HATE, en voilà un groupe qui porte bien son nom. Le groupe revient sur le devant de la scène après la disparition de leur bassiste en 2013. Et oui, c’est là leur premier album depuis « Solarflesh » qui avait laissé quelque peu la critique sur leur faim. Il est vrai que le groupe a toujours su tirer son épingle du jeu en live de manière beaucoup plus évidente qu’en album studio. Et la chose tend à se confirmer ici.
Toujours est-il qu’avec ce neuvième album Crusade : Zero le groupe ne fait pas dans la vente de cravate ou la soirée pyjama. C’est un album qui bénéficie d’une très belle production sonore. On a là à mon avis une des meilleures productions Death Black de ce début d’année. Les riffs proposés par le combo tantôt épique, tantôt dantesque et souvent exécutés à la manière d’un rouleau compresseur, sont savamment pensés. Le travail du chanteur originel Adam The, seul membre originel du groupe est tout simplement énorme, le gars prend de l’âge et devient comme une bonne bouteille de pinard (bon, il n’est pas vieux non plus mais il prend de la bouteille quand même). La batterie atomise tout sur son passage et le tout est vraiment d’une précision impeccable.
On aura parfois tendance à rapprocher la musique du groupe aux derniers méfaits de leur compatriote de Behemoth mais c’est à juste titre qu’on l’effectue.
Il y a des titres très bien foutus qui tirent leur épingle du jeu. A mon avis, les deux introductions instrumentales sont somme toutes pas indispensables mais passent très très bien. « Hate is the Law », « Valley Of The Darkness » sont des morceaux peut-être un peu longs sur la durée mais putain ils déboitent. « Crusade zero », le titre éponyme achèverait même les plus valeureux d’entre nous.
Bref, ça défonce point barre ! A ne surtout pas louper en tournée car ça va débiter de la bille de bois en format boite d’allumettes.