daily rock devon
L’Atelier des Môles de Montbéliard va décidément de surprise en surprise en cette année 2016. Il faut dire que les bénévoles y mettent du leur pour se renouveler depuis plus de 30 ans maintenant ! 30 années au service du rock, qu’il soit tourné vers le métal ou comme ce soir vers le blues.
En effet, la création du festival « Mon Baby Blues » amène l’association à maintenir depuis 2015, une actualité autour de ce registre musical centenaire, tout au long de la programmation avec une série d’invités emprunts de cette identité artistique.
Aussi après Thorbjorn Risager en novembre dernier et un rythm & blues enjoué, c’est au tour de Devon Allman de monter sur la scène montbéliardaise. L’américain termine ici une tournée européenne intense avec un public visiblement conquis. Quel verdict de notre côté ?
Avant les guitares made in USA, nous avons pu assister à non pas une mais deux premières parties. Pour la première, il s’agit d’une expérimentation du « collectif A4 », un collectif de bénévoles (encore une fois) ayant mis en place un concept de concert à distance entre Bordeaux (« Quartier Libre ») et les Môles, avec un artiste sur chaque scène. Développement du projet à suivre donc, notamment sur la rentrée de septembre, prochain rendez-vous de l’expérience.
21h15 désormais, vient le temps du concert des Connivence, rejoints sur un « Jumping Jack Flash » de presque 10 minutes par l’artiste blues local Rod Barthet, de passage dans le coin. La performance énergique du groupe, avec un set de bonne facture, échauffe peu à peu la foule avant l’arrivée de la tête d’affiche.
Changement de plateau éclair après 45 minutes de bon blues rock qui tâche, puis sonne 22h05 et l’arrivée de Devon Allman et de son band.
Le quatuor ne tarde pas à commencer, et commence d’ailleurs fort avec « Half The Truth », extrait du dernier album du bonhomme. Le contact avec le public présent ce soir aux Môles se veut familier et le guitariste chanteur ne tarde pas à s’avancer au plus près du premier rang, au moment où il arme sa guitare de quelques notes bien placées pour le premier solo du set. Gros son et band calé au millimètre, la soirée s’annonçait passionnante.
Et elle l’a été. Rares furent les temps morts, ce qui n’empêchera pas Devon de saluer les spectateurs les plus engagés dans le show. Mention spéciale à la révélation de la soirée, Bobby Schneck Jr, 24 ans, qui nous a réellement impressionné par sa dextérité derrière la six cordes, aussi bien dans les sections rythmiques que dans ses solos inspirés. Un personnage, aussi discret sur scène que sympathique en dehors, qui côtoie déjà les grands et sur qui il faudra indéniablement compter dans le futur.
Une voix, une stature qui en impose, des grilles d’accords et d’arpèges calés, le set est rôdé, les musiciens se font plaisir et font plaisir au public. « No Woman No Cry », « Forever Man de Clapton », « Left My Heart in Memphis » du Royal Southern Brotherhood, medley « Nirvana, Led Zep and more », des compos blues rock comme « Midnight Lake Michigan », « Back To You »… tout y est passé. Un étalage de sensibilités et d’influences qui n’ont pas failli à leur tâche : conquérir le public des Môles qui en a redemandé et qui a été servi.
Quelques bières et quelques autographes plus tard, les mecs ont dû repartir, l’avion attendait le band un peu plus tard dans la nuit. Nous aurons eu la chance en tout cas de rencontrer un homme cool, sans la grosse tête, qui aime la musique qu’il partage avec ses musiciens, eux mêmes humains avant d’être stars.
Merci aux Môles, qui nous a encore une fois ravi les « cages à miel » comme dirait Zegut. A bientôt et keep the blues car nous, on aime ça.
www.devonallmanband.com/
 

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