Il existe aux Etats-Unis bon nombre de groupes surévalués, mais que les américains arrivent tout de même à nous vendre. La liste est bien trop longue et je vais donc vous laisser la remplir avec le recul nécessaire qu’impose ce genre d’exercice. Loin de moi l’idée de vouloir à tout prix comparer Evenline à certaines formations outre-Atlantique (on pense tout de même fortement à Alter Bridge, voire Stone Sour), mais leurs influences sont tellement flagrantes qu’il aurait été ridicule de ne pas les remarquer. Et mes premières impressions se confirmeront tout du long de ce disque.
Si les parisiens montrent un réel souhait d’apporter un peu de nouveauté à leur style, certaines pistes sont tout de même maladroites (le chant hurlé n’apporte pas grand chose et devient même agaçant par moment). Et ces maladresses font inévitablement descendre In Tenebris d’un cran en dessous de son prédécesseur Dear Morpheus, sorti en 2014. Les franciliens cherchent ici à pousser plus loin le bouchon de leur metal contemporain, en sombrant un peu plus dans la noirceur, et en structurant leur discours par une approche réfrigérante.
Malgré tout, le son est trop propre, trop lisse, et trop américanisé au sens péjoratif du terme. En résulte un clone qui partage son temps entre explosion et mélancolie, entre accroche cœur et larmes. La recette est respectée à la lettre, mais l’ensemble manque de saveur, d’assaisonnement, d’un ingrédient supplémentaire pour que la mise en bouche soit parfaite (Philippe Etchebest n’aurait pas dit mieux). 
Irréprochable sur certains aspects (leur professionnalisme, le chant d’Arnaud Gueziec et un son dynamique et parfaitement maîtrisé) le quatuor joue, inconsciemment sans doute, aux montagnes russes. Les compositions étant parfois passionnantes et d’autres fois beaucoup trop linéaires pour que l’on s’y intéresse sur la longueur. Autant j’avais sincèrement apprécié leur premier effort, autant celui-ci sent la formule déclinée avec application, mais sans la touche finale pour nous émouvoir.
Arrive l’exercice récréatif de la reprise qui du coup cicatrise les plaies. Le Deeper Underground de Jamiroquai est bon, très bon même et assez singulier pour s’imposer et permettre à ce groupe doué de poursuivre son petit bonhomme de chemin, dans la perspective de travaux à venir un peu plus qualitatifs. Dur bilan que celui de ce deuxième album. Néanmoins, les fans du groupe et les amateurs de metal alternatif y trouveront sans aucun doute leur compte. Et c’est le principal.
 

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