C’est LE groupe du moment, rien que ça. La sensation d’un rock de la grande époque retrouvé. Sauvage, instinctif, passionné, Greta Van Fleet invite en effet l’auditeur à retourner tout droit quelques décennies en arrière : là où les murs d’amplis, les cheveux et les fringues psychédéliques étaient rois.

C’était le temps du père de Josh (chant), Jake (guitare) et Sam (basse). C’est ce temps qu’il a désiré véhiculer à ces trois mômes, qui ont intégré au fil des années les riffs du Clapton de Cream, le génie de Keith Moon de The Who, les envolées vocales de Robert Plant ou encore les classiques Soul et R’n’B de labels tels que le légendaire Stax Records.

Vous l’aurez donc compris, les trois frères sont devenus bien avant leur vingtième anniversaire, de véritables encyclopédie du rock, avec un désir incontestable de mettre à leur retour leur pierre à l’édifice. Ils commencèrent par le Michigan, puis s’aventurèrent un peu plus loin emmenant dans leur bagage quelques reprises de l’inévitable Led Zeppelin. Une étiquette que beaucoup de critiques n’ont pas tardé à leur mettre.

« La comparaison est flatteuse » s’accordera à me dire Sam en interview, même s’il a déjà du entendre ça quelques dizaines de fois. Mais s’inspirer n’est pas copier, et Greta Van Fleet, emmené par le charisme de son frontman plus qu’habité par son art, perpétue le mythe d’un pan de ce registre musical, ce rock que l’on croyait en perte de vitesse.

En cela « From The Fires », double EP sortie en mars dernier chez nous en CD physique,  incarne la traduction de ce sentiment : le prodige manifeste de quatre jeunes américains, possédés par la passion d’une musique qu’ils aiment jouer fort, avec un engagement total.

Une production soignée, une tracklist équilibrée introduite par l’énorme « Safari Song » qui donne le ton d’un disque qui fait incontestablement passer Greta Van Fleet dans la cours des grands.

Et qu’importe les familiarités sonores ou les inspirations de certains phrasés : il faut tout de même pouvoir écrire des chansons aussi tubesques que « Black Smoke Rising » ou « Highway Tune » et aussi subtiles et mélodiques que « Flower Power ». Bref il faut tout simplement pouvoir et savoir le faire.

Se jouant des raccourcis et des cases dans lesquelles on essaie de les ranger à tout prix, Greta Van Fleet a su s’imposer comme un nouveau moteur de la relève du rock made in USA. Et nul doute que la touche de ce band du Michigan continuera à marquer pour un long moment les scènes chez nous et ailleurs.

Le rendez-vous est donc pris notamment au Download festival très bientôt du côté de la région parisienne. Et si vous voulez les voir ailleurs, hâtez-vous de prendre les places dès leur mise en vente…

gretavanfleet.com/

Republic Records

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