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Septième album du combo de Savannah, Exhausting Fire a la lourde tâche de succéder à Ultraviolet, sorti en 2013, et qui avait plutôt divisé, tant chez les fans que dans les médias. Ayant franchement déçu (ou plutôt dérouté ?) certains fans du sludge de ses premières années, ce disque s’enfonçant un peu plus dans la veine mélodique déjà entraperçue sur Static Tensions et carrément bien présente sur Spiral Shadows avait également permis au groupe de balayer plus large que les fans habituels de stoner/sludge, et de récolter de bonnes, voir excellentes, chroniques chez des médias plus généralistes qui ne nous avaient pas forcément habitués à suivre ce genre de groupes.

Force est de reconnaître que les lignes vocales planantes et les thèmes de guitares avec fuzz et flanger relevant des rythmiques assez lourdes ont toujours fait partie de la musique du groupe. Cependant, si Kylesa avait clairement mis cette facette très (trop ?) en avant sur son précédent effort, ce n’est pas le cas sur Exhausting Fire.

Non, ici, tout est plus équilibré, on retrouve des passages un peu plus bruts, des chansons basées sur des riffs un son un peu moins policé, tout en conservant une richesse et une dimension mélodique qui en font un disque bien moins direct et basique que ce qu’on peut penser à la première écoute, et qui vous fera à coup sûr y revenir des dizaines de fois.

Le songwritting du groupe est en effet beaucoup plus abouti, et les transitions entre différentes atmosphères et sonorités sont fluides, naturelles. Des chansons comme Crusher, Moving Day, Shaping the Southern Sky, ou encore Blood Moon, pour ne citer qu’elles, sont clairement un savant concentré de ce que tout le groupe a pu nous offrir jusqu’à présent.

Bien évidemment, ceux qui s’attendent à réentendre un jour les géorgiens sortir un album dans la veine de Time Will Fuse Its Worth ou de ses deux premiers efforts seront probablement déçus…mais comment résister au refrain sombre et menaçant de Night Drive, à la puissance mélodique de Falling, ou à l’ambiance pesante de Out Of My Mind ? Chaque chanson parvient à dégager une atmosphère prenante, à nous porter avec elle dans son univers, jusqu’à ce qu’on en oublie qu’on écoute un disque.

Après avoir tâtonné sur ses précédents efforts, Kylesa nous emmène là où il a probablement toujours voulu nous emmener, et nous livre ici un album maîtrisé, cohérent, tout en nuances et en retenue, tout en restant accessible, et qui ne se dévoilera que petit à petit, écoute après écoute. Une réussite totale.

www.kylesa.com

http://www.season-of-mist.com/

 

 

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