer son cul sur de la Synthwave !
Accompagné de ma chère et tendre, nous arrivons donc au Transbordeur, première fois pour moi dans cette salle. Première constatation : c’est GRAND ! Autant le coin bar intérieur que le coin bar/bouffe extérieur, putôt sympa avec ses gros conteneurs. Je passe sur le prix de la bière qui devient de toute façon prohibitif à peu près partout, faut bien s’aligner sur la concurrence. On découvre donc la salle, bien agencée avec de grands gradins et surtout 4 entrées/sorties, et ça a son importance car la salle va se remplir trèèèès très vite, et les sorties du haut nous sauveront à chaque petite soif.
C’est donc Dan Terminus qui ouvre la soirée, armé de sa Synthwave Mélodique. Le gars est seul sur scène, avec comme seules armes sa console et un écran passant des images de jeux vidéos. Et pourtant ça envoie sec ! Le son est fort, beaucoup de basses (qui noient un peu les aigus, ce qui est dommage étant donné les mélodies accrocheuses que l’ami Dan nous donne en pâture), le sol en tremble mais étonnamment ce n’est pas assourdissant. On alterne moments tout posés et accélérations sèches ; BPM au max, comme si l’on passait de zones de repos à zones de combats dans un bon vieux Action RPG. En bref, c’est très bon, mais ça manque un peu de dynamique sur scène. A revoir peut être dans une salle plus intimiste.
Suivent ensuite les Américains de Youth Code. A la base, je dois l’avouer, c’est pas trop ma tasse de thé. De ce que j’ai pu en écouter, on se rapproche de groupes comme Front Line Assembly, sympa à écouter comme ça, mais pas convaincu en live. Le concert commence. Je me demande si c’est bien le même groupe que j’ai pu écouter avant le concert : j’ai l’impression de voir Candace de Walls Of Jericho sur scène, même prestance, même voix Hardcore, moins de muscles en revanche, et la zique : BIM BIM BIM BIM BIM BIM!!! On mixe Hardcore Metal et Hardcore Electro à la sauce indus, et faut avouer que ça a de la gueule!
Okay, j’avoue, je suis accroché, je m’attendais pas du tout à ça. Le concert de Tamtrum au Hellfest 2010 se rappelle à mon bon souvenir (si t’y étais, tu sais de quoi je parle). Seul soutien de la chanteuse sur scène en revanche, son acolyte (et amoureux) claviériste/DJ qui fait aussi les Backing Vocals. Passée la surprise, tout ceci est un peu redondant. Et il fait faim. Pause miam.
On revient dans la salle quelques minutes avant le début de Carpenter Brut. On se cale en haut des gradins pour bien voir. Et là … bah on ne voit rien. La salle est totalement enfumée. Et pourtant pas une trace de machine à fumée sur la scène. Ce n’est malheureusement pas la première fois que ça m’arrive, et le coupable est tout désigné : la clope électronique ! Interdisez-moi ces merdes en salle ! Ou au moins que les gens qui utilisent ça mettent leur débit au minimum au lieu de lâcher des énormes bouffées de fumée qui ne servent à rien, à part à nous faire tourner la tête avec leurs goûts à la con ! Heureusement cela se dissipera un peu avec tout le mouvement créé par le concert, on y voit à peu près, mais il est impossible de faire une photo correcte de là où on est. Allez bref, j’arrête de rager, le concert.
Déjà, ça commence fort. Le groupe entre sur scène sous un tonnerre d’applaudissement et nous balance « Leather Teeth »à la face, premier morceau éponyme de leur nouvel album. Son toujours un peu trop fort, mais on s’en fout, c’est que du bonheur. Ça danse de partout dans la salle, les gens s’éclatent, des sourires sur toutes les lèvres, ça fait plaisir à voir. On redescend en pression avec « Division Ruine » avant de repartir de plus belle avec « Roller Mobster ». Ce concert est une tuerie monumentale. La salle est en transe, le lightshow est au top (malgré la fumée … allez, promis, j’arrête).
Les tubes s’enchainent. « Turbokiller », » SexKiller On The Loose », » Cheerleader Effect » (j’ai l’impression de revoir Ulver en live sur celle-là, la voix et la zique du dernier album en sont extrêmement proches).
Le groupe s’apprête alors à faire son rappel, et on sait tous à quoi s’attendre, la foule est fébrile. Après le Perv, histoire de se chauffer, le groupe nous balance enfin « Maniac », reprise du morceau bien connu des années 80 qui m’avait laissé littéralement sur les genoux au Motocultor. C’est simple, je n’ai jamais vu un public chanter aussi fort. L’ambiance est juste dingue. Et le concert se finit sur cette apothéose. Si vous n’avez jamais vu Carpenter Brut, filez au concert le plus proche de chez vous. Claque assurée. Nous, on file, on a bus dans 10 minutes. Bisous !

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