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Les dates du volet européen du The River Tour 2016 de Bruce Springsteen et de son fameux E-Street Band ayant été annoncées une par une, je me retrouve donc à aller les voir deux fois…en 5 jours ! La semaine prochaine, c’est Rock In Rio à Lisbonne mais en ce samedi, c’est au mythique Nou Camp de Barcelone que je me rends voir le Boss !
Les fans du Barça étant les meilleurs du monde quand leur équipe gagne, on profite du sacre des footeux en fin d’après midi pour boire quelques bières dans une bonne ambiance, et sous la pluie, dans Barcelone, avant de gentiment bouger vers le stade. Si vous regardez un peu de foot en vrai ou à la télé, vous le savez, ce stade est immense. 98 000 personnes en configuration sport, je ne sais pas si on est autant ce soir pour le show, mais on doit être dans ces eaux-là. La foule est tout bonnement impressionnante ! Comme d’habitude, ceux qui sont tout au fond et tout en haut doivent à peine voir des petites points, mais quand, comme moi, on a réussi à obtenir un ticket en fosse (la date est bien évidemment sold-out), ça donne un cadre incroyable.
Quelques minutes avant le début du show, les fans Barçelonais déploient d’ailleurs un tifo Bruce, tandis que les drapeaux US et Catalans flottent de chaque côté de la scène, l’ambiance étant déjà surchauffée.
Lors de l’entrée du groupe, il faut bien le dire, c’est véritablement le délire. Si sur le leg US on avait invariablement droit à une entrée sur Meet Me In The City puis à l’album The River (c’est le nom de la tournée, logique) dans l’ordre et en entier, ici il n’en est rien, on a le droit à une valeur sûre, Badlands ! Quelle réaction du public ! Le son est un peu pourri (ça ne durera pas puisque dès la seconde chanson, il gagnera en clarté et sera mis un peu plus fort) mais le groupe est déjà à fond et tous les musiciens ont déjà des gros sourires !
Enchaînement avec le tube No Surrender, puis avec My Love Will Not Let You Down, qui prouvent que les dizaines de milliers de Catalans présents ce soir connaissent la carrière du Boss sur le bout des doigts, avant que Springsteen n’annonce « The River starts NOW ! ». Sans surprise, les quatre premières chansons de l’album sont jouées, The Ties That Bind et Two Hearts remportant les faveurs de l’audience. Assez étonnamment, Bruce continue avec une incroyable version de I’m Going Down, sur request (quelle tradition fantastique !), qui change donc radicalement le déroulement du show par rapport à ce qu’ont eu les américains. Pas pour longtemps ceci-dit, puisqu’on revient sur les rails avec Hungry Heart, superbe moment qui voit le public chanter à la place de Monsieur Springsteen durant le premier couplet, de quoi me donner la chair de poule ! Out In The Streets, comme attendu, est la suivante sur la setlist, avant que les américains ne passent directement à I Wanna Mary You/The River/Point Blank, zappant donc Crush on You, et You Can Look (But You Better Not Touch), à mon grand regret pour cette dernière. Revenons un moment sur The River : un véritable moment de grâce, un moment magique pour tous les fans réunis au Nou Camp, plongé dans le noir et habillé des dizaines de milliers de briquets et de téléphones allumés. Je m’en souviendrai toute ma vie.
Continuant à incorporer des chansons d’autres disques au milieu de The River, Bruce interprète ensuite une version puissante de Atlantic City, commençant en duo avec Max Weinberg (qui n’a pas perdu sa frappe de mule et qui a toujours des mimiques bizarres quand il joue), avant d’être rejoint par le reste du E-Street Band, puis Darlington County, qui marche fort. A la fin de cette chanson, Bruce choisit un panneau avec Glory Days en recto et Growin’Up en verso, et les montre à l’écran, laissant les fans choisir : ce sera donc Glory Days, puis I Wanna Be With You, assez rare et très réussie !
Retour à The River avec Ramrod, une des chansons les plus appréciées ce soir par le public, Ramrod, et Drive All Night. Ce sera donc la première fois sur cette tournée que l’album The River ne sera pas interprété en entier : manquent en effet à l’appel pas moins de 8 chansons. Certains seront déçus, peut être que les dates suivantes seront du même acabit avec une alternance de chansons de l’album qui seront jouées…Mais comment en vouloir au groupe ?
Car en effet, si à ce moment là on atteint les deux heures de show, on aura ce soir droit à pas moins de…3h35 de show ! Oui, pas de typo, 3h35 sur scène, avec 36 chansons jouées !
A partir de maintenant, c’est un festival de tubes : Prove It All Night, The Rising, Thunder Road (le public qui reprend le « Ohhhh Ohhhh come take my hand » est tellement beau !), Born In The USA, Bobby Jean… Une reprise de Purple Rain rend hommage au légendaire Prince, et permet de mettre en avant le brillant mais toujours discret Nils Lofgren lors d’un soli épique, tandis que Tenth Avenue (Freeze Out) est dédié aux regrettés Danny Federici et Clarence Clemons. Born To Run est une explosion collective (la lumière est comme d’habitude allumée à partir de ce morceau), tandis que Dancing In The Dark permet à une jeune fille de fêter dignement ses 18 ans en dansant avec le boss et à une autre fan de danser avec le Sax Jake Clemons, parfait tout au long de la soirée, et digne successeur de son oncle.
La performance est conclue par la reprise de Twist And Shout, une première également sur cette tournée.
Alors que dire d’un tel show ? Je ne sais pas… C’était ma quatrième fois et j’en sors toujours tout retournée. Tant de générosité, de respect et d’amour pour son public, c’est unique, et ça rend chaque concert spécial. San Siro en 2012 (3h40…) m’avait déjà fait cette impression particulière, et ce sont probablement les deux show les plus marquants que j’ai jamais vu.
En se perdant dans Barcelone pour rentrer, on aura l’occasion de revoir Bruce Springsteen une dernière fois : il était en train de dormir à la place passager dans un van qui était coincé, comme nous, dans les bouchons, dans la file immédiatement à notre droite, dans l’anonymat le plus total. Repos fort mérité.
On a vu hier soir le « heart-stopping, pants-dropping, house-rocking, history-making, earth-quaking, booty-shaking, Viagra-taking, love-making –Le-gen-dary E – Street – Band! ».
Merci, et à jeudi, à Lisbonne !
http://brucespringsteen.net/news/2016/the-river-tour-resumes-in-barcelona

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