Lives-au-pont-2015

Le « lives au pont » souffle cette année sa demie décennie (ouais ses cinq ans quoi) et pour cette occasion le festival a frappé fort en ce premier jour puisque les têtes d’affiches sont Parov Stelar band, le roi de l’électro swing (ou jazz appelé ça comme vous voulez toute façon quelle que soit le terme ça défonce) et les maîtres incontestés du rap US CYPRESS HILL.
Bon parlons un peu du site qui tout de même est magnifique, il y a certes pas de décoration , mais le Pont du Gard se suffit à lui-même. Le seul petit bémol est certainement l’organisation des buvettes qui tourneraient mieux avec l’usage des traditionnels tickets ou jetons. Il serait sans doute judicieux de dissocier buvette et restauration, car cette deuxième partie provoque des embouteillages monstres. Et la poussière… un arrosage des sols (et des festivaliers) de temps en temps pourrait solutionner le problème je pense. Sinon c’est un festival qui vaut vraiment le coup d’être fait et ça fait du bien un festival à taille humaine sans la grosse tête qui t’accueille super bien et qui te permet de travailler correctement. Tous les fests ne sont pas comme çela et c’est important de le souligner.
Après le passage par les conférences de presse c’est Dj Oil qui ouvre le bal. En fait il interviendra entre chaque concert (sauf cypress hill) et bénéficiera d’un set d’une heure afin de nous présenter son dernier album en date. Des interludes, variés et plutôt groovy qui procurent une vraie bouffée d’air pur. Un bon moment de musique très sympathique à chaque interlude.
Crazy Space premier groupe à venir fouler les planches de cette édition. Chaque année, le festival met en avant un groupe local et cette année c’est une bonne pioche. Le hip hop version US du groupe passe plutôt bien, la particularité du groupe c’est l’utilisation d’un cor dans un groupe de rap. Perso l’utilisation de cet instrument en tant que guitare ou en y ajoutant des effets, mais le mieux ne serait-il pas de l’utiliser dans son plus simple élément ? Toujours est-il que l’alliance de la fusion et du hip hop est du plus bel effet et que chaque musicien connaît très bien son affaire. Une très belle découverte et j’ai même envie de dire …vous auriez dû faire jouer Jungle avant Crazy Space là ils auraient été mis en valeur et à juste titre.
DJ oil … pour les incultes c’est le mec qui a fondé les Troublemaker, c’est le barbu qui joue avec Magic Malik j’en passe et des meilleurs. C’est un gars qui allie à la perfection les influences jazz, afrobeat, hip hop, électro, sons bizarroïdes. C’est une ambiance musicale rarissime dans l’électro. Moi qui ne suis pas forcément très fan d’électro c’est un des rares trucs que j’écoute car, tu ne peux pas classer le style dans lequel il évolue et chaque son est imprévisible. Ce soir on a le droit à un set quasi exclusivement composés des derniers morceaux de l’album Phantom. De très belles variations d’ambiances, de petits beats qui font bouger le tout en chaîné pendant une heure et ce pour le plus grand plaisir de nos oreilles. Un Dj qui reste humble, qui ne choppe pas la grosse tête et qui en plus nous fait du vrai bon son, ben ça faisait depuis un paquet de temps que la France en avait pas eu.
Jungle … le phénomène. Pâle copie de Plantlife et carrément mou du genou pour un concert avant cypress hill. Leur soul alliée à l’électro va ravir les premiers rangs du festival, mais ne cassera pas trois pattes à un canard. Un set uniforme et sans âme même, si j’ose le dire. Quand je disais que les gars de Crazy space auraient mérités leur place ce n’est pas un mensonge, ça nous aurait mis en jambe de bien belle manière, car là tout le travail des CS et de Dj oil pour faire monter le truc retombe comme un soufflé raté. Bref ….. pas le grand frisson de la soirée.
