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ROCK THE LAKES Festival 2025 – Dimanche

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Troisième et dernier jour du côté de Cudrefin pour le Rock The Lakes Festival qui termine cette édition 2025 de tous les records avec encore une très belle affiche. 16’000 spectateurs accueillis sur place pendant le week-end, aucun incident sérieux et une météo ensoleillée, ce qui a laissé les organisateurs ravis, au point de nous communiquer en exclusivité la première des têtes d’affiches de la cinquième édition en fin de journée. A l’évidence, ce festival est désormais bien installé et il va falloir continuer de compter avec lui dans le futur !

Les plus téméraires ont terminé leur tube de crème solaire 50+ dès midi pour assister au show de Voice Of Ruin, premier concert de la journée. Cela fait plaisir de voir autant de monde de si bonne heure pour soutenir et apprécier un groupe suisse. Le chanteur Randy en est le premier surpris, lui qui en raison de cet horaire matinal n’a pas encore eu le temps de boire une bière avant de monter sur scène. Pourtant, n’importe quel habitué du camping en festival vous confirmera que c’est parfait pour arroser les croissants.

A peine huit chansons sous le cagnard, mais il n’y a que 10 groupes à l’affiche ce dimanche, donc tout le monde a envie de savourer cette journée dès l’entame des concerts, ce qui explique une belle ambiance. 

Découverte ensuite avec le groupe allemand April Art, emmené par sa chanteuse Lisa-Marie Watz, débordante d’énergie et de bonne humeur, comme tout le groupe d’ailleurs.

C’est plutôt festif et cela bouge bien. Tout le monde semble passer un bon moment. Visiblement le groupe est sur la route depuis un certain temps au point de ne plus savoir exactement où il se trouve et se trompera de festival en s’adressant à son auditoire, confondant, morts de rire, avec le Castle Rock tchèque où ils étaient quelques jours plus tôt. 

Le cuir c’est beau mais au moment de monter sur scène, certains musiciens doivent se dire qu’il existe des matières moins chaudes. Cela devait être le cas des Burning Witches qui jouaient ensuite sur la scène du Casino de Neuchâtel pour un set de heavy metal classique très typé eighties dans la construction des morceaux.

Quelques difficultés à reproduire en live ce que l’on entend sur les disques, mais compensées par un bel engagement pour faire se remuer la tête à un public qui sinon aurait hésité entre retourner se faire rincer par les lances à eau des pompiers ou se mettre à l’ombre. Mention spéciale au backdrop qui aurait bien plu à Ozzy ou Doro.

Les musiciens de Dominum doivent également regretter un peu leur accoutrement car hormis le chanteur, ils jouent tous avec des masques (enfin j’espère pour eux que ce sont des masques).

Je ne sais pas sous quel style ils sont catalogués usuellement, mais c’est un peu n’importe quoi musicalement, tout est pour le show et l’entertainment. Cela part dans tous les sens pour faire sauter le public. J’ai l’impression, toute proportion gardée, de me retrouver à nouveau devant Electric Callboy au Greenfield qui met des guitares saturées et des grosses percus sur une musique de Luna park. Cela plaît toutefois beaucoup au public qui joue le jeu à fond, comme quoi, il en faut pour tous les goûts, avec même une reprise de Scorpions là au milieu de ce grand n’importe quoi, avant de se dire adieu sur ‘The Power Of Love’ dans la sono !

Les gars de Fit For A King eux ne sont pas là pour la déconne. Ils envoient un set hyper costaud qui laisse un peu ko le public, avant que celui-ci ne rentre progressivement dans cette déferlante sonore. Les choses sérieuses reprennent comme on dit.

Première bonne grosse claque avec le show hyper propre et bien en place de Beyond The Black. Le groupe allemand ne manque pas d’humour et commence son set par ‘In The Shadow’ alors que manifestement y’en a encore aucune au milieu de l’après-midi. La voix de la chanteuse Jennifer Haben ne montre aucune faiblesse et la setlist est bien variée. Très bon concert. Autant vous dire que c’était le dernier moment avec une quelconque once de tendresse pour cette journée.