MusicTherapy, réminiscence, je ne sais pas comment on pourrait qualifier un live de Cypress Hill, mais pour moi ça m’a fait replonger dans mes 20 ans. Les squattes de Belfort, les amis qui te font découvrir ça un soir, les soirées à éplucher leur discographie de l’époque, les engueulades sur la pertinence des guitares dans leur musique et ensuite plein de trucs que ma maman m’a défendu de dire ici et le tout, toujours en compagnie d’amis. Ha putain c’était la bonne époque. Toujours est-il que le Pont du Gard est gratifié d’un des trois concerts que le groupe donnera en France, donc c’est presque une exclu. Et le groupe est en très grande forme. Les puristes de Cypress, les blasés du métal, en ont eu pour leur grade, car c’est un Best Of sans trop de fusion auquel on a eu le droit. Des morceaux des vieux albums, très peu issus de Rise Up et des tubes des tubes des tubes, pas besoin de chercher midi à quatorze heures pour mettre tout un festival dans sa poche. Ça jumpe de partout, ça prend de la hauteur de partout. Une heure de set pour résumer 25 ans de carrière c’est court, alors le petit bémol viendra donc des 10 minutes de perdues entre un interlude percus / platine et un concours de celui qui fait le plus de bruit. On aurait pu caser deux titres de plus. Et puis franchement le groupe n’ayant pas de live prévue le lendemain on aurait  pu les faire jouer plus tard, yavait pas réellement de contrainte d’horaire. Bref malgré ces petits détails Cypress Hill a lâché un gros set et a calmé tout le monde……avant Parov.
Parov Stelar Band c’est le mix parfait entre musique électronique et de vrais musiciens. Une heure pour Parov c’est le plus petit set que j’aurais vue d’eux. Toujours est-il que je me suis pris une grosse grosse grosse claque. Comme à chaque fois. Que dire de ce set : le groupe ayant un temps de jeu court ils sont allés direct à l’essentiel avec une setlist composée de titres qui font mouche à chaque fois. On a même le droit à une petite touche de fusion sur trois morceaux. Les musiciens défoncent tout, y’a pas d’autre terme pour qualifier leur prestation. Le basse batterie est énorme, leur section cuivre est …… démente, la section corde ne bénéficie pas forcément d’un son optimum ( le mixage, le vent ?) mais fait le job tout de même et la chanteuse… haaaaaaaaaaaaaaaaa la chanteuse …. quelle voix, quel groove, quel …….. quelle tueuse. Et le père Parov…… Monsieur Parov s’il vous plaît. Il y’a rien à dire cette prestation est parfaite, mais aurait peut- être méritée d’être exécuté plus tardivement dans la soirée.
Après avoir vu la prestation de Théophilus London je me demande encore ce que ce gars fait dans la musique. Le but c’est quoi empocher le cachet et Se barrer ? Le mec ne sait même pas où il joue il s’est planté en nous demandant si ça allait bien. C’est plat, y’a pas de vie là dedans, ça ne raconte rien, c’est comme si tu servais un pigeon sauce chocolat et que tu y mettais pas le chocolat. Bref je reste, je reste et bim je me casse profiter du site et de son Pont du Gard magique.
Franchement Brodinski je trouve qu’on en fait tout un patacaisse pour pas grand-chose. Il ya 100 Dj qui jouent le même soir ailleurs (peut-être même qu’ils jouent dans une cave rien que  pour leurs potes) et qui je pense proposent quelques choses de beaucoup plus pertinent. Enfin bref moi j’arrive toujours pas à comprendre pourquoi ce mec ferme le festival, en quoi peut-il prétendre fermer ce festival. Bordel il y en a eu des putains de groupes au Pont du Gard mais là et je me demande si le choix « de clôture » est judicieux. Parov ou Cypress auraient labourés le site du Pont du Gard.

Bref une superbe soirée musicale tout de même où l’on voit les gens content et souriant. Une prog sympathique avec 4 lives à retenir. Le Pont du Gard on y reviendra.

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