Ils pensaient ne jamais arriver à temps depuis l’Arctique où ils étaient encore ce matin pour jouer au Rock The Lakes, mais les trois gars de Danko Jones y sont parvenus, à la der et sans leurs instruments. Solidarité métallique, on leur a prêté du matos alors que du côté de l’orga, on a tout mis en oeuvre pour les faire arriver à Cudrefin à temps. A partir de là, peu importe, pour eux ce concert est une réussite avant même d’avoir commencé le premier titre (‘Guess who’s Back’). D’ailleurs, Danko racontera leur mésaventure du jour en introduisant ‘I’m In A Band’ et le trio se donnera à fond pour ce concert qui a failli ne pas exister.

A 18h00, le président prendra la parole quelques minutes pour remercier les festivaliers, les + de 500 bénévoles, les groupes et surtout nous lâcher le nom de la première tête d’affiche de l’édition 2026, rien de moins qu’In Flames, pour venir nous réchauffer. Si par hasard, le comité arrivait à faire venir une partie des autres groupes qui jouent notamment le même weekend de 2026 au Reload festival, tel In Flames, je ne serais pas contre.

While She Sleeps, je n’ai jamais été trop fan, mais dimanche j’étais plus trop sûr de savoir pourquoi car leur show était juste XXL. Un son dense et précis pour une prestation hyper carrée.

La crash barrière de l’Iceberg Stage a dû avancer de quelques centimètres devant l’emballement du public. Et que dire de ce moment dingue où le chanteur Lawrence sort de scène en milieu de set pour escalader la structure VIP afin de monter sur le toit … puis de sauter dans la foule quelques mètres plus bas. Jolie performance.

Il reviendra sur scène en dos crawlé sur le public, le groupe nous réclamant la restitution de son chanteur (« We need him back please »). L’autre exploit est à mettre au crédit du guitariste qui a joué avec une veste en cuir par 40°… Deuxième grosse claque de la journée, merci Messieurs.

Sous les yeux de Danko Jones, c’est ensuite Mastodon qui nous régale pendant une heure et quart.

Troy Sanders cumule comme à son habitude chant et basse, étant rappelé que le guitariste Brent Hinds a quitté le navire durant le premier semestre après 25 ans de services. Le groupe semble encore du côté de Birmingham , que ce soit le tshirt Back To The Beginning de Sanders, la peau de batterie hommage à Randy Rhoads ou le Mama I’m Coming Home que l’on entend dans la sono. Pour ma part, jamais été trop fan du groupe d’Atlanta. C’est trop dense à mon goût et je profite de manger dans l’un des nombreux stands du food village, histoire de reprendre des force avant d’affronter le mal pur venu de Norvège.

La tête d’affiche monumentale de cette édition 2025, c’est bien sûr Dimmu Borgir, groupe vétéran de la scène black norvégienne, qui nous arrive tout droit du Motocultor en France dans le cadre de son Chosen Legacy Tour. Absolument tout est en place musicalement et visuellement, à commencer par un magnifique décor de château hanté. La voix de Shagrath est un peu faible dans le mix mais cela sera corrigé assez vite. La pyro aussi commence doucement avant de s’emballer.

Le nouveau guitariste Damage semble à l’aise. Les patrons du black en ce moment, c’est clairement Dimmu Borgir, merci à eux d’être venus jusqu’à nous.

Les dates du prochain Rock The Lakes ont été communiquées : il se tiendra du 14 au 16 août 2026, soit le weekend avant la rentrée scolaire vaudoise. Une bonne occasion pour ceux qui ont des enfants de les emmener faire un dernier truc sympa avant la reprise, étant rappelé que les kids ne paient pas avant 14 ans. Voilà comment on assure la relève !

www.rockthelakes.ch

